CHAPITRE I. CADRE CONCEPTUEL ET CADRE THÉORIQUE
0. INTRODUCTION
Ce premier chapitre se veut essentiellement
théorique. Il songe en effet, à mieux cerner et préciser les concepts
fondamentaux de notre étude qui est « Le Marketing Social pour la
promotion des Droits de la femme dans les foyers kinois ». L’entendement
de ce concept de base nous permet de rendre perméable la compréhension de la
lecture. Pour y parvenir nous définissons et expliquons dans un premier temps
les concepts qui renferment la
compréhension de cette étude, à savoir : marketing, marketing social, promotion, droit de la femme,
foyer,genredomination masculine, discrimination… ladeuxième et dernière
section porte sur la communication pour le changement de comportement.
SECTION I. CADRE CONCEPTUEL
Dans cette section, nous expliquons les concepts de base de notre
thématique de recherche cités ci haut.
I.1.Marketing
I.1.1. Origine et définition
Le marketing
puise son origine au début du 20ème siècle, période caractérisant
l’industrialisation croissante, le développement de la production de masse, et
de ce fait l’abondance de produits sur le marché des biens manufacturés, ainsi
que le développement de la concurrence. Les entreprises commerciales du secteur
privé avaient par conséquent plus de difficultés à vendre leurs produits et ont
progressivement développé des stratégies de marketing, en s’efforçant de placer
le consommateur au centre de leurs préoccupations.[1]
Il y a un
arsenal de définition du marketing qui a été proposé par plusieurs auteurs.
Nous en épinglons quelques unes.
Kotler et
Dubois définissent le marketing
comme le mécanisme économique et
social par lequel individus et groupes satisfont leurs besoins et désirs au
moyen de la création et de l’échange avec
autrui de produits et services de valeur.[2]
Lendrevie et
Lindon estiment que le marketing est
l’ensemble des méthodes et des moyens dont dispose une organisation pour
promouvoir dans les publics auxquels elle s’intéresse, des comportements
favorisés à la réalisation de ses objectifs.[3]
Selon Armstrong et Kotler, le marketing est un
processus social et managérial qui permet à des personnes ou à des
organisations de créer de la valeur et de l’échanger avec d’autres, afin
d’obtenir ce qu’elles recherchent et ce dont elles ont besoin. Dans le contexte
plus étroit de l’entreprise, le marketing suppose l’établissement des relations
d’échange rentables avec les clients, basées sur la notion de valeur. [4]
Plus loin
Kotler et Dubois, stipulent qu’il existe deux sortes de définitions du
marketing. Celles qui mettent l’accent sur le rôle sociétal et celles qui
optent pour une orientation managériale[5]
Pour Peter
D. Bennet, le marketing est une démarche recouvrant la planification et
l’exécution de la conception, de l’établissement d’un prix, de la promotion et
de la distribution des idées produits et services pour créer des échanges qui
satisfont les objectifs individuels des clients et ceux de l’organisation.[6]
Selon Claude
DEMEUR, le marketing est bâti à partir du mot anglais « market »
(marché). Le terme marketing explicite bien le concept de base qu’il désigne,
consulter le consommateur et de manière plus générale le marché, avant de prendre toute décision et d’entreprendre
toute action commerciale. C’est l’ensemble des techniques orientées vers la
satisfaction des besoins et des motivations des individus permettant à une
organisation d’atteindre ses objectifs.[7]
Avec Anouar MAHJOUB, le marketing est donc un
ensemble de méthodes pouvant être utiles à l’étude et à la connaissance des
besoins de la population, ce qui peut permettre de satisfaire les attentes du
public en proposant un service de qualité.
Mais au-delà
de l’étude en amont, le marketing peut jouer un rôle important dans la
relation, en aval, entre usagers et administration. Il informe et explique le
rôle du service public, il lui donne une image attrayante et moderne mais
surtout il essaye de personnaliser le service pour chaque usager.[8] Le
marketing ne crée pas les besoins,
ceux-ci préexistent, mais il influence les désirs. Il propose un moyen de les
satisfaire.
