mardi 2 février 2016

la decouverte



CHAPITRE I. CADRE CONCEPTUEL  ET CADRE THÉORIQUE

0. INTRODUCTION

     Ce premier chapitre se veut essentiellement théorique. Il songe en effet, à mieux cerner et préciser les concepts fondamentaux de notre étude qui est «  Le Marketing Social pour la promotion des Droits de la femme dans les foyers kinois ». L’entendement de ce concept de base nous permet de rendre perméable la compréhension de la lecture. Pour y parvenir nous définissons et expliquons dans un premier temps les concepts  qui renferment la compréhension de cette étude, à savoir : marketing, marketing social, promotion, droit de la femme, foyer,genredomination masculine, discrimination… ladeuxième et dernière section porte sur la communication pour le changement de comportement.

SECTION I. CADRE CONCEPTUEL

Dans  cette section, nous  expliquons les concepts de base de notre thématique de recherche cités ci haut.

I.1.Marketing

I.1.1. Origine et définition

Le marketing puise son origine au début du 20ème siècle, période caractérisant l’industrialisation croissante, le développement de la production de masse, et de ce fait l’abondance de produits sur le marché des biens manufacturés, ainsi que le développement de la concurrence. Les entreprises commerciales du secteur privé avaient par conséquent plus de difficultés à vendre leurs produits et ont progressivement développé des stratégies de marketing, en s’efforçant de placer le consommateur au centre de leurs préoccupations.[1]
Il y a un arsenal de définition du marketing qui a été proposé par plusieurs auteurs. Nous en épinglons quelques unes.
Kotler et Dubois définissent le marketing  comme  le mécanisme économique et social par lequel  individus et  groupes satisfont leurs besoins et désirs au moyen de la création et de l’échange avec  autrui de produits et services de valeur.[2]
Lendrevie et Lindon estiment   que le marketing est l’ensemble des méthodes et des moyens dont dispose une organisation pour promouvoir dans les publics auxquels elle s’intéresse, des comportements favorisés à la réalisation de ses objectifs.[3]
Selon Armstrong et Kotler, le marketing est un processus social et managérial qui permet à des personnes ou à des organisations de créer de la valeur et de l’échanger avec d’autres, afin d’obtenir ce qu’elles recherchent et ce dont elles ont besoin. Dans le contexte plus étroit de l’entreprise, le marketing suppose l’établissement des relations d’échange rentables avec les clients, basées sur la notion de valeur. [4]
Plus loin Kotler et Dubois, stipulent qu’il existe deux sortes de définitions du marketing. Celles qui mettent l’accent sur le rôle sociétal et celles qui optent pour une orientation managériale[5]
Pour Peter D. Bennet, le marketing est une démarche recouvrant la planification et l’exécution de la conception, de l’établissement d’un prix, de la promotion et de la distribution des idées produits et services pour créer des échanges qui satisfont les objectifs individuels des clients et ceux de l’organisation.[6]
Selon Claude DEMEUR, le marketing est bâti à partir du mot anglais « market » (marché). Le terme marketing explicite bien le concept de base qu’il désigne, consulter le consommateur et de manière plus générale le marché, avant  de prendre toute décision et d’entreprendre toute action commerciale. C’est l’ensemble des techniques orientées vers la satisfaction des besoins et des motivations des individus permettant à une organisation d’atteindre ses objectifs.[7]
Avec  Anouar MAHJOUB, le marketing est donc un ensemble de méthodes pouvant être utiles à l’étude et à la connaissance des besoins de la population, ce qui peut permettre de satisfaire les attentes du public en proposant un service de qualité.
Mais au-delà de l’étude en amont, le marketing peut jouer un rôle important dans la relation, en aval, entre usagers et administration. Il informe et explique le rôle du service public, il lui donne une image attrayante et moderne mais surtout il essaye de personnaliser le service pour chaque usager.[8] Le marketing  ne crée pas les besoins, ceux-ci préexistent, mais il influence les désirs. Il propose un moyen de les satisfaire.

I.1.2.But du marketing

Le marketing a pour but : «  l’optimisation de la relation d’échange entre l’entreprise et clients, et la maximisation de leur satisfaction mutuelle ». De même il a pour but de reconnaitre, prévoir et de satisfaire le besoin des consommateurs d’une manière lucratif. Le marketing implique quatre éléments : le besoin du consommateur, la satisfaction de ce dernier, le lien entre entreprise et consommateur et la recherche de l’optimisation du profit. La maximisation vise à générer le plus de profit possible et l’optimisation vise à obtenir le meilleur profit tout en tenant compte d’éléments organisationnels ou environnementaux telque : bien être des employeurs, la création d’une bonne image d’entreprise…[9]

I.1.3.Objectifs du marketing          

Le marketing a pour objectif : attirer les clients et fidéliser les clients rentables. Par attirer nous devons comprendre d’une façon générale que le client cherche parmi les produits et services offerts, celui qui procure le maximum de valeur. Et par  fidéliser ici l’entreprise doit continuellement satisfaire ses clients. Entre entreprise et clientèle commence une longue histoire d’amour (je te rends heureuse et, toi, tu me reste fidele). La suite est une question de méthode, de stratégie, de plan de bataille pour conquérir le cœur des clients. Enfin, nous entendons par clients rentables un individu, un ménage ou une entreprise qui rapporte au fil des années d’avantages qu’il ne coûte à l’attirer. Convaincre et satisfaire.[10]

I.1.4. Sortes de marketing

I.1.4.1. Marketing stratégique
Recherche les besoins du futur, avec cette approche, on peut mesurer la performance du système déjà mis en place et chercher toutes les nouvelles stratégiques à mettre en place pour atteindre les objectifs.[11]
Recouvre les fonctions qui précédent la production et la mise en vente du produit : la définition des objectifs, la segmentation du marché, le choix de la cible, la conception et le positionnement du produit, l’élaboration d’une stratégie de marque, les relations avec les producteurs et les distributeurs.[12]
Ledit marketing rempli deux missions :
·         Le diagnostic stratégique : relève du marketing stratégique et aussi d’autres éléments dans la direction d’entreprise, il contrôle la gestion, la direction des ressources humaines.  En diagnostiquant l’entreprise se pose cinq questions : quels sont les marchés (clients) ? Quelles sont les performances actuelles ? Quelles devraient être nos performances ? Quels sont les obstacles pour atteinte  nos objectifs et quels seraient les coûts pour revenir dans la course ?
·         La réflexion stratégique : la recherche des besoins et attentes des clients de demain, mesurer, évaluer, détecter, prévoir et anticiper. Cette réflexion stratégique passe par un exercice intellectuel utilisant la théorie systémique interférant entre eux.[13]
Le marketing stratégique définit des axes de développement, des produits à concevoir.

