mardi 2 février 2016

la Femme



CHAPITRE II : APERÇU GÉNÉRAL SUR LES DROITS DE LA FEMME ET FREINS À SA VALORISATION

0. Introduction

La femme rencontre des problèmes partout ou elle passe. D’abord dans sa famille, puis dans son mariage,  ensuite dans son travail ou dans le milieu scolaire et/ou académique, enfin, elle est laissée pour compte en politique. Pour  changer  le comportement  des gens en ce qui concerne les droits des femmes en République Démocratique du Congo, et faire sa promotion, notre réflexion s’appesantit  d’une part, sur les droits qui la protègent, bien qu’il y ait des articles dans certaines lois qui la rabaissent et des conventions qui militent pour les non discriminations telles que la CEDEF, et sur les langages discriminants puis les obstacles à ces droits. D’autre part, nous présentons les résultats de l’enquête portant sur la connaissance des  droits des femmes en République Démocratique du Congo.

SECTION I : PRÉSENTATION DES DROITS DE LA FEMME EN GÉNÉRALE(AFRICAINE, AMERICAINE, ASIATIQUE, EUROPEENNE, OCEANIQUE)


Dans nos foyers, nous constatons qu’il y a déjà la répartition des tâches et des rôles. Ce qui dénote déjà une certaine discrimination. Avant de présenter les fameux droits qui protègent la femme ; nous parlons d’abord de la place de la femme dans la société de l’époque précoloniale à nos jours, ensuite nous abordons les droits de la femme et les obstacles auxdits droits et enfin, les articles non discriminant et stéréotypes positifs auxquels doivent s’accrocher la femme.


II.1.1.Place de la femme dans la société congolaise[1]

II.1.1.1. Période précoloniale

Dans la société traditionnelle, la femme se limitait à son rôle de mère nourricière, d’éducatrice et de gardienne des valeurs traditionnelles. Ses principales activités étaient de tenir le ménage, puiser de l’eau, cueillir le bois, labourer les champs.
Sur le plan social, elle était d’abord mère car c’est elle qui donnait la vie. Elle l’entretenait et gardait les traditions. Bien que reléguée au second plan, elle était respectée et parfois même consultée. Mais aussi, la femme était soumisse à divers interdits de plusieurs ordres, notamment les interdits alimentaires  rencontrés dans presque tous les tribus. Des préjugés et mentalités parfois dégradants pesaient sur elle et la maintenaient dans une situation de complexe d’infériorité par rapport à son partenaire homme.

II.1.1.2. Période coloniale

La femme avait gardé ses tâches traditionnelles en général. Néanmoins, l’accès à l’école lui a été autorisé. Timidement, quelques écoles ménagères, d’infirmières et de monitrices ont été créées pour les filles, mais aucune action vigoureuse n’a été entreprise pour encourager la fille à la scolarité, ni pour ouvrir l’accès aux fonctions officielles.

II.1.1.3. Depuis l’indépendance à nos jours

A partir  de 1966 la volonté politique lance le mouvement d’émancipation de la femme et ce par la nomination de la première femme au gouvernement et la participation des femmes au referendum pour la première fois.
Depuis, les femmes ont pris conscience du rôle important qu’elles ont à jouer dans la société. Elles se  sont organisées en associations et se sont engagées dans les services publics de l’État.  
Entre  1964 et 1967, les constitutions  prônent l’égalité de tous les Zaïrois (congolais) devant la loi et leur égale protection des lois. La constitution de 1967 fait de la femme électrice et éligible. Malgré cela, elle reste peu représentée dans les organisations politiques et économiques du pays. Mais elle est au cœur de la survie de sa famille notamment par les travaux champêtres.

II.1.2. LES DROITS DE LA FEMME[2]


Il existe plusieurs sortes des droits dans un État : politiques, civiques, civils, économiques, socioculturels, etc. 