I.1.2.But du marketing
Le
marketing a pour but : « l’optimisation de la relation
d’échange entre l’entreprise et clients, et la maximisation de leur
satisfaction mutuelle ». De même il a pour but de reconnaitre, prévoir et
de satisfaire le besoin des consommateurs d’une manière lucratif. Le marketing
implique quatre éléments : le besoin du consommateur, la satisfaction de
ce dernier, le lien entre entreprise et consommateur et la recherche de
l’optimisation du profit. La maximisation vise à générer le plus de profit
possible et l’optimisation vise à obtenir le meilleur profit tout en tenant
compte d’éléments organisationnels ou environnementaux telque : bien être
des employeurs, la création d’une bonne image d’entreprise…[9]
I.1.3.Objectifs du marketing
Le
marketing a pour objectif : attirer les clients et fidéliser les clients
rentables. Par attirer nous devons comprendre d’une façon générale que le
client cherche parmi les produits et services offerts, celui qui procure le
maximum de valeur. Et par fidéliser ici
l’entreprise doit continuellement satisfaire ses clients. Entre entreprise et
clientèle commence une longue histoire d’amour (je te rends heureuse et, toi,
tu me reste fidele). La suite est une question de méthode, de stratégie, de
plan de bataille pour conquérir le cœur des clients. Enfin, nous entendons par
clients rentables un individu, un ménage ou une entreprise qui rapporte au fil
des années d’avantages qu’il ne coûte à l’attirer. Convaincre et satisfaire.[10]
I.1.4. Sortes de marketing
I.1.4.1. Marketing stratégique
Recherche
les besoins du futur, avec cette approche, on peut mesurer la performance du
système déjà mis en place et chercher toutes les nouvelles stratégiques à
mettre en place pour atteindre les objectifs.[11]
Recouvre
les fonctions qui précédent la production et la mise en vente du produit :
la définition des objectifs, la segmentation du marché, le choix de la cible,
la conception et le positionnement du produit, l’élaboration d’une stratégie de
marque, les relations avec les producteurs et les distributeurs.[12]
Ledit marketing
rempli deux missions :
·
Le diagnostic stratégique : relève du
marketing stratégique et aussi d’autres éléments dans la direction
d’entreprise, il contrôle la gestion, la direction des ressources
humaines. En diagnostiquant l’entreprise
se pose cinq questions : quels sont les marchés (clients) ? Quelles sont
les performances actuelles ? Quelles devraient être nos
performances ? Quels sont les obstacles pour atteinte nos objectifs et quels seraient les coûts
pour revenir dans la course ?
·
La réflexion stratégique : la recherche des
besoins et attentes des clients de demain, mesurer, évaluer, détecter, prévoir
et anticiper. Cette réflexion stratégique passe par un exercice intellectuel
utilisant la théorie systémique interférant entre eux.[13]
I.1.4.2. Marketing produit
Met
en pratique les théories concernant les produits à créer. Grâce à cette
approche, il est plus facile de mettre en vente les produits conçus car tout
est défini au préalable.[14]
Il aide au
passage de la théorie à la pratique. Ledit marketing vise deux choses :
·
Positionnement, marketing mix, segmentation,
ciblage ; et
·
ces différentes étapes, outils permettent
d’affiner efficacement le produit et d’en faciliter fortement la vente par
l’équipe commerciale.[15]
I.1.4.2.1. Positionnement
Consiste
à encrer l’offre (produit, gamme, marque) sur un territoire, à la fois
susceptible, perceptible, spécifique et attractif. Il permet au consommateur d’identifier
l’univers auquel elle appartienne et de percevoir ses attributs spécifiques et
dont sa valeur ajoutée en regard des offres concurrentes. En bref, il est
considéré comme la carte d’identité de l’offre. On passe au positionnement
après l’analyse et la segmentation du marché et après le ciblage.[16]
Le
positionnement d’un produit est un technique marketing destinée à faciliter le
travail de la force commerciale en lui préparant le terrain. Le maillon clef
entre le marketing stratégique et opérationnel de la vente, le marketing direct
et force commerciale, le positionnement nécessite la maitrise de plusieurs
savoirs faire techniques et les savoirs faire organisationnel pour intégrer le
positionnement avec d’autres équipes.[17]
I.1.4.2.2. Ciblage
L’entreprise
choisit ce qu’elle va investir plus particulièrement. Ici, l’entreprise
commence par l’évaluation du trait de chaque segment en soi, à la définition de
son porte feuille d’activités stratégiques, à l’évaluation de son porte feuille d’activités stratégiques,
à l’évaluation de l’attrait de chaque segment en regard de son porte feuille
d’activités, à la fixation de ses objectifs marketing et au choix d’un ou de
plusieurs segmentations sur le quel doit porter ses efforts. L’entreprise
procède à cette étape seulement après avoir faite la segmentation.[18]
I.1.4.2.3. Segmentation
Consiste à découper le marché global, en sous
entreprises. Ce qu’on appelle segment. En
effet, le marché n’est jamais homogène, il se subdivise en sous groupe qu’on
appelle segment en fonction des goûts et des besoins de consommateur. En
segmentant, le marché, une entreprise commerciale cible une clientèle pour
laquelle, elle imaginera un produit taillé à la mesure des besoins de
consommateurs potentiels, ce faisant, elle
se démarque les concurrents dont l’offre n’est pas ciblée de la même
manière. Le terme segmentation peut être appliqué au produit ou au
consommateur.