I.1.4.2. Marketing produit
Met en pratique les théories concernant les produits à créer. Grâce à cette approche, il est plus facile de mettre en vente les produits conçus car tout est défini au préalable.[14]
Il aide au passage de la théorie à la pratique. Ledit marketing vise deux choses :
·         Positionnement, marketing mix, segmentation, ciblage ; et
·         ces différentes étapes, outils permettent d’affiner efficacement le produit et d’en faciliter fortement la vente par l’équipe commerciale.[15]
I.1.4.2.1. Positionnement 
Consiste à encrer l’offre (produit, gamme, marque) sur un territoire, à la fois susceptible, perceptible, spécifique et attractif. Il permet au consommateur d’identifier l’univers auquel elle appartienne et de percevoir ses attributs spécifiques et dont sa valeur ajoutée en regard des offres concurrentes. En bref, il est considéré comme la carte d’identité de l’offre. On passe au positionnement après l’analyse et la segmentation du marché et après le ciblage.[16]
Le positionnement d’un produit est un technique marketing destinée à faciliter le travail de la force commerciale en lui préparant le terrain. Le maillon clef entre le marketing stratégique et opérationnel de la vente, le marketing direct et force commerciale, le positionnement nécessite la maitrise de plusieurs savoirs faire techniques et les savoirs faire organisationnel pour intégrer le positionnement avec d’autres équipes.[17]
I.1.4.2.2. Ciblage
L’entreprise choisit ce qu’elle va investir plus particulièrement. Ici, l’entreprise commence par l’évaluation du trait de chaque segment en soi, à la définition de son porte feuille d’activités stratégiques, à l’évaluation  de son porte feuille d’activités stratégiques, à l’évaluation de l’attrait de chaque segment en regard de son porte feuille d’activités, à la fixation de ses objectifs marketing et au choix d’un ou de plusieurs segmentations sur le quel doit porter ses efforts. L’entreprise procède à cette étape seulement après avoir faite la segmentation.[18]
I.1.4.2.3. Segmentation
Consiste à découper le marché global, en sous entreprises. Ce qu’on appelle segment. En effet, le marché n’est jamais homogène, il se subdivise en sous groupe qu’on appelle segment en fonction des goûts et des besoins de consommateur. En segmentant, le marché, une entreprise commerciale cible une clientèle pour laquelle, elle imaginera un produit taillé à la mesure des besoins de consommateurs potentiels, ce faisant, elle  se démarque les concurrents dont l’offre n’est pas ciblée de la même manière. Le terme segmentation peut être appliqué au produit ou au consommateur.
Au produit, elle consiste à découper son marché en différents segments selon le critère pertinent en vue d’évaluer l’importance de différents segments en valeur ou en volume, de mesurer leur potentiel, de surveiller les produits émergents et de calculer des parts des marchés.  Le marché est segmenté parce que les besoins et désires ne sont pas homogène.
Au consommateur, elle consiste à découper son marché en segment à la fois homogène (chaque segment regroupe des individus réalisant de façon proche à l’offre), exclusif (un individu ne peut appartenir qu’à un seul segment), différencier (chaque segment présente à l’égard de l’offre de différents comportements le plus marquant possible au regard de celui des autres segments), exhaustif (l’addition de différents segments doit correspondre à la totalité du marché), et pertinent (fonder sur les critères de segmentation permettant d’expliquer le marché et surtout d’agir efficacement sur le marché).[19]


I.1.1.4.2.4. Marketing mix
Ledit marketing est l’ensemble des variables dont l’entreprise dispose pour influencer le comportement de l’acheteur. MARC CARTHY a proposé de regrouper ces variables en quatre catégories qu’il a appelées les « 4P » : Produit (Production) ; Place (Distribution) ; Promotion (Communication) ; Prix (Price)[20] plus loin, nous verrons que les savants parlent de 5P, 6P, 9P.
Le marketing mix (plan de marchéage) est l’ensemble des décisions stratégiques portant sur ces quatre points, la règle de 4P.[21]
Le marketing mix est l’ensemble de différentes actions à entreprendre pour mettre en œuvre la stratégie. Il peut aussi être défini comme l’ensemble des variables dont l’entreprise dispose pour influencer le marché cible.[22]
Le marketing mix fait un dosage harmonieux de différentes politiques entrant en une bonne mise en marché efficace pour obtenir le résultat optimal.
J. Lendrevie et Lindon définissent le marketing mix comme « un ensemble cohérent des décisions relatives aux politiques des produits, des prix, de distribution, de communication d’un produit ou d’une marque ».[23]
Ces éléments pour certains auteurs ne suffisent pas, nous ajouterons : Personne (client), Positionnement, Personnel, Public Relations (Relations Public), Production.
I.1.1.4.3. Marketing Direct
Comme son nom l’indique, il s’agit des prises de contacts personnels avec les clients, en favorisant des moyens de communication personnels tels que le téléphone, E-mail mais cette approche nécessite une actualité si possible. Son avantage est la facilité d’identifier les clients pour chaque produit.[24]
I.1.1.4.4. Marketing Relationnel
Le marketing relationnel est centré sur le client et sur sa fidélisation via l’établissement d’une relation entre le vendeur et le client. Il exploite le marketing direct mais il va au-delà. On désire obtenir puis renforcer la fidélité de chaque client sur le moyen/long terme contrairement au marketing direct qui est orienté vers le chiffre à très court terme.[25]
Il ya le terme relation, donc c’est surtout basé à la fidélisation des clients. Il faut leur parler autant que possible et maintenir les relations déjà établies avec eux.
I.1.1.4.5. Marketing Opérationnel
Le marketing opérationnel désigne les actions marketing postérieures à la production. Il vise à concrétiser les choix stratégiques effectués, notamment à travers les 4  composantes du marketing mix cité ci haut. Ces 4P  précisent les actions marketing envisagées par l’entreprise pour atteindre ses objectifs auprès du marché cible.[26]
Tout travail d’un marketeurs doit être mesurable par rapport à un objectif mesurable, quantifiable, typiquement l’augmentation des ventes de tel produit, l’amélioration des marges.