II.1.2.1. Droits civils

Ce sont les droits inhérents à la personne de la femme, (sa vie, sa vie privée, son identité, sa personnalité) qu’en vertu des règles, lui permettent d’exiger quelque chose.
Dans le mariage :
·         La capacité juridique : c’est l’aptitude à être titulaire de droits, capacité de jouissance, et à les exercer, concrètement. Ladite capacité permet à la femme d’accomplir seule les actes de la vie civile.
·         Droit d’usage du nom du mari : selon l’article 41 du code civil des personnes et de la famille, la femme mariée conserve son nom de jeune fille. Toutefois, il n’est pas dérogé à l’usage en vertu duquel elle porte le nom de son époux après le mariage, dans la vie courante. cela signifie que la femme n’est pas obligée de porter le nom du mari après le mariage. Mais si elle a l’intérêt à en faire usage, le mari ne doit pas s’y opposer. L’article 16 de la CEDEF, stipule que les époux peuvent choisir un nom de famille, celui-ci pourra être celui de la femme ou de l’homme, soit les 2noms.
·         Droit à la nationalité: l’acquisition et la perte de la nationalité s’opèrent de la même manière pour les hommes que pour les femmes.
·         Droit d’exercer le métier de son choix : l’autorisation du mari n’est plus une condition indispensable à la femme mariée pour travailler ou exercer la profession moins que cela ne soit pas de nature à troubler l’harmonie de la famille.
·         Droit d’ouvrir et de gérer un compte ;
·         Droit au logement ;
·         Droit de demander la résidence séparée ;
·         Droit de s’opposer à un second mariage du mari ;
·         Droit d’être informée par le mari de la reconnaissance d’un enfant naturel né hors mariage;
·         Droit à la concertation pour toute question importante concertant la vie de la famille : les époux assurent ensemble la responsabilité matérielle et morale du ménage. Ils doivent à ce titre se consulter sur les questions importantes : des enfants ; nombre, scolarité, mariage, adoption d’enfants : acquisition, vente, location, donation, hypothèque… : de l’organisation du ménage : budget familial
·         Droit à la fidélité et à l’affection : les époux se doivent mutuellement fidélité et affection, le conjoint, s’il entretient des relations charnelles avec  une autre femme, se rend coupable d’un délit d’adultère prévu et puni par l’article 418 du  code pénal ordinaire livre II à 6 mois de peine d’emprisonnement et d’une amande de 50.000 à 150.000 FC. L’infidélité peut être sanctionné au civile par le divorce ;
·         Droit  à la co-habitation (406-407) code de la famille. La violence de ce droit peut constituer le délit d’abandon de la famille. La peine est aggravée à l’égard du mari qui abandonne sa femme la sachant enceinte. Cette violation peut être sanctionnée au civil par le divorce ;
·         Droit au secours et à l’assistance : il revêt un caractère matériel et moral. Le manquement à ce droit peut  constituer aussi le délit d’abandon de la famille et peut être cause de divorce ;
·         Droit  de contribution aux charges du ménage : chaque époux a obligation de contribuer proportionnellement dans la limite de ses moyens aux charges du ménage. En cas de manquement, intervient la question de pension alimentaire. Le refus de payer la pension alimentaire constitue un délit prévu et puni par le code pénal ordinaire livre II à son art  407 ;
Dans le divorce/séparation du corps
·         Droit de refus à la répudiation sauf décision du tribunal, aucun époux ne peut quitter le domicile conjugal ou obliger l’autre à le faire ;
·         Droit aux dommages et intérêts : les dommages et intérêts qui peuvent être demandés  par la femme en tant qu’épouse innocente en cas de divorce ou de séparation de corps sont d’ordre moral, matériel, financier, ou  physique… ;
·         Droit à la pension alimentaire pour l’épouse dans le besoin même si le tort est prononcé à son encontre ;
·         Droit de garde des enfants mineurs surtout, sauf en cas de moralité douteuse ;
·         Droit à l’administration ration légale sous contrôle judiciaire des biens des enfants : ce droit suppose que la veuve obtienne d’office la garde des enfants ;
·         Droit à l’héritage : contrairement aux règles coutumiers où la femme fait partie des biens à hériter, la loi notamment le code civil des personnes et de la famille fait de la femme conjointe survivante une héritière de son défunt mari parmi d’autres héritières (art 741) ;

II.1.2.2. Droits civiques  et politiques

Ce sont des droits en vertu desquels les femmes participent à la vie publique et politique. Parmi ces droits figurent :
·         Le droit de vote : la femme dispose du droit de vote. Les États partis de la CEDEF s’engagent à créer les conditions d’égalité entre l’homme et la femme dans l’exercice de ce droit. Ainsi le vote doit être anonyme et secret pour éviter que le choix des femmes ne soit dicté par leur  mari ;
·         Droit d’être éligible : cela signifie que la femme est apte à faire partie de tout organe politique par la voie d’élection et à exercer toutes fonctions publiques : présidente, ministre, député, maire, conseillère,… ;
·         Droit à la liberté d’opinion   et de participation à la vie publique dans les mêmes conditions que l’homme, la femme a le droit d’exprimer son opinion sur toute question politique et civique ;
·         Droit d’avoir ses propres convictions politique et religieuses ;
·         Droit de créer ou de militer dans un parti politique de son choix ;
·         Droit d’occuper des postes dans le gouvernement, les collectivités territoriales et toutes autres instances politiques ;
·         Droit de participer au processus politique et la décision ;
Malgré cette disposition  de l’égalité homme-femme, l’on constate une faible représentation des femmes au sein des structures et des instances politiques et décisionnelles.

II.1.2.3. Droits économiques

Il s’agit là des droits relatifs à la propriété privée et à la liberté d’entreprise. L’article 11 de la CEDEF reprend et renforce un certain nombre de droits que l’on revendique pour les femmes à savoir :
·         Garantir aux femmes les mêmes droits et possibilités d’emploi qu’aux hommes ;
·         Droits de choisir librement leur profession ou leur métier ;
·         Rénover l’éducation socioculturelle en vue de changer les comportements qui acceptent la présence des femmes dans certaines carrière qui jusque là étaient exclusivement réservées aux hommes ;
·         Droit à un salaire égal, travail égal entre l’homme et la femme :
·         La protection des femmes contre toute forme de discrimination sur le lieu de travail en raison de leur statut matrimonial ou leur maternité. Elles doivent bénéficier des aménagements entre leurs obligations familiales et responsabilités professionnelles par des congés de maternité, la protection  de la grossesse  et les allocations pour enfants. L’égalité dans l’emploi suppose aussi une protection contre les violences et le harcèlement sexuel sur le lieu de travail, la promotion du secteur informel et la reconnaissance de la valeur économique du travail des femmes dans le foyer, car les travaux ménagers ou domestiques occupent les États partis ;
·         L’article 14 CEDEF, invite les États partis à organiser les femmes rurales en groupement ou coopérative, à leur accorder des crédits, micro-crédits.