Au produit, elle consiste à découper son
marché en différents segments selon le critère pertinent en vue d’évaluer l’importance
de différents segments en valeur ou en volume, de mesurer leur potentiel, de
surveiller les produits émergents et de calculer des parts des marchés. Le marché est segmenté parce que les besoins
et désires ne sont pas homogène.
Au consommateur, elle consiste à découper son
marché en segment à la fois homogène (chaque segment regroupe des individus
réalisant de façon proche à l’offre), exclusif (un individu ne peut appartenir
qu’à un seul segment), différencier (chaque segment présente à l’égard de
l’offre de différents comportements le plus marquant possible au regard de
celui des autres segments), exhaustif (l’addition de différents segments doit
correspondre à la totalité du marché), et pertinent (fonder sur les critères de
segmentation permettant d’expliquer le marché et surtout d’agir efficacement
sur le marché).[19]
I.1.1.4.2.4. Marketing mix
Ledit marketing est l’ensemble des variables
dont l’entreprise dispose pour influencer le comportement de l’acheteur. MARC
CARTHY a proposé de regrouper ces variables en quatre catégories qu’il a
appelées les « 4P » : Produit (Production) ; Place
(Distribution) ; Promotion (Communication) ; Prix (Price)[20] plus
loin, nous verrons que les savants parlent de 5P, 6P, 9P.
Le marketing mix (plan de marchéage) est
l’ensemble des décisions stratégiques portant sur ces quatre points, la règle
de 4P.[21]
Le marketing mix est l’ensemble de différentes
actions à entreprendre pour mettre en œuvre la stratégie. Il peut aussi être
défini comme l’ensemble des variables dont l’entreprise dispose pour influencer
le marché cible.[22]
Le marketing mix fait un dosage harmonieux de
différentes politiques entrant en une bonne mise en marché efficace pour
obtenir le résultat optimal.
J. Lendrevie et Lindon définissent le marketing
mix comme « un ensemble cohérent des décisions relatives aux politiques
des produits, des prix, de distribution, de communication d’un produit ou d’une
marque ».[23]
Ces éléments pour certains auteurs ne suffisent
pas, nous ajouterons : Personne (client), Positionnement, Personnel,
Public Relations (Relations Public), Production.
I.1.1.4.3. Marketing Direct
Comme son nom
l’indique, il s’agit des prises de contacts personnels avec les clients, en
favorisant des moyens de communication personnels tels que le téléphone, E-mail
mais cette approche nécessite une actualité si possible. Son avantage est la
facilité d’identifier les clients pour chaque produit.[24]
I.1.1.4.4. Marketing Relationnel
Le marketing
relationnel est centré sur le client et sur sa fidélisation via l’établissement
d’une relation entre le vendeur et le client. Il exploite le marketing direct
mais il va au-delà. On désire obtenir puis renforcer la fidélité de chaque
client sur le moyen/long terme contrairement au marketing direct qui est
orienté vers le chiffre à très court terme.[25]
Il ya le terme relation, donc c’est surtout
basé à la fidélisation des clients. Il faut leur parler autant que possible et
maintenir les relations déjà établies avec eux.
I.1.1.4.5. Marketing Opérationnel
Le marketing opérationnel désigne les actions
marketing postérieures à la production. Il vise à concrétiser les choix
stratégiques effectués, notamment à travers les 4 composantes du marketing mix cité ci haut.