I.1.1.5. Principes fondamentaux du marketing[27]
Le marketing  se fonde sur les principes suivants :      
·         Le besoin : une sensation de privatisation ;
·         Le désir : un moyen privilégié de satisfaire un besoin ;
·         La demande : c’est le nombre d’unité d’un bien particulier que les consommateurs sont disposés à acheter durant une période donnée sous des conditions déterminées ;
·         Le produit :   est tout ce qui eut être offert sur le marché et qui est apte à satisfaire un besoin ou un désir ;
·         L’échange : une opération qui  consiste à obtenir de quelqu’un un produit désiré en lui en offrant quelque chose en retour ;
·         La transaction : un acte par lequel au moins deux parties concrétisent un accord d’échange de valeur ;
·         La relation : la manière de concevoir l’échange de valeur avec un client dans le but d’établir, d’enrichir et de consolider les liens d’affaires personnalisés et durables pour mieux répondre à l’ensemble de ses besoins ;
·         La valeur d’un bien ou d’un service : est sa capacité à satisfaire les besoins à un prix raisonnable ;
·         La qualité totale : consiste pour l’entreprise à améliorer ses procédés de fabrication dans le but d’offrir un produit ou service exempt de tout défaut ;
·         Le marché : est l’ensemble des acheteurs actuels et potentiels d’un produit. C’est la relation entre l’offre et la demande ;
·         Potentiels : les personnes qui sont susceptibles d’acheter le produit.
I.1.1.6. Démarche marketing
À la lumière de Philip Kotler, nous vous présentons les quatre types de la démarche marketing :
1. Recherche des informations pertinentes, analyse de l’environnement, études de marché : elle s’intéresse entre autres à l’environnement et au secteur d’affaires à la recherche des opportunités et des menaces ; elle s’intéresse également à l’environnement interne de l’entreprise (diagnostic organisationnel à la  recherche des forces et faiblesses de l’entreprise)
2. Orientation stratégique (segmentation, ciblage, positionnement) : c’est en analysant ses compétences et en les confrontant aux conditions de succès associés à chaque segment de marché que l’entreprise effectuera le choix de son segment de marché cible. Après ce ciblage que l’entreprise pourra alors se positionner. Selon Michaël Porter, il y a 3 grandes stratégies génériques  pour faire face et vaincre la concurrence : une domination globale au niveau  des coûts, une différenciation de l’offre ; une concentration de l’activité.  Choisir son positionnement spécifique revient selon Kotler à installer une différence significative dans l’esprit des clients ciblés.
3. Mise en œuvre du plan d’action (marketing mix) : présente l’intervention structurée sur l’ensemble des composantes du mix marketing de l’entreprise ; l’entreprise fait ce qu’elle a prévu de faire à l’étape stratégies et plan d’action, ce qui en pratique ne s’avère pas toujours aussi facile à réaliser qu’ à planifier.
4. Évaluation (feed-back) évaluation des résultats, amélioration des stratégies et des tactiques. Le contrôle marketing constitue la dernière étape de la  démarche marketing.[28]

I.1.2. MARKETING SOCIAL

I.1.2.1. Définition

La théorie de marketing social a émergé à la fin des années 60 dans le prolongement des travaux réalisés du marketing commercial. Le marketing social a dû, dans ses débuts, faire face à des questionnements éthiques ainsi que des difficultés de définition et de positionnement. À la fin  des années 70 et durant les années 80, les efforts se sont concentrés sur la mise en œuvre pratique notamment aux États-Unis, ou le marketing social a été utilisé au service de programmes de planning familial et plus tard dans des programmes de nutrition, de lutte contre le tabagisme ou les abus de drogues, de la maitrise de l’énergie ou encore de la sécurité routière.
Le marketing social reste vivement critiqué notamment pour son « côté manipulateur » dans le sens où il forcerait les personnes à adopter des comportements à renfort de techniques de communication et de force de vente  issues du marketing social.  Jusqu’à nos jours le marketing social souffre d’un problème de définition et de positionnement. Ses définitions varient selon le contexte, du domaine considéré de la culture professionnelle des acteurs.[29]
Le marketing social est  au cœur des processus planifiés pour susciter le changement. Depuis toujours, l’individu tente d’informer, de persuader, d’influencer, de motiver, de gagner la confiance de nouveaux adhérents à un ensemble d’idées, dans son sens le plus large, le marketing social est donc une nouvelle approche pour concevoir de très anciens projets humains.[30]
Le Marketing Social s’appuie sur la perception qu’a le consommateur de son propre intérêt, des obstacles liés à l’adoption du comportement et forces concurrentielles en présence. Il en découle des interventions qui ont pour but de réduire les obstacles au changement de comportement et d’augmenter les avantages qui comptaient pour le public.[31]
Selon Philip Kotler et Gerald Zaltman, le marketing social  est la conception, la mise en œuvre et le contrôle de programmes conçus pour promouvoir une « idée » ou une « pratique » sociale auprès d’un groupe cible. C’est une technique de gestion du changement social comprenant le destin, la mise en œuvre et le contrôle de programmes visant à accroître l’acceptabilité d’une idée ou d’une action auprès d’un ou plusieurs groupes cibles.[32]
D’après Andreasen, le marketing social met en œuvre l’analyse, la planification l’exécution et l’évaluation des programmes conçus pour influencer le comportement volontaire du public cible afin d’améliorer son bien- être personnel et celui de la société. [33]
  Le marketing social est le design (modèle), l’implémentation et le contrôle des programmes (campagne social) calculés en vue d’influencer l’acceptabilité des idées sociables et qui impliquent le planning du produit, l’établissement du prix, la communication, la distribution et la recherche marketing.[34]
Le marketing social adopte le « a step down communication process », qui est une approche qui consiste à approfondir l’influence du programme, en utilisant les moyens qui atteignent directement le public cible.
Le  marketing social doit définir, projeter, livrer et soutenir le comportement désiré. Définir signifie promouvoir le comportement désirer en tenant compte des besoins et des aspirations des publics cibles. Projeter c’est arriver à élaborer une stratégie qui vise à rendre désirable aux enjeux des publics cibles, le comportement visé par l’agent du comportement. Livrer  veut dire : faire en sorte que le comportement désiré soit accessible aux publics visés et enfin par soutenir c'est-à-dire l’agent du comportement doit s’assurer que le comportement ne soit pas abandonner avant de devenir systématique ou naturel.[35]
Le marketing social est l’utilisation d’outils issus du marketing commercial afin de promouvoir l’adoption d’un comportement qui permet d’améliorer le bien-être du public cible. Il fait appel à l’approche du marché commercial dans une finalité d’amélioration sociale, le public cible doit être placé au centre de la démarche du marketing social qui met en place une approche orientée par la demande.[36]
Le marketing social vise à influencer et à modifier les comportements sociaux pour le bénéfice du public cible et de la société en général. Il est à la portée de tous. Il n’a rien à voir avec l’éducation dans la mesure où son but ultime est d’influencer le comportement. Il peut chercher à modifier les valeurs et les mentalités pour influencer les comportements.
Le marketing social recourt aux principes et aux techniques du marketing commercial dans le but d’amener un public cible à accepter, à rejeter, à modifier ou à laisser volontairement un comportement dans son intérêt ou dans l’intérêt général.