II.1.2.4. Droits Socioculturels

C’est un ensemble de droits  qui se rapportent à l’éducation et à la santé.
              Des mesures tendant à assurer l’égalité d’accès  des femmes aux soins de santé doivent être prises. Pour ce faire, il faut :
·         Veiller à ce que les femmes en grossesse, quels que soient leurs moyens, aient les soins et une alimentation appropriée afin de réduire le taux élevé de la mortalité maternelle ;
·         Mettre en place ou renforcer les capacités des institutions d’accueil ou services destinés aux femmes victimes de violences conjugales, de viol et/ou de sévices de tout genre ;
·         L’affirmation du droit pour la femme de pouvoir se protéger contre les infections sexuellement transmissible et le VIH/SIDA (port du fémidon) et le droit d’être informée de son état de santé et de celui de son conjoint ou partenaire (sérologie).
·         La promotion des droits de la femme repose essentiellement sur l’éducation. C’est grâce à l’éducation que l’on peut s’attaquer aux traditions et convictions qui renforcent l’inégalité entre les sexes ;
·         Le droit à l’éducation est formellement reconnu dans la plupart des pays. Cependant, certains parents n’envisagent pas de longue carrière pour leurs filles. Ils appartiennent aux États  d’encourager les filles à poursuivre leurs études par exemple par l’octroi de bourses. Les États doivent réviser les manuels scolaires pour en éliminer les conceptions stéréotypées du rôle de la femme et de l’homme, et dispenser des cours de formation spéciale aux enseignants.
Nous contestons les droits à l’interruption volontaire des grossesses et les mariages entre les personnes de même sexe. Dans le livre de Genèse, Dieu créateur nous déclare fécond puisque c’est une bénédiction et une grâce. De même Lévitique lui défend le lesbianisme et l’homosexualité.  Que les femmes réfléchissent deux fois avant d’adopter les deux droits. Nous voulons qu’elles prennent conscience de prouver aux hommes qu’elles ont les mêmes compétences, qu’elles sont égales, et qu’elles disent non à toute forme de discrimination.Et à celui qui soutien le divorce puisque l’enfant est sacré  et pour réussir l’éducation des enfants il  faut avoir un père et une mère, garder l’équilibre et l’ambiance d’une famille.  L’infidélité ne doit pas forcement faire appel au divorce mais à la négociation et/ou au dialogue. 

II.1.3. Freins au développement de la femme et propos langagiers(stéréotypes)

L’Organisation de Nations Unies dans le pacte international des Droits civils et  politique, condamne la discrimination « toutes les personnes sont égales devant la loi et ont droits sans discrimination à une égale protection de la loi. À cet égard, la loi doit interdire toute discrimination et garantir à toutes les personnes une protection égale et efficace contre toute discrimination.[3]
 Mais aujourd’hui encore, à l’ère de la parité (C’est l’égalité ou la similitude entre des objets de même qualité, de même nature. Force est de constater les inégalités engendrées par des déséquilibres  entre les deux sexes. Le plus souvent à l’avantage des hommes. Les principes de parité peuvent être mis en œuvre par des lois qui tendent de remédier à des disparités perçues comme des injustices[4]) reconnue par notre constitution, force est de constater que  de nombreuses inégalités et obstacles à l’émancipation (c’est un élément moteur de la transformation de la société, elle permet donc de se libérer et de devenir indépendante. L’émancipation, donne à une catégorie de la population des droits identiques aux autres catégories[5])  totale de femme subsistent.  Dans Loi n° 87/010 du 1èr  août 1987 portant code de la famille : ce dernier  reflète les réalités de l’histoire de la République Démocratique du Congo confrontée  aux pesanteurs socio-culturelles fondées sur les traditions et coutumes. Ledit code comporte plusieurs dispositions qui ne favorisent pas la stabilité, la cohésion de la famille et l’application du droit à l’égalité, l’équité et la parité entre homme et femme.
Article 215 : sont incapables aux termes de la loi : les mineurs, les majeurs aliènes interdits ; les majeurs faibles d’esprit, prodigues, affaiblis par l’âge ou infirmes placés sous curatelle. La capacité de la femme mariéetrouve certaines limites conformément  à la présente loi. La femme mariée par rapport à cette loi est présentée comme mineur par ce qu’elle doit toujours avoir l’autorisation avant d’agir (autorisation maritale).
Art 448 : la femme doit obtenir l’autorisation de son mari pour tous les actes juridiques dans lesquels elle s’oblige à une prestation qu’elle doit effectuer en personne.  Cette loi rend la femme mariée incapable en ce qui concerne les actes juridiques.
Art 450 : sauf, les exceptions ci –après et celles prévues par le régime matrimonial, la femme ne peut ester en justice en matière civile, acquérir, aliéner ou s’obliger sans l’autorisation de son mari. Si le mari refuse d’autoriser sa femme le tribunal de paix peut donner l’autorisation. Ladite autorisation du mari peut être générale, mais il conserve toujours le droit de la révoquer.
Art 451 : l’autorisation du mari n’est pas nécessaire à la femme : pour ester en justice contre son mari, pour disposer à cause de mort, elle n’est pas non plus nécessaire si le mari est absent ; si le mari est condamné à une peine d’au moins six mois de servitude pénale, pendant la durée de sa peine. Au cas contraire, la femme doit l’autorisation de son mari.
Pour y revenir, nous dirons que la loi N° 67/310 du 9 Août 1967 portant code du travail qui vient d’être abrogée par la loi N°015/2002 du 16 octobre 2002 portant « nouveau » code du travail prévoyait une disposition, Article 3c, qui stipulait que « la femme mariée  peut valablement engager ses services, sauf opposition expresse de son mari ».  [7]