Ces 4P précisent les actions marketing
envisagées par l’entreprise pour atteindre ses objectifs auprès du marché
cible.[26]
Tout travail d’un marketeurs doit être
mesurable par rapport à un objectif mesurable, quantifiable, typiquement
l’augmentation des ventes de tel produit, l’amélioration des marges.
I.1.1.5. Principes fondamentaux du marketing[27]
Le marketing se fonde sur les principes suivants :
·
Le
besoin : une sensation de privatisation ;
·
Le
désir : un moyen privilégié de satisfaire un besoin ;
·
La
demande : c’est le nombre d’unité d’un bien particulier que les
consommateurs sont disposés à acheter durant une période donnée sous des
conditions déterminées ;
·
Le
produit : est tout ce qui eut
être offert sur le marché et qui est apte à satisfaire un besoin ou un
désir ;
·
L’échange :
une opération qui consiste à obtenir de
quelqu’un un produit désiré en lui en offrant quelque chose en retour ;
·
La
transaction : un acte par lequel au moins deux parties concrétisent un
accord d’échange de valeur ;
·
La
relation : la manière de concevoir l’échange de valeur avec un client
dans le but d’établir, d’enrichir et de consolider les liens d’affaires
personnalisés et durables pour mieux répondre à l’ensemble de ses
besoins ;
·
La valeur
d’un bien ou d’un service : est sa capacité à satisfaire les besoins à
un prix raisonnable ;
·
La
qualité totale : consiste pour l’entreprise à améliorer ses procédés
de fabrication dans le but d’offrir un produit ou service exempt de tout
défaut ;
·
Le
marché : est l’ensemble des acheteurs actuels et potentiels d’un
produit. C’est la relation entre l’offre et la demande ;
I.1.1.6. Démarche marketing
À la lumière de
Philip Kotler, nous vous présentons les quatre types de la démarche
marketing :
1. Recherche des informations
pertinentes, analyse de l’environnement, études de marché : elle
s’intéresse entre autres à l’environnement et au secteur d’affaires à la
recherche des opportunités et des menaces ; elle s’intéresse également à
l’environnement interne de l’entreprise (diagnostic organisationnel à la recherche des forces et faiblesses de
l’entreprise)
2. Orientation
stratégique (segmentation, ciblage, positionnement) : c’est en analysant
ses compétences et en les confrontant aux conditions de succès associés à chaque
segment de marché que l’entreprise effectuera le choix de son segment de marché
cible. Après ce ciblage que l’entreprise pourra alors se positionner. Selon
Michaël Porter, il y a 3 grandes stratégies génériques pour faire face et vaincre la concurrence :
une domination globale au niveau des
coûts, une différenciation de l’offre ; une concentration de
l’activité. Choisir son positionnement
spécifique revient selon Kotler à installer une différence significative dans
l’esprit des clients ciblés.
3. Mise en œuvre
du plan d’action (marketing mix) : présente l’intervention structurée sur
l’ensemble des composantes du mix marketing de l’entreprise ; l’entreprise
fait ce qu’elle a prévu de faire à l’étape stratégies et plan d’action, ce qui
en pratique ne s’avère pas toujours aussi facile à réaliser qu’ à planifier.
4. Évaluation
(feed-back) évaluation des résultats, amélioration des stratégies et des
tactiques. Le contrôle marketing constitue la dernière étape de la démarche marketing.[28]
I.1.2. MARKETING SOCIAL
I.1.2.1. Définition
La
théorie de marketing social a émergé à la fin des années 60 dans le
prolongement des travaux réalisés du marketing commercial. Le marketing social
a dû, dans ses débuts, faire face à des questionnements éthiques ainsi que des difficultés
de définition et de positionnement. À la fin
des années 70 et durant les années 80, les efforts se sont concentrés
sur la mise en œuvre pratique notamment aux États-Unis, ou le marketing social
a été utilisé au service de programmes de planning familial et plus tard dans
des programmes de nutrition, de lutte contre le tabagisme ou les abus de
drogues, de la maitrise de l’énergie ou encore de la sécurité routière.