I.1.2.2 Les Principes Généraux Du Marketing Social Dans Le Secteur Public

Philippe KOTLER en distingue 12 qui s’appliquent de manière sélective, selon les objectifs de la campagne :
Ø  Profiter des campagnes  réussies c'est-à-dire avant de la composer il faut savoir ou se renseigner sur les campagnes similaire qui ont réussi, expérience antérieure ;
Ø  Commencer avec le public cible le plus préparé à agir. La campagne est plus efficace et plus efficiente si elle se concentre d’abord sur la catégorie ouverte de la population c'est-à-dire : la catégorie qui accueille avec intérêt les initiatives du changement ensuite les suiveurs et enfin les résistants ;
Ø  Encourager l’adoption un par un de comportement distinct, simple, et facile à mettre en pratique. Il n’est pas du tout utile de bouleverser les gens avec les discours compliqués ;
Ø  Identifier et éliminer les obstacles devant le changement  du comportement. Repérer les indices de résistance d’avancer et voir comment les éliminer puis trouver des solutions ;
Ø  Amener les bénéfices réels plus près du présent. Le marketing social est un processus d’échange qui  fait que les gens attendent, reçoivent quelque chose en retour en fonction du comportement qu’ils adoptent. Rendre les bénéfices aussi concrets que possibles et aussi proches que possibles de ce que les gens  espèrent obtenir en adoptant le comportement recommandé ;
Ø   Mettre en évidence le coup du comportement concurrent. Donner les méfaits du comportement actuel ;
Ø  Promouvoir un objet ou un service tangible qui aide le public visé à se comporter de manière souhaité ;
Ø  Offrir le stimulant non financier sous la forme de la reconnaissance et de l’appréciation ;
Ø  Créer le message distractif : message ludo-éducatifs parce que ça fait rigoler, défend et attire les gens ;
Ø  Utiliser les chaines de communication dans le point ou la décision est prise. Une  communication en marketing social ne s’arrête pas, elle doit continuer, utiliser toutslesmoyens pour  relayer le message;
Ø  Obtenir l’engagement ou la promesse des gens ;
Ø  Faire appel aux rappels pour soutenir à long terme le comportement désiré c'est-à-dire  il faut toujours rappeler aux gens pour qu’ils ne retombent pas.[37]

I .1.2.3. Le Marketing Mix Du Marketing Social

Les mêmes 4P utilisés en marketing traditionnel sont adoptés ici comme nous l’avons dit ci haut.
·         Produit : c’est le comportement destiné à être adopté par les publics cibles  en marketing social, il y a une concurrence entre le comportement que l’individu doit bannir et ce qu’il doit adopter ;
·         Prix : c’est  un coût d’opportunité qu’on porte ;
·         Place de vente (distribution, point de vente) : l’accessibilité sur ce point, l’agent cherche une proximité plus au moins large, ou absolue avec le public cible. Donne l’occasion de s’exprimer ;
·         Promotion : communication. Il s’agit de la promotion de comportement désirable, le message doit être efficace[38]
·         Le  5ème P, c’est la participation. Le  5ème P s’ajoute par ce qu’en visant un changement, l’agent ne peut pas s’imposer. Il faut une participation.
Le tout se résume par cette phrase : le consommateur veut et désir le coût pour satisfaire le besoin de désir et opportunité pour acheter et communiquer.

I.1.3. PROMOTION 

C’est une technique de communication dont l’objectif est de stimuler les ventes à court terme, en « poussant »  ce produit vers le consommateur.[39] À ce point,  il faut tenir compte du contenu (message), la communication  dans ses capacités à déclencher l’action. La promotion est indispensable à la communication. Pour sa réussite certains entrepreneurs recourent à la communication événementielle qui est une communication hors média.
C’est le moyende communication ou le message utilisé pour attirer l’attention sur le produit social qui est une attitude, une valeur, une idée et non un objet matériel autonome. C’est sur le produit qu’il faut construire un discours dont les conséquences heureuses ne sont pas perceptibles directement mais doivent être explicitées, l’individu n’acceptant, par exemple, de cesser de fumer qu’à condition d’imaginer le mieux-être qui en découlera.[40]
Promotion  de droit de la femme est le processus qui confère aux populations les moyens d’assurer un contrôle sur leurs droits et améliorer leurs conditions de vie.[41]

I.1.4.Droits de la femme

I.1.4.1. Définition

Les Droits de la femme s’entendent de l’ensemble des règles juridiques, l’ensemble des avantages ou privilèges en vigueur dans le monde appartenant à la femme.[42]

I.1.4.2.  Bref Historique Des Droits Des Femmes

Les  combats pour la reconnaissance des droits de la femme datent de deux siècles. La déclaration française de 1789 a pour la première fois consacrée l’égalité de l’homme et de la femme. « Tous les hommes (humains) naissent libres et égaux ». C’est en s’appuyant sur ce principe, que les femmes vont se battre dans différents pays du monde pour la reconnaissance de l’ensemble de leurs droits.
De nos jours, avec l’implication de l’ONU, le principe de l’égalité femme - homme a été proclamé dans la plupart des déclarations, conventions, recommandations internationales, régionales et nationales.
Ainsi, nous nous posons la  question : pourquoi les droits de la femme ?  Par ce qu’aucun État au monde ne traite les femmes comme les hommes. Particulièrement dans les pays en voie de développement comme le nôtre. Les femmes sont victimes de discrimination de toutes formes fondées sur des préjugés et des considérations coutumières et culturelles néfastes. Toutes ces choses rendent la femme vulnérable et sans mot de décision même pour ce qui la concerne en personne.
Par ailleurs, il convient de souligner que le principe d’égalité est l’élément de base sur lequel se fondent les droits de la femme. En principe, l’homme et la femme sont égaux en droits et devoirs. L’égalité dont il est question tient du fait que la femme est un être à part entière et toute personne à droit à la jouissance des droits et libertés fondamentaux sans distinction aucune notamment de race, d’ethnie, de couleur, de sexe, etc.[43]

I.1.5. GENRE :

I.1.5.1. Définition

 Le Genre est dérivé de l’anglo-saxon « Gender » pour appréhender, comprendre les questions des femmes et les discriminations fondées sur le sexe et y apporter des réponses. Le genre désigne le sexe social,  transmis par l’éducation, c’est-à-dire : les rôles, les devoirs, les intérêts déterminés par la société et la culture. «Étant idiot culturel » nous sommes appelés à faire ce que la culture nous a inculqué dans la société.
Il sied de signaler que le genre est différent du sexe biologique. C’est un construis social. Il sous-entend plutôt les responsabilités et les rôles attribués aux femmes et aux hommes par la société. Ces responsabilités : déterminent l’accès aux droits, aux ressources et aux opportunités ; varient dans le temps et en fonction des cultures, et des contextes ; peuvent déterminer les relations de pouvoir, économiques, politiques, sociales et les besoins. Il refuse l’aspect naturel des inégalités,de pouvoir,que produit cette différencesexuelle. Ainsi, il accepte la différence entre le masculin et le féminin en variables évolutifs, mâle et femelle,biologique. Selon des experts, « le Genre pose la catégorie de femmes, d’hommes, de sexe, de sexualité, de féminité et de masculinité comme des constructions sociales et non des données intangibles ».
Pour les  cerner objectivement, il faut une approche dénommée approche Genre qui est une harmonisation des rapports homme-femme en vue d’un changement de comportement. Il suppose l’examen des rôles et des activités des femmes et des hommes en étudiant leurs relations. Il est différent du pouvoir et de l’autorité d’une personne, quel que soit son genre (masculin ou féminin), sur une autre personne. Le genre n’exclut ni homme ni femme, il est partout. C’est la socialisation qui leur permet de développer leur propre identité.[44]
Signalons, que, le Genre a connu deux temps forts.  La première période, a commencé vers lesannées 1930, elle a eu le mérite de « dénaturaliser les différences sociales » entre l’homme et la femme et de souligner que ces différences n’étaient pas liées directement à la biologie ; quant à la seconde période, qui a commencé durant la décennie 1990, en remettant pratiquement en question la dualité nature-culture,elle a suffisamment démontré que le sexisme est une construction culturelle. Pour le compte de la RDC, le Genre  s’est développé la fin de la décennie 1990, surtout  autour d’un réseau des ONG animées, pour la majorité, par les femmes.[45]

I.1.5.2. Quelques caractéristiques

·         Sexes : biologiques, fonctions naturelles, relevant des gènes, d’ordres naturels (seule la femme peut donner naissance à un être humain) ;
·         Genre : communautaire, fonctions sociales, relevant des coutumes, d’ordre social[46]


I.1.5.3.Genre, comme approche  de développement

·         Le rôle joué par l’un (homme) et l’autre (femme) en fonction de leur impotence dans la société est  appelé « rôle social » ;
·         Le rôle social est appris grâce à la socialisation, à l’éducation, à la construction des normes de la société ;
·         Ces rôles créent des rapports sociaux et des relations issues de la socialisation (construit sociale) et des relations de subordination (relation du pouvoir) ;
·         Les conclusions arrêtées par la commission sociale et économique des Nations Unies/ECOSOC/1997/2 définissent l’approche Genre comme : le processus de favoriser l’implication des femmes et des hommes à toute action planifiée y compris la législation, les politiques ou programmes dans tous les domaines et à tous les niveaux ;
·         Le Genre , est une stratégie pour faire des préoccupations et des expériences des femmes et des hommes, une dimension intégrale de l’indentification, l’exécution, la supervision et l’évaluation des politiques et programmes dans toutes les sphères : Politiques, Économique et Social.[47]

I.1.5.4.  But de l’approche genre

Éliminer les inégalités existantes de façon que les hommes et les femmes bénéficient de manière égalitaires des avantages de tous les programmes ;
Faire en sorte que les inégalités entre les sexes ne soient pas perpétuées au sein de nos sociétés et que les hommes comme les femmes participent tous au processus de développement et ce, au niveau de tous les secteurs de la vie nationale.
Selon Pierre Bourdieu, les structures de domination sont « le produit d’un travail incessant de reproduction auquel contribuent les différents agents : les hommes (avec des armes comme la violence symbolique), les femmes victimes inconscientes de leurs habitus et les institutions : famille, église, école, État » plus tard il a cherché à comprendre comment une division arbitraire entre les sexes devient « construction sociale ». Ici nait la division sexuelle du travail (aux hommes les labours, les moissons, la guerre, aux femmes le ramassage des olives et des brindilles de bois.)[48]

Dans le domaine social, c’est la distinction, l’isolement, la ségrégation de personnes ou d’un groupe de personnes par rapport à un ensemble plus large. Elle consiste à restreindre les droits de certains en leur appliquant un traitement spécifique défavorable sans relation objective avec ce qui permet de déterminer l’ensemble plus large.  Qu’elle soit consciente ou inconsciente, la discrimination porte atteinte, à l’égalité des droits, à l’égalité des chances, mais aussi à l’égalité des devoirs de chacun.[49]
La convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes stipule dans son article premier que la discrimination contre les femmes inclut toute distinction, exclusion ou restriction fondée sur le sexe qui a  pour effet ou pour but de comprendre ou de détruire la reconnaissance. La jouissance ou l’exercice par les femmes, quel que soit leur état matrimonial, sur la base de l’égalité de l’homme et de la femme, des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans les domaines politique, économique, social, culturel, et civil ou dans tout autre domaine.[50]
Pour clore cette section, Il sied de signaler que dans cette section, nous avons défini nos concepts clé et retenons que le marketing est  un processus social et managérial qui permet à des personnes ou à des organisations de créer de la valeur et de l’échanger avec d’autres, afin d’obtenir ce qu’elles ont besoin. Dans le contexte plus étroit de l’entreprise, le marketing suppose l’établissement des relations d’échange rentables avec les clients, basées sur la notion de valeur. Et le marketing social  est la conception, la mise en œuvre et le contrôle de programmes conçus pour promouvoir une « idée » ou une « pratique » sociale auprès d’un groupe cible. C’est une technique de gestion du changement social comprenant le destin, la mise en œuvre et le contrôle de programmes visant à accroître l’acceptabilité d’une idée ou d’une action auprès d’un ou plusieurs groupes cibles.  La section suivante expose notre cadre théorique qui est la communication pour le changement de comportement.

Section II. CADRE THÉORIQUE

Penser à la promotion des Droits de la femme, dans la perspective des Sciences de l’Information et de la Communication fait appel dans notre cas, à la communication pour le changement de comportement.

I.2. La communication pour le changement de comportement

I .2.1. Définition :

La Communication pour le  Changement de Comportement est l’ensemble d’  interactions participatives entre individus et au sein des groupes ou communautés ainsi que des actions de communication  dirigées  vers eux en vue d’opérer un changement volontaire du comportement individuel et des normes sociales, s’il y a lieu, dans le but d’améliorer le bien-être de l’individu, de la communauté, de la société[51]
D’après joseph BAAMBE, ledit changement suit un processus progressif, depuis la prise de conscience du « problème » ou du « risque », jusqu’à la confirmation du nouveau comportement puis à son renforcement. Elle s’appuie notamment sur les étapes de ce processus pour diriger des actions ciblées.[52]
La communication pour le changement de comportement est utilisée dans le domaine de marketing social en vue d’obtenir un changement volontaire du comportement collectif, individuel et des normes sociales, pour améliorer les comportements socialement acceptables.
La communication dont nous parlons ici, ne doit pas s’arrêter à la seule dimension de l’information, mais celle qui doit viser un objectif précis en vue de changer un comportement dégradant.



I.2.2. Étapes de la Communication pour le Changement de Comportement[53]


Ces étapes sont décrites selon deux modèles ; celui de Mac Guire qui présente 5 étapes et le modèle de processus d’innovation- décision qui est  présenté par Rogers avec  cinq étapes aussi.
L’individu doit franchir une série d’étapes successives pour adopter un nouveau comportement.
Selon le modèle de Mac Guire, les étapes sont les suivantes :
·         Attention : pour qu’un individu change de comportement à l’égard d’une question précise, il doit d’abord prêter attention et s’intéresser au message relatif à cette question ;
·         Compréhension : l’individu qui prête l’attention au message doit le comprendre et l’assimiler ;
·         Acceptation : le message reçu et compris par l’individu devra être accepté ;
·         Rétention : il faut retenir le message ;
·         Action : il faut se mettre en action c'est-à-dire que l’infléchissement retenu va se traduire, en action, dans un changement de comportement qui sera renforcé et maintenu.
D’après ce modèle, il faut axer l’effort sur la répétition des messages transmis et sur le matraquage pour que l’individu change de comportement. On néglige de ce fait, d’autres facteurs qui interviennent dans le choix de décision de l’individu.
Selon le modèle de processus d’innovation-décision(Rogers)
·         Connaissances : c'est-à-dire que l’on ne peut rien faire sans connaitre. A ce stade, on suppose que la personne est ignorante et on l’informe ;
·         Persuasion : c’est-à-dire  montrer à la cible les avantages et les désavantages en changeant le comportement. Il ne suffit pas d’être informé pour pouvoir adopter un comportement, il faut avoir une attitude favorable à son égard ;
·         Décision : une foi que l’individu est persuadé, convaincu de l’innovation, il peut l’accepter comme la rejeter. Ici l’individu décide et s’engage à l’adoption d’un nouveau comportement ;
·         Implantation : la décision prise à l’égard de l’adoption du nouveau comportement sera concrétisée et ce dernier sera implanté ;
·         Confirmation : c’est la phase de renforcement du comportement adopté.
Pour Rogers, il faut utiliser la communication interpersonnelle et non la communication de masse, car cette dernière à peu d’impact. En utilisant la communication interpersonnelle, il faut tenir compte du contexte dans le quel les individus visés adoptent le nouveau comportement.
Ces deux modèles se résument en trois étapes pour qu’il y ait le changement de comportement :
·         Information : c'est-à-dire que nous devons informer et cette information est à prendre ou à laisser ;
·         Sensibilisation : on doit problématiser les phénomènes par rapport à l’individu ; montrer les avantages et les coûts du comportement désirable. Signalons que la sensibilisation est le gros du travail, si l’on échoue à cette phase il n’y aura pas changement ou modification du comportement désiré ; et la
·         Conscientisation : c'est-à-dire que l’on met l’individu en face de sa conscience après l’avoir sensibilisé et c’est à lui de prendre une décision. L’individu doit recourir à la communication intra personnelle, pour dialoguer avec sa conscience.
Toutes ses étapes sont influencées par des variables individuelles  (âge, sexe, niveau d’étude, etc.); pour ce, il faut toujours segmenter le public cible. La segmentation consiste à découper le marché global, en sous entreprises. Ce qu’on appelle segment. En effet, le marché n’est jamais homogène, il se subdivise en sous-groupes qu’on appelle segments en fonction des goûts et des besoins de consommateurs.
Hormis ces deux modèles, nous avons vu trop loin avec des psychologues James Prochaska et Carlo DiClemente.  Cinq  autres étapes: la pré-contemplation (ou l'inaction), la contemplation (ou la prise de conscience), la préparation, l'action et le maintien. [54]
·         pré-contemplation
À l'étape de la pré-contemplation, la personne ne songe pas à faire de changement. Elle n'est pas encore très sensibilisée et ne comprend pas encore très bien pourquoi elle devrait faire le changement ou encore elle croit le changement trop difficile ou impossible. Ses habitudes actuelles lui semblent encore plus avantageuses. À cette étape, l'information peut aider à se sensibiliser davantage et amener à concevoir que le changement pourrait être réalisable ;
·         contemplation
À l'étape de la contemplation, la personne pense à effectuer le changement dans un avenir plus ou moins rapproché. Elle a cependant tendance à voir surtout les inconvénients et les difficultés à court terme que les avantages à court et à long termes. Pour passer à l'étape suivante, la balance doit basculer vers les avantages. La personne est cependant plus motivée et intéressée à s'informer qu'à l'étape précédente. Elle peut être aidée par l'information et les encouragements.
·         préparation
À l'étape de la préparation la personne est convaincue du bien-fondé de faire le changement. Elle croit qu'il est temps d'agir. Elle commence à poser des gestes et fait des plans. Par exemples, elle commence à limiter sa consommation de cigarettes, à mieux choisir son alimentation, à s'informer des activités accessibles, à limiter certaines dépenses, etc. Elle a besoin d'envisager positivement sa démarche, d'apprendre à moins de craindre l'échec et de considérer d'éventuelles rechutes comme des étapes dans un processus normal de changement.
·         L'action
À l'étape de l’action, la personne adopte les comportements et les attitudes souhaités et organise sa vie et son environnement de façon à faciliter ses changements. Cette étape requiert du temps et de l'énergie.
La personne n'arrive pas nécessairement à maintenir les changements de façon stable. Par exemple, elle ne fait pas autant d'exercices que prévus, elle ne réussit pas toujours à planifier des repas sains, à choisir des aliments moins caloriques et à apporter une collation au travail.
Elle est vulnérable et les risques de rechutes sont assez élevés. Elle doit apprendre de son expérience pour s'ajuster et persévérer dans les changements. Elle doit toujours élaborer des stratégies pour réussir à maintenir son objectif (ex. réviser ses priorités, se mettre dans de meilleures conditions, gérer le stress, réserver du temps, être assez reposée, ...).
·      Le maintien ou la consolidation
À l'étape du maintien, la personne a réussi à maintenir le changement pendant au moins six mois, la rechute à une étape antérieure devient beaucoup moins probable et d'une moins longue durée si cela arrive.
Shelle Rose Charvet souligne que le changement de comportement n’est pas simplement une question de connaissance ou de compétence. Elle estime que les gens n’ignorent pas comment faire pour changer ; alors pour créer et maintenir un vrai changement comportemental, la clé se trouve dans le déclenchement et le maintien de la motivation. Ce déclenchement de la motivation s’appelle « s’éloigner de », par ce que la personne ou l’organisation est motivée pour s’éloigner d’une situation qu’ils ne veulent pas.
      Certes, la motivation basée sur un «  s’éloigner de » peut nous faire demande ! Le problème  est que ce déclencheur va perdre sa puissance une fois que nous sommes en chemin. Puisque la motivation du "S'éloigner de" est vraiment efficace uniquement pendant des courtes périodes et que la plupart des changements comportementaux ou d'habitudes prennent un laps de temps significatif, vous avez besoin d'un mécanisme pour maintenir la motivation.  Vous pouvez faire ceci quand vous avez également un objectif que vous voulez réellement réaliser pour remplacer la difficulté que vous voulez éviter.  Cet objectif représente ce que nous appelons une motivation de type "Aller vers". La motivation du "S'éloigner de" peut vous faire démarrer et vous donner une impulsion. La motivation "Aller vers" vous attire de plus en plus près de ce que vous voulez à la place. Vous avez ainsi le bénéfice de l'énergie de la poussée pour "S'éloigner de" ce que vous ne voulez pas, et de l'énergie qui vous attire vers ce que vous voulez. 
Mais les motivations des "S'éloigner de" et "Aller vers" ne sont pas toujours suffisantes. Les habitudes, comme les cactus, sont difficiles à tuer. Elles sont comme l'eau qui descend de la colline ; Il n'y a aucun effort à maintenir une habitude, même mauvaise. Les habitudes sont typiquement des rituels que vous effectuez sans y penser ; elles sont des procédures, dans lesquelles vous êtes psychologiquement engagé. Elles sont parfois comme des formules Pavloviennes du stimuli-réponse. Relaxez-vous dans un fauteuil devant la télé ; sentez-vous « affamé » ; prenez la nourriture. Appuyez-vous contre le dossier de votre fauteuil devant la TV ; sentez-vous « affamé » ; prenez la nourriture (encore). 
Donc, il y a un secret. Un bon système est celui qui est plus facile à suivre qu'à ne pas suivre. Si vous voulez que quelque chose devienne une habitude, intégrez-le dans un processus que vous suivez normalement.
Enfin, Le vrai changement de comportement est possible quand vous disposez des stratégies pour démarrer et maintenir votre motivation, quand vous pouvez voir ce que vous voulez, quand vous avez intégré le nouveau comportement dans un rituel existant, quand vous avez la croyance que c'est possible, donné de la valeur au nouveau comportement et pensé que vous êtes le type de personne qui fait cela. Les traitements miracle ne durent pas. [55]

I.2.3. Technique de la communication pour le changement de comportement (C.C.C)

En ce qui concerne les techniques, nous en avons trois : informer, éduquer et communiquer. Par là, nous devons comprendre qu’il s’agit d’une communication  contenant des informations en caractère éducatif au sein d’un groupe cible ; visant à changer les croyances, comportements, attitudes et connaissances néfastes de l’individu.


I.2.4  Importance de la communication pour le changement de comportement[56]

 Pour H. Larry, la communication pour le changement de comportement permet à :
ü  Une amélioration des connaissances ;
ü  Une promotion des changements d’attitudes indispensables ;
ü  Une stimulation du dialogue au sein des communautés ;
ü  Une diminution de la stigmatisation et de la discrimination ;
ü  Une stimulation de la demande d’informations et de services ;
ü  Une sensibilisation des pouvoirs publics à la nécessité des politiques et des réglementations adaptées ;
ü  Une promotion des services de prévention, de soins et d’assistance.