II.1.3.1. Freins au développement de la femme[8] :


·         La  perception sociétale du rôle de la femme dans notre pays ;
·         La nonchalance des politiciens sur la question de la parité ;
·         Dans les milieux professionnels, à compétence égale, la femme est soumisse à des pressions supplémentaires de nature à décourager les plus vertueuses d’entre elles, telles les harcèlements sexuels et ce qui est prosaïquement appelé « promotion canapée, signature » ;
·         Dans son mariage elle ne peut pas travailler sans l’autorisation de son mari par ce que ce dernier l’approprie après la dot. Elle passe de la tutelle parentale à la tutelle maritale. Ici, la femme doit accepter d’avaler les déclarations de son mari comme des paroles d’évangile. Tout ce qu’il dit doit être acquiescé par un oui et un amen ;
·         Dans sa famille, les parents négligent souvent la capacité de la femme à subvenir aux charges du ménage ;
·         La méconnaissance par les femmes elles-mêmes de ce dont elles ont droit ;
·         L’ignorance du sens réel des droits de la femme par les femmes elles -mêmes. Les questions sont très pointillées et il ne suffit pas seulement de parler français ou d’être allé à l’école pour être capable d’interpréter par le fait même le sens réel d’un droit ; et
·         Les comportements de certaines femmes contribuent à maintenir la femme dans les situations de dépendance totale et notoire vis-à-vis des hommes. Les belles filles tiennent lieu de fleurs décoratives lors des cérémonies et  des publicités les filles sont plus exposées et lors des soirées dansantes la plupart d’artistes disent « les vraies chéries, belle nana… »
En conséquence, les femmes doivent chercher à traiter d’égal à égal par ce que tous les humains  naissent égaux en droit et en dignité. La femme, comme le disait Aragon[9] est l’avenir de l’homme. Comme avenir de l’homme, elle doit revendiquer sa place et voir sa personne respectée.

II.1.3.2. Propos langagiers

II.1.3.2.1. Stéréotypes négatifs

Qu’il nous soit permis de les présenter en lingala  puisqu’ ils sont véhiculés par les chansons de nos musiciens  qui sont sensés de prôner la non-violence , dans certaines émissions et dans la vie courante:
·         Linzanzaebonga na langi, mwasiabongi na libala : un métal n’est bon qu’avec une peinture, et une femme n’est femme qu’au mariage ;
·         Ndokiyamwasialimbisaka te : une femme sorcière est sans pitié ;
·         Mwasinyoka : la femme est un serpent ;
·         Mwasiazalifololo : la femme est une fleur par là nous entendons qu’elle peut faner un moment à un autre si elle n’est pas entretenue  par un homme;
·         Mwasiatongakamboka te: la femme ne bâtit jamais une nation ;
·         Kitokoyamwasiekendekesangosokimibalibazalikolulaye : la beauté d’une femme fait échos si les hommes courent derrière elle;
·         Motemayamwasiezaliebaleyabasekele: le Cœur de la femme est un fleuve de secrets;
·         Mwasiepanzamakita : la femme divise les gens ;
·         Mwanamobalialelaka te : l’homme ne pleure pas dont le pleur est propre qu’aux femmes;
·         Mobalialelaka te netimwasi : un homme ne pleure pas comme une femme ;
·         Mwanamalamuya papa : les enfants qui sont gentils appartiennent à leur pères ;
·         Mwana impoli ya maman : les enfants mal éduqués appartiennent à leurs mères ;
·         Mwasi, mwasindemosala : la femme est une esclave ;
·         Ndengeniniozolengaboyenetimwasi: comment as-tu ainsi peur comme une femme ;
·         Femme est impulsive et étourdie « émotionnelle » (homme : ordonné et prévoyant «  la raison ») ;
·         Femme est curieuse (homme : indifférent) ;etc. 


II.1.3.2.2. Stéréotypes positifs que doivent valoriser la femme pour sa réintégration dans la société

ü  Une femme avertie en vaut quatre ;
ü  Éduquer une femme c’est éduqué toute une nation ;
ü  L’Éducation de l’enfant dépend de la mère ;
ü  Celui qui trouve une femme, trouve le bonheur ;
ü  Le bon Dieu est une femme c'est-à-dire celui qui a un cœur, écoute, console, rassure ;
ü  Femme source d’amour, c’est elle qui aime sincèrement ;
ü  Douce et paisible (homme : dure et rude) ;
ü  Affective (homme : intellectuel) ;
ü  Mayeleyamwasielekiyamondele: l’intelligence de la femme dépasse celle de blanc;
ü  Une femme sage bâtit sa maison.

II.1.3.2.3. Attributions des rôles  et fonctions des hommes et femmes dans la société congolaise

Chef de ménage, chef de la famille, pourvoyeur aux besoins de tous, défenseur de tous, commandeur, époux celui qui dot, nomme les enfants, répudie et épouse de nouveau (liberté d’initiative dans le choix d’une nouvelle épouse), maître dans la polygamie,
Accompagnatrice, technicienne de surface, conseillère, gestionnaire, personne faible à protéger, exécutante, reproductrice, épouse (qui est doté), propose la nomination des enfants, répudiable (doit attendre une éventuelle sollicitation pour consentir ou non au  remariage, victime dans la polygamie, …


II.1.3.2.4. articles  non-discriminants dans la constitution de la RDC

Dans la constitution congolaise nous avons :  
Article 11 : «  Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits.  Toutefois, la jouissance des droits politiques est reconnue aux seuls congolais, sauf exceptions établies par la loi. » ;
Article 12 : « Tous les congolais sont égaux devant la loi et ont droit à une égale protection des lois. » ;
Article 13 :« Aucun Congolais ne peut, en matière d’éducation et d’accès aux fonctions publiques ni en aucune mesure discriminatoire, qu’elle résulte de la loi ou d’un acte de l’exécutif, en raison, de son origine familiale, de sa condition sociale, de sa résidence, de ses opinions ou de ses convictions politiques, de son appartenance à une minorité culturelle ou linguistique. » ;
Article 14 : « Les pouvoirs publics veillent à l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la femme et assure la protection et la promotion de ses droits. Les pouvoirs publics prennent, dans tous les domaines, notamment dans les domaines civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, toutes les mesures appropriées pour garantir le total épanouissement et la pleine participation de la femme au développement de la nation. Les pouvoirs publics prennent des mesures pour lutter contre toute forme de violences faites à la femme dans la vie publique et dans la vie privée. La femme a droit à une représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales et locales… » ;
Article 15 : « Les pouvoirs publics veillent à l’élimination des violences sexuelles. Sans préjudices des traités et accords internationaux, toute violence sexuelle faite à la femme ou dans l’intention de déstabiliser, de disloquer une famille et de disparaître tout un peuple est érigé en crime contre l’humanité puni par la loi. » ;
Article 16 : «  La personne humaine est sacrée. L’État  a l’obligation de la respecter et de la protéger. Toute personne a droit à la vie, à l’intégrité physique ainsi qu’au libre développement de sa personnalité dans le respect de la loi, de l’ordre public, du droit d’autrui et de bonnes mœurs. Nul ne peut être soumis à un traitement cruel, inhumain ou dégradant. Nul ne peut être astreint à un travail forcé ou obligatoire ». ;
Article 19 : « Nul ne peut être ni soustrait ni distrait contre son gré du juge que la loi lui assigne. Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue dans un délai raisonnable par le juge compétent. Le droit de la défense est organisé et garanti. Toute personne a le droit de se défendre elle-même ou de se faire assister d’un défenseur de son choix et ce, à tous les niveaux de la procédure pénale, y compris l’enquête  policière et l’instruction pré juridictionnelle. Elle peut se faire assister également devant les services de sécurité. » ;
Article 22 : «  Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion. Toute personne a le droit de manifester sa religion ou ses convictions, seule ou en groupe, tant en public qu’en privé, parle culte, l’enseignement, les pratiques, l’accomplissement des rites et l’état de vie religieuse, sous réserve du respect de la loi, de l’ordre public, de bonnes mœurs et des droits d’autrui. La loi fixe les modalités d’exercices  des libertés. » ;
Article 23 : « Toute personne à droit a la liberté d’expression. Ce droit implique la liberté d’exprimer ses opinions ou ses convictions, notamment par la parole, l’écrit et l’image, sous réserve du respect de la loi, de l’ordre public et des bonnes mœurs. » ;
Article 31 : « Toute personne à droit au respect de sa vie privée et au secret de la correspondance, de la télécommunication ou de toute autre forme de communication. Il ne peut être porté atteinte à ce droit que dans les cas prévus par la loi. ».  Ces articles  ressortent des droits civils et politiques de tout individu.
Dansles droits économiques, sociaux et culturels nous retenons les articles suivant :
Article 36 : « Le travail est un droit et un devoir sacrés pour chaque congolais. L’État garantit le droit au travail, la protection contre le chômage et une rémunération équitable et satisfaisante assurant au travailleur ainsi qu’à la dignité humaine, complétée par tous les autres moyens de protection social,notamment,la pension de retraite etla rente viagère. Nul ne peut être lésé dans son travail en raison de ses origines,de son sexe,de ses opinions,de ses croyances ou de ses conditions socio-économiques. Tout Congolais a le droit et le devoir de contribuer par son travail à la construction et à la prospérité nationale. La loi établit le statut des travailleurs et réglemente les particularités propres au régime juridique des ordres professionnels et l’exercice des professions exigeant une qualification scolaire ou académique. Les structures internes et fonctionnement des ordres professionnels doivent être démocratiques. » ;
Article 40 : « Tout individu a le droit de se marier avec la personne de son choix, de sexe opposé, et de fonder une famille, cellule de base de la communauté humaine, est organisée de manière à assurer son unité, sa stabilité et sa protection. Elle est placée sous la protection des pouvoirs publics. Les soins et l’éducation à donner aux enfants constituent, pour les parents, un droit naturel et un devoir qu’ils exercent sous la surveillance et avec l’aide des pouvoirs publics. Les enfants ont le devoir d’assister leurs parents. La loi fixe les règles sur le mariage et l’organisation de la famille. » ;
Article 43 : «  Toute personne a droit à l’éducation  scolaire. Il y est pourvu par l’enseignement national comprend les établissements publics et les établissements privés agrées. La loi fixe les conditions de création et fonctionnement de ces établissements. Les parents ont le droit de choisir le mode d’éducation à donner à leurs enfants. L’enseignement primaire est obligatoire et gratuit dans les établissements publics. » ;
Article 52 : « Tous les congolais ont droit à la paix et à la sécurité, tant sur le plan national qu’international. Aucun individu ou groupe d’individus ne peut utiliser une portion du territoire national comme base de départ d’activités subversives ou terroristes contre l’État congolais [10]
En résumé, dans cette section,  avant de parler  des droits de la femme, nous avons remonté à l’histoire pour parler de la situation de la femme à l’époque pré coloniale, coloniale et de l’indépendance à nos jours à cet effet nous disons que jadis les femmes sont restées longtemps sous l’oppression de l’homme, réduite à la fabrication des enfants et aujourd’hui grâce à l’évolution de la race humaine ses droits lui sont reconnus malgré les obstacles qui la considèrent comme immature. Ce qui nous pousse  ensuite de soulever les points  qui constitue un frein à l’épanouissement de la femme  aujourd’hui, mais aussi des articles non discriminants sur lesquels elle doit s’accrocher pour son développement. La section suivante fait un rappel méthodologique de notre travail et nous présente le résultat de l’enquête que nous avons mené.


SECTION II : PRÉSENTATION DE RÉSULTAT DE L’ENQUÊTE

Dans cette section, nous faisons un rappel méthodologique en rapport avec le travail et chuter au dépouillement de l’enquête ainsi que d’une corrélation avec notre cadre théorique qui est la communication pour le changement de comportement.

II.2.1. Rappel méthodologique

La méthode fonctionnelle consiste à découvrir les éléments opératoires et non opératoires.[11]

II.2.2. Objectif de l’enquête

L’objectif est de recueillir les opinions des femmes mariées sur la connaissance de leurs droits. Ceci nous permet  de savoir comment elles s’en servent pour se défendre et dans quelle mesure nous pouvons les aider à acquérir les compétences dynamiques et de prendre conscience de ces droits afin d’en finir avec toutes les formes des discriminations. Cette enquête a eu une durée d’une semaine ; du 15 au 21 Mai 2015.

II.2.3. Questionnaire et type d’échantillon       

Notre protocole d’enquête comporte deux grandes parties : une partie sur les déterminants sociaux, qui comprend l’identité de l’enquêté et une autre partie sur l’objet de l’enquête ; c'est-à-dire  le point focal de notre enquête. Nous  avons utilisé les questions fermées et ouvertes. Pour  réaliser cette enquête, étant donné la difficulté, voire l’inexistence d’une liste  exhaustive (base de sondage) des femmes mariées de Kinshasa, nous avons choisi un échantillon sur place. Nous nous  sommes intéressées aux connaissances des enquêtes mais aussi au comportement commun.
L’administration du questionnaire s’est fait de manière directe et indirecte. Par directe  c’est  lorsque le questionnaire a été administré par l’enquêteur lui-même c'est-à-dire en posant directement les questions aux enquêtés et indirecte c’est lorsque les protocoles ont été distribués aux enquêtés qui répondent en écrivant eux-mêmes les réponses et  nous repassions pour les reprendre.

II.2.4. Difficultés rencontrées

Dans tout travail les obstacles/difficultés ne manquent jamais, le premier  c’est le fait de ne pas avoir une liste exhaustive et le second c’est le fait  que certaines femmes en présence de leur mari ne pouvaient pas répondre, elles étaient  trop renfermées. Tout étant communication, l’expression faciale traduisait la peur, et nous disait que ses femmes subissaient des discriminations. Mais comme l’auteur était présent, elles préféraient se taire par peur des représailles ou ignorent leurs droits.

II.2.5. Dépouillement de l’enquête et lecture des tableaux

II.2.5.1. Déterminants sociaux
Sexe des enquêtés
Nombre
%
F
50
100
TOTAL
50
100
Lecture : nous n’avons enquêté que les femmes.Cela s’explique par le faite que  notre objectif est centré sur les femmes mariées car la charité bien ordonnée commence par soi-même. Elles doivent être au courant de leurs droits.
Tableau  n° 2 ÂGE
ÂGE
Nombre
%
23-25
10
20
26-28
9
18
29-31
9
18
32 et plus
22
44
TOTAL
50
100
Lecture : D’après notre enquête nous avons constaté que les enquêtés  âgé de 32 ans  et plus sont nombreux soit 44%, puis ceux de 23  à 25 ans  dont 20%, ensuite ceux de 26 ans à 28 ans et de 18% enfin, ceux de 29 à 31 ans de 18%.
NIVEAU D’ÉTUDE
Nombre
%
Primaire
7
14
Secondaire
9
18
Universitaire
34
68
Total
50
100

Lecture : les universitaires sont plus nombreux dont 68%, suivi de 18% des diplômés d’état et 14% des enquêtés qui ont juste un certificat de primaire. Les universitaires sont nombreuses parce que ce sont eux qui subissent les discriminations dans le foyer mais aussi dans la vie professionnelle.  Nous avons porté notre attention sur eux puisqu’elles sont sensées de transformer la société et d’instaurer l’éducation genre dans leur famille, dire aux enfants qu’ils sont égaux et offrir la chance à tout le monde.
II.2.5.2.  Objectif de l’enquête
Connaissance des droits de la femme
Nombre
%
Oui
44
88
Non
6
12
Total
50
100

Lecture : Dans notre enquête, nous avons constaté que 88% des femmes connaissent leurs droits et 12% les ignorent.