Le
marketing social reste vivement critiqué notamment pour son « côté
manipulateur » dans le sens où il forcerait les personnes à adopter des
comportements à renfort de techniques de communication et de force de
vente issues du marketing social. Jusqu’à nos jours le marketing social souffre
d’un problème de définition et de positionnement. Ses définitions varient selon
le contexte, du domaine considéré de la culture professionnelle des acteurs.[29]
Le
marketing social est au cœur des
processus planifiés pour susciter le changement. Depuis toujours, l’individu
tente d’informer, de persuader, d’influencer, de motiver, de gagner la
confiance de nouveaux adhérents à un ensemble d’idées, dans son sens le plus
large, le marketing social est donc une nouvelle approche pour concevoir de
très anciens projets humains.[30]
Le Marketing
Social s’appuie sur la perception qu’a le consommateur de son propre intérêt,
des obstacles liés à l’adoption du comportement et forces concurrentielles en
présence. Il en découle des interventions qui ont pour but de réduire les
obstacles au changement de comportement et d’augmenter les avantages qui
comptaient pour le public.[31]
Selon Philip
Kotler et Gerald Zaltman, le marketing social
est la conception, la mise en œuvre et le contrôle de programmes conçus
pour promouvoir une « idée » ou une « pratique » sociale
auprès d’un groupe cible. C’est une technique de gestion du changement social
comprenant le destin, la mise en œuvre et le contrôle de programmes visant à
accroître l’acceptabilité d’une idée ou d’une action auprès d’un ou plusieurs
groupes cibles.[32]
D’après
Andreasen, le marketing social met en œuvre l’analyse, la planification
l’exécution et l’évaluation des programmes conçus pour influencer le
comportement volontaire du public cible afin d’améliorer son bien- être
personnel et celui de la société. [33]
Le marketing social est le design (modèle),
l’implémentation et le contrôle des programmes (campagne social) calculés en
vue d’influencer l’acceptabilité des idées sociables et qui impliquent le
planning du produit, l’établissement du prix, la communication, la distribution
et la recherche marketing.[34]
Le
marketing social adopte le « a step down communication process », qui
est une approche qui consiste à approfondir l’influence du programme, en
utilisant les moyens qui atteignent directement le public cible.
Le marketing social doit définir, projeter,
livrer et soutenir le comportement désiré. Définir signifie promouvoir le
comportement désirer en tenant compte des besoins et des aspirations des
publics cibles. Projeter c’est arriver à élaborer une stratégie qui vise à
rendre désirable aux enjeux des publics cibles, le comportement visé par
l’agent du comportement. Livrer veut
dire : faire en sorte que le comportement désiré soit accessible aux
publics visés et enfin par soutenir c'est-à-dire l’agent du comportement doit
s’assurer que le comportement ne soit pas abandonner avant de devenir
systématique ou naturel.[35]
Le
marketing social est l’utilisation d’outils issus du marketing commercial afin
de promouvoir l’adoption d’un comportement qui permet d’améliorer le bien-être
du public cible. Il fait appel à l’approche du marché commercial dans une
finalité d’amélioration sociale, le public cible doit être placé au centre de
la démarche du marketing social qui met en place une approche orientée par la
demande.[36]
Le
marketing social vise à influencer et à modifier les comportements sociaux pour
le bénéfice du public cible et de la société en général. Il est à la portée de
tous. Il n’a rien à voir avec l’éducation dans la mesure où son but ultime est
d’influencer le comportement. Il peut chercher à modifier les valeurs et les
mentalités pour influencer les comportements.
Le
marketing social recourt aux principes et aux techniques du marketing
commercial dans le but d’amener un public cible à accepter, à rejeter, à modifier
ou à laisser volontairement un comportement dans son intérêt ou dans l’intérêt
général.
I.1.2.2 Les Principes Généraux Du Marketing Social Dans Le Secteur Public
Philippe
KOTLER en distingue 12 qui s’appliquent de manière sélective, selon les objectifs
de la campagne :
Ø
Profiter
des campagnes réussies c'est-à-dire
avant de la composer il faut savoir ou se renseigner sur les campagnes
similaire qui ont réussi, expérience antérieure ;
Ø
Commencer
avec le public cible le plus préparé à agir. La campagne est plus efficace et
plus efficiente si elle se concentre d’abord sur la catégorie ouverte de la
population c'est-à-dire : la catégorie qui accueille avec intérêt les
initiatives du changement ensuite les suiveurs et enfin les résistants ;
Ø
Encourager
l’adoption un par un de comportement distinct, simple, et facile à mettre en
pratique. Il n’est pas du tout utile de bