mardi 2 février 2016

introduction mémoire



INTRODUCTION

1.PROBLÉMATIQUE

La femme, depuis la nuit des temps, vit dans la domination masculine. «  Vivant à l’intérieur d’une structure sociale figée, la femme porte le nom d’un homme, d’abord de son père et plus tard de son époux, elle ne jouit pas d’un individualité totalement caractérisée »[1]. Ainsi, les perceptions culturelles et préjugés populaires à l’égard du mariage renforcent l’assujettissement de la femme par rapport à l’homme, le père est le chef de la famille et la mère gestionnaire du foyer, et le rôle d’autorité de l’homme et la position de subordination de la femme sont traduits à travers les différentes institutions.
Ce n’est un secret pour personne, pendant des millénaires, les femmes ont occupé une place de strapontin dans l’histoire. Elles ont été parfois privées de la récompense naturelle pour leur participation à la guerre, exclues des honneurs. Or les hommes ont toujours combattu avec l’aide des femmes.
 Certes, dans le monde entier, la femme continue à subir des discriminations dans tous les domaines. Que cela soit politique, social, professionnel, économique… or, à la naissance, la femme n’a pas des limites l’interdisant de s’épanouir,… donc, c’est la société qui fait d’elle femme et qui fait de l’homme, maitre. C’est ainsi que  Simonne de Beauvoir  affirme que : «  l’on ne naît pas femme, mais on le devient».[2]  Jean Rostand ajouta que : « la femelle n’est point purement femelle, ni le mâle purement mâle ; elle est seulement plus féminine et lui plus masculin qu’elle».[3]La femme demeure inferieure à l’homme. Nous dirons que la culture qu’elle acquiert fait d’elle ce qu’elle croit être.
Pourtant, en 1993, la Conférence mondiale sur les droits de l’homme à Vienne « demande instamment que les femmes jouissent pleinement et dans des conditions d’égalité de tous leurs droits fondamentaux ».[4]
Néanmoins, force est de constater que malgré les efforts fournis par le ministère du genre, famille et enfant,  et autres organismes féministes qui militent pour la reconnaissance des droits et devoirs de chacun dans la société, certains foyers adhérent à la rumeur selon laquelle, le « Genre », favorise les femmes au mal. Car, la femme n’a pas droit d’être publique ou de diriger les hommes. Autrement  dit, certaines personnes ont une vision négative sur le « Genre », elles estiment que lorsqu’une femme travaille, elle ignore ses droits et devoirs de femme, de fille et de belle fille.
D’autres, croient que la vraie femme africaine a disparu depuis l’implantation du « Genre » dans le continent africain. La plupart des femmes qui travaillent, refusent d’être mères pour leur carrière professionnelle et ignorent leur premier rôle qui est l’éducation. Par contre certaines femmes estiment qu’elles naissent esclaves et doivent toujours être dominées par l’homme et subissent une discrimination intolérable, par des stéréotypes qui les rabaissent.
 Enfin, dans les instances publiques de décision, les femmes demeurent largement sous-représentées. Depuis 2000, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté une série de résolutions reconnaissant le rôle crucial des femmes dans la prévention, le règlement des conflits et la consolidation de la paix. Cependant, après plus d’une décennie, seule une poignée d’États s’est dotée de plans d’action nationaux, le suivi de sa mise en œuvre reste faible et les femmes continuent d’être marginalisées dans les négociations de paix.[5]
La domination masculine fut l’objet d’étude des pouvoirs publics congolais qui, finalement, a accouché d’une loi en 2009 protégeant la femme. Si certains foyers kinois ont amorcé le changement de comportement  relatif à cette loi ; la majorité vit encore sous la domination masculine. C’est justement la persistance de cette domination dans  certains foyers qui nous fait poser cette question de recherche :
·         Pourquoi certains foyers résistent-ils à la communication visant la promotion des droits de la femme malgré l’arsenal de législation promulgué à cet effet ?



2. HYPOTHÈSE

La domination masculine est tellement intériorisée que, souvent, cette domination cristallisée constitue un obstacle à la communication pour la promotion des droits de la femme.

3. CADRETHÉORIQUE

Pour notre recherche, nous avons utilisé comme cadre théorique : la communication pour le changement de comportement.
Par la communication pour le changement de comportement nous entendons : l’ensemble des interactions participatives entre individus et au sein des groupes ou communautés ainsi que des actions de communication dirigées vers eux en vue d’opérer un changement volontaire du comportement individuel et des normes sociales, s’il y a lieu, dans le but d’améliorer le bien êtrede l’individu, de la communauté et de la société.[6] Ce changement suit tout un processus progressif.

4. MÉTHODE ET TECHNIQUE

4.1. Méthode          

4.2. Techniques

Nous avons recouru à la technique d’observation directe qui est une observation en situation pratiquée sur le terrain de la recherche, là où le chercheur est connu comme tel ; l’observation en soi est l’action de considérer avec une attention suivie la nature, l’homme, la société afin de les connaitre. C’est également un procédé scientifique d’investigation, une constatation des phénomènes tels qu’ils se produisent sans volonté de les modifier. Elle permet d’apprendre à mettre en relation des événements vécus et des cadres d’analyse qui vont donner un sens à ces événements[8]. Ensuite, nous avons recouru à la technique d’enquête par questionnaire qui nous permet de  nous entretenir avec les enquêtés afin de récolter des informations en vue de la constitution des données qui seront analysées.[9]

5. INTÉRÊT DU SUJET

L’idéologie sur le Genre est à la mode. D’où notre intérêt à ce sujet dont l’objectif est d’outiller la société kinoise des moyens socio-éducatifs visant le changement de comportement en rapport avec la domination masculine en faisant la promotion des droits de la femme.
Hormis cet intérêt général, nous justifions notre intérêt sur trois plans : scientifique, social et individuel.
Sur le plan scientifique, dans le domaine des Sciences de l’Information et de la Communication, notre recherche  a  posé une problématique sur la promotion de droits  de la femme dans les foyers kinois. Nous avons réfléchi sur la manière dont nous pouvons promouvoir lesdits droits en vue d’un changement social.
 Sur le plan social, notre travail est important pour toutes les femmes du monde et la femme kinoise en particulier. Car, le problème du « Genre » est en actualité et les  femmes ignorent leurs droits. C’est pourquoi nous devons informer, sensibiliser puis conscientiser les femmes congolaises en général et kinoises en particulier. De ce fait, notre travail pourrait aider les femmes à se ressaisir et à ne plus accepter toutes sortes des discriminations.
Sur le plan individuel, nous voulons que les femmes changent leur façon de se comporter et évitent toute sorte de discrimination. La femme est un socle de la société et de son développement. Alors, elle doit prendre conscience de ce qu’elle est, et supprimer les comportements néfastes qu’elle accepte. De ce fait nous avons proposé des pistes de solution pour une communication efficace en matière de la promotion des droits de la femme dans les foyers kinois.


6. DÉLIMITATION DU SUJET

 À travers cette étude, nous n’avons pas interrogé  toutes les femmes kinoises ; pour ce, notre champ d’étude est  constitué de femmes mariées kinoises. Dans ces foyers, nous avons observé et parlé avec les femmes au chômage et celles qui travaillent.

7. DIVISION DU TRAVAIL

 Le présent travail à trois chapitres. Le premier définit, d’une part, les concepts clés du travail (promotion, droits de femmes, genre, marketing, marketing social, foyer, domination masculine, discrimination, émancipation…) et d’autre part explique le cadre théorique du travail, qui est la communication pour le changement de comportement.
Le deuxième  présente et explique les  droits de la femme, d’une part, et, réalise une enquête portant sur l’état de la mise en application de ces droits dans les foyers  kinois, d’autre part.
Enfin, le troisième  élabore un plan de marketing social en vue de la protection et la promotion des droits de la femme d’une part et propose une campagne de sensibilisation d’autre part. Ceci est notre contribution sur ce qui existe. Une conclusion va clôturer le travail.





[1] Ney BENSADON, les Droits de la femme. Des origines à nos jours, Presse Universitaire de France, Paris, 1980, P6
[2] Simone de Beauvoir, Le deuxième sexe, Paris, Gallimard, 1949
[3] Ney BENSADON, op cit p3
[4]Suzanne Mollo-Bouvier et Yvonne Pozo-Medina, La discrimination et les droits de l’homme dans les matériels didactiques. Guide méthodologique, Paris, UNESCO, 1991, Études et documents d’éducation n° 57, p. 12.
                                                                                                                           
[6] MACCIO C., Guide de l’animateur de groupe, Lyon, Chronique Sociale, 2010, P.82
[7] BAAMBE J., méthode de recherche en science sociale, cours  de G1 CS, U.C.C, 2012 -2013, inédit
[8] BOUDON    R. et BOURRICARD  F., Dictionnaire critique de sociologie, Paris, PUF, 1982, p 263
[9] Dieudonné TEBANGASA, Méthodes d’investigation en communication, cours dispensé aux étudiants de G2CS, U.C.C, 2011-2012 inédit

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