Question : De quoi s’agit-il dans ces droits ?
 Droits de la femme
Fréquence
%
Droit civil : s’opposer au second mariage de son époux ; divorce ; droit du nom du couple ; séparation de corps ; à la fidélité ; droit d’être informé, droit à la vie.
30
16.1
Droit économique : choix du métier ; droit du travail ; droit à un salaire
37
19.8
Droit civique et politique : droit de  vote ; liberté d’opinion ; éligible ; à la décision
60
32.2
Droit socioculturel : droit à l’éducation et à la santé
59
31.7
Total
186
99.8  (100)
Lecture : ce tableau prouve que 32,2% des femmes connaissent les droits civiques et politiques, suivies de celles qui connaissent les droits socioculturel dont 31,7%, puis  celles qui connaissent les droits économiques soit 19.8%, enfin, celles qui connaissent les droits civils dont 16.1%.
Canal d’apprentissage
Nombre
%
Radio
5
8.9
Télévision
14
25
Conférence
34
60.7
Amis
+
+
Autres
3
5.3
Total
56
99.7 (100)

Lecture : D’après le constat, 60.7% de nos enquêtées ont été informées par les conférences (à l’église, groupes de femmes) ,25% à la télévision, 8.9 à la radio, 5.3 par autres moyens que sont la lecture, les recherches sur internet et enfin 0% ont été informées par leurs amis ;


Question : À votre avis la femme subit-elle une discrimination dans sa vie ?
connaissance de discrimination de la femme dans la société
Nombre
%
Oui
40
80
Non
10
20
Total
50
100
Lecture : Dans ce tableau nous voyons comment les femmes sont conscientes qu’elles subissent des discriminations professionnelles, familiales, et même dans le mariage d’où 80%  en sont conscienteset 20% estiment que les femmes n’en connaissent pas.

 

Discriminations de la femme dans la société
Fréquence
%
Femme mariée incapable d’exercer un métier (avis du mari), Femme                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    n’a pas droit à la parole, ne peut pas beaucoup étudier, Stéréotypes négatifs, Harcèlement  sexuel (discrimination social et familial)
55
73.3
Femme est maltraitée, vit comme mineur, (discrimination politique)
14
18.6
Femme toujours soumisse même à ses collègues (discrimination professionnel)
6
8
Total
75
99.9 (100)

Lecture : 55% des femmes subissent des discriminations sociale et familiale, 18.6 sont maltraités et vivent comme mineures (discrimination politique), 8%connaissent les discriminations professionnelles.
Connaissance de discrimination dans le foyer
Nombre
%
Oui
20
40
Non
30
60
Total
50
100