     Nous chutons en rappelant que : dans cette section, nous avons parlé de notre cadre théorique qui est la communication pour le changement de comportement. Ce dernier nous permet de modifier et d’améliorer le comportement jugé néfaste dans la société et grâce à ce cadre théorique que les femmes mariées pourraient vivre dans un même pied d’égalité et bénéficier pleinement de leurs droits.Shelle Rose Charvet souligne que le changement de comportement n’est pas simplement une question de connaissance ou de compétence. Elle estime que les gens n’ignorent pas comment faire pour changer ; alors pour créer et maintenir un vrai changement comportemental, la clé se trouve dans le déclenchement et le maintien de la motivation. Ce déclenchement de la motivation s’appelle « s’éloigner de », par ce que la personne ou l’organisation est motivée pour s’éloigner d’une situation qu’ils ne veulent pas. Mais il faut utiliser la motivation « d’allers vers » par ce qu’elle est efficace. Donc, nous ne devons pas nous limiter à informer, ou se contenter qu’aux connaissances de la population. Le point suivant conclu l’ensemble du chapitre.


CONCLUSION PARTIELLE

Ce premier chapitre a clarifié les concepts clef  de notre recherche et a exploité notre cadre théorique qui est la C.C.C. Par droit de la femme nous entendons l’ensemble des règles juridiques, l’ensemble des avantages ou privilèges en vigueur dans le monde appartenant à la femme. PuisqueLe marketing social  est une idée, il vise à influencer et à modifier les comportements sociaux pour le bénéfice du public cible, en particulier et de la société en général. En désirant un changement dans la société tout est possible. Dans le chapitre suivant nous parlons des droits de la femme et nous présentons les résultats de l’enquête que nous avons menée en vue de relever l’opinion des femmes en matière de leurs droits en vue d’un changement de comportement vis-à-vis des discriminations qu’elles subissent.





[1]http://www.open-idea-le marketing-social-au service-du-de%c3%A9veloppement.pdf
[2]http://www.marketing-professionnel.fr/lexicom/definition-du-marketing-kotler-dubois-201209.html
[3] ULRIKE MAYROFER ,”Marketing” éd Bréal,Paris,2002,P.12
[4]Http ://www.marketing-professionnel,op cit
[5] ULRIKE MAYRHOFER, op.cit.,p.12                                                            
[6]http://www.open-idea-le marketing-social-au service-du-de%c3%A9veloppement.pdf
[7] Claude DEMEUR, le marketing, Dalloz, Paris, 2003, p8
[8] Anouar MAHJOUB, Document Préparatoire-séminaire du RECEMAP O2-03 juin 2005, IAE Lyon, l’apport du professeur P KOTLER au management public, dirigé par Annie BARTOLI,  Larequoi, 2005, p7
[9]  F BUDIM’BANI,Marketing et Gestion d’institution des entreprises de communication, cours de M2 CS, U.C.C, Kinshasa ,2014-2015, inédit
[12] Aimé KAYEMBE, Communication Marketing des Organisations Théories et mode d’emploi, Manuel destiné aux étudiants et chercheurs  en communications sociales et en sciences de l’information et de la communication, 2e édition, Edition cœur communiquant, Kinshasa,2012,p. 63
[16] F.BUDIM’BANI, Marketing et gestion d’institution des entreprises de communication, op.cit
[18]F. BUDIM’BANI, op cit
[19] Idem
[20] VAN VRACEM, Paul et STAS, Nathalie, M comme marketing, éd. De Boeck Université,Wesmael, S.A, 1993, p.276
[21] Charles BETTA,Alain KEMPF,Carlos ALVES, projets de communication. Conduite et vente, 2ème éd, Armand Colin, Paris, 2012, p52
[22]  Aimé KAYEMBE, op cit; P.62
[23] J. Lendrevie et Levy, Mercator, 7ème éd, Dalloz, Paris, 2003, p.2
[26]ULRIKE MAYROFER, op.cit.,p.13
[27] Aimé KAYEMBE, op cit, p.57
[28]http://www.hrimag.com consulté le 24/04/2015

[29]http://www.enea-consulting.com consulté le 24/04/2015
[30]http://www.hc-sc.gc.ca  consulté le 24/04/2015
[31]Kotler P et Zaltman, marketing social et approche de planification de changement social, le journal du marketing, vol 3, 1974, p7
[32]P. Kotler et E.L.Roberto, social marketing, New York, Free Press,1989,P.24
[33]Andreasen, A.R. Marketing social-changing Behavior to promote health, social development, and the environment, Jossey-Bass publishers, San Fransisco,Californie,1995,P.53
[34] J. Lino PUNGI, cours de marketing social dispensé aux étudiants de M2 CS/U.C.C Kinshasa, 2014-2015, inédit
[35] Idem
[36]http://www.coordinationsud.org consulté le 24/04/2015
[37]J.L PUNGI, cours de marketing social, op.cit
[38] Idem
[39]Http://www.cintl.org consulté le 08 mars 2015
[40] Michel Beauchamp et autres, communication publique et société : repères pour la réflexion et l’action, éd ; Gaëtan Morin, 1991, p 308 
[42]http://:www.sankarawendinpuisaturnin.kazeo.com consulté le 08/03/2015
[43] Idem
[44] J.BAAMBE, Séminaire sur le genre, U.C.C, M1CS, 2013-2014, inédit.
[45]idem
[46] Bureau de Consultation en Genre, Participation Citoyenne et Développement, Modules de formation sur le Genre, Kinshasa, p2 ,2014
[47] Idem, p2
[48]Http://www.scienceshumaines.com/la domination-masculine-Fr-14200-html. Consulté le 04 mars 2015
[49]Http://www.toupie.org consulté le 08 mars 2015
[50]  Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, p 2
[51] MACCIO C., op .cit, p 82
[52] BAAMBE J., Communication pour le Changement de Comportement, cours dispensé aux étudiants de M1 CS, U.C.C, 2013-2014  inédit
[53] Idem
[55] Idem
[56] HERSHFIELD  Larry, Changement de Comportement : Un Cadre d’application. Rapport final préparé pour l’atelier des théoriciens, 2003, p56

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