Lecture : 60% des femmes ne connaissent pas les discriminations de la part de leur mari et 40% en connaissent.
  Type  des  discriminations des femmes dans le foyer
Fréquence
%
Ne pas avoir droit à une décision
10
25.6
Ne pas exercer un métier  de son choix
5
12.8
Harcèlement sexuel
5
12.8
Soumission qui se transforme en esclavage (maltraitance)
16
41
Manque de respect de la dignité humaine
3
7.6
Total
39
99.8
Lecture : 41% des femmes dans leurs foyers  sont maltraités, 25.6 ne peuvent pas décider, 12 .8% connaissent le harcèlement sexuel, 12.8 %et 7.6 %ne sont pas respectés.
II.2.6. Interprétation des résultats
Nous avons constaté que la plus grande partie des femmes ne connaissent pas leurs droits, elles maitrisent bien leurs devoirs, rôle dans la famille et ce sont ces femmes qui tiennent le développement de notre pays par ce que ce sont elles qui nourrissent la famille, se réveillent tôt et dorment tard.  En bref, c’est seulement une poignée qui connaisse ces droits. C’est regrettable puisque certaines universitaires ne savent pas qu’il y a des droits qui protègent la femme et dont il faut s’accrocher pour un Congo débout que l’homme et la femme doivent bâtir ensemble.
En effet, il y a une divergence entre les femmes qui connaissent leurs droits mais qui subissent la discrimination et celles qui n’en connaissent pas mais ne subissent pas de discriminations de la part de leurs maris. En ce qui concerne la connaissance des droits de la femme, dans notre enquête, nous avons constaté que 88% des femmes connaissent leurs droits et 12% en ignorent,en ce qui concerne l’énumération de  chacun de ces droits32,2% des femmes connaissent les droits civiques et politiques, suivis de celle qui connaissent les droits socioculturel dont 31,7%, puis  celles qui connaissent les droits économiques dont 19.8%, enfin, celles qui connaissent les droits civils dont 16.1%.
 En ce qui concerne la connaissance de discriminations subies par les femmes,55% des femmes subissent des discriminations sociale et familiale ,18.6% sont maltraités et vivent comme mineures (discrimination politique) en parlant de la discrimination politique, le cas de notre pays où le gouvernement ne compte que 30% de femmes ; et 8%connaissent les discriminations professionnelles. En outre, 60% des femmes ne connaissent pas des discriminations de la part de leur mari et 40% en connaissent. Enfin,nous avons constaté que les femmes qui connaissent les discriminations dans le foyer, soit 41%   sont maltraitées, 25.6% ne peuvent pas décider par ce que l’homme monopolise tout, 12 .8% connaissent le harcèlement sexuel,   contre  7.6 %  qui ne sont pas respectés c'est-à-dire la dignité humaine leur échappe et elles sont traitées comme des bêtes.
D’après cette enquête, nous avons constaté que la connaissance et l’application des droits de la femme constituent l’une de priorité de cette dernière puisque celles qui les ignoraient cherchent à savoir ce dont il est question et  ce qu’il faut faire pour que nous soyons égaux sur l’échiquier social, politique, familial pour ainsi permettre à la société d’avoir le même regard sur tous comme étant des êtres humains.
Cependant, vu nos résultats, nous dirons que les femmes qui connaissent les discriminations dans le foyer ne sont pas ignorantes de leurs droits mais vivent sous la domination masculine, et s’enferment dans les stéréotypes négatifs et ne cherchent pas à  sortir de  ces carcans pour mieux s’épanouir étant donné ses compétences. La femme doit voir la réalitéen face et se déterminer à surmonter la domination masculine en s’appuyant  sur ses droits et devoirs pour une harmonie dans le foyer. Quant à l’homme, il devra s’engager à remplir ses devoirs à l’égard de son conjoint.
En conclusion, nous dirons que la promotion des droits de la femme ont une opportunité et toutes les femmes  doivent en prennent conscience, militer contre toutes les formes des discriminations et en s’appuyant sur les stéréotypes positifs. Nous appelons de tout notre voie la loi du mérite (la méritocratie), et l’égalité des tous soulignant que chacun a ses droits et ses devoirs.
Nous avons préféré n’enquêter que les femmes mariées puisqu’elles sont confrontées à de nombreux problèmes dans le foyer. Nous nous sommes intéressée à toutes les catégories de femmes : maraicher ; universitaire et  diplômé d’État. Ces femmes doivent connaitre leurs droits pour une société sans  discrimination à léguer aux générations futures les motivant ainsi à militer contre les injustices sociales.
Nous avons opté pour le marketing social  pour la promotion des droits de la femme dans le foyer puisque nous sommes à l’heur où la société connait des mutations et nous devons compter sur les femmes pour construire le monde de demain.En plus, la femme est la base de l’éducation des enfants, c’est elle qui est censée changer le monde.
En s’appuyant sur la théoriede la Communication pour le  Changement de Comportement de Maccio qui est l’ensemble d’ interactions participatives entre individus et au sein des groupes ou communautés ainsi que des actions de communication  dirigées  vers eux en vue d’opérer un changement volontaire du comportement individuel et des normes sociales, s’il y a lieu, dans le but d’améliorer le bien-être de l’individu, de la communauté, de la société[12].
 Nous avons constaté que certaines femmes sont assoiffées de connaitre les mécanismes qui les aideront à mettre fin aux inégalités sociales.  Ceci nous pousse à dire qu’il y a un lien puisque les femmes désirent un changement volontaire puisqu’elles sont restées pendant longtemps sous la domination masculine et chacune veut prendre les responsabilités en mains.
En conclusion, dans cette section, nous avons présenté le résultat de notre enquête et cette dernière  qui nous a permis de savoir comment les femmes connaissent les discriminations et désirent un changement dans la vie conjugale, en particulier et dans la société, en général.  Le point suivant clos le présent chapitre.

CONCLUSION PARTIELLE

Ce chapitre s’est appesanti  en premier lieu sur la présentation des droits de la femme, ensuite sur les obstacles qui constituent un frein au développement de la femme, puis sur quelques articles non discriminants et stéréotypes positifs sur lesquels la femme doit s’accrocher pour son épanouissement  et enfin, sur la présentation de l’enquête que nous avons menées dans la commune de NGABA, KALAMU et LIMETE. Les résultats nous prouvent que les femmes n’ignorent pas leurs droits, mais vivent tout simplement sous la domination masculine. D’où l’importance du chapitre suivant qui  se concentre sur l’élaboration du plan de marketing social pour la protection et  la promotion des droits de la femme. Ce plan invite les agents de changement de mener les campagnes de sensibilisations efficace  afin d’aider les femmes à sonner le glas de la domination masculine dans notre société.                                        













C


[1] Odette Bolie NONKWA MUBIALA, Évaluation de l’état d’application de la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard de la femme au Zaïre (Congo), ministère de la santé publique et famille, Kinshasa, p5 et 6, 1996
[4]http://www.cintl.org consulté le 08 mars 2015
[5]Idem
[6]Kalongo MBIKAYI, (col Inier et Boekwa), code civil et commercial congolais, centre de recherche et de diffusion juridiques, Kinshasa/Gombe, 31 mars 1997
[7]Http://facilitation-congo.com édition de juin 2013 consulté le 01 mars 2015
[8]http://www.cintl.org op cit                                                                         
[9]http://www.dc-kin.net/femme.html consulté le 8mars 2015
[10] Constitution de la RDC, modifié par la loi n°11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la constitution de la RDC 8-14
[11] BAAMBE J., méthodes de recherche, op cit
[12] MACCIO C., op .cit, p 82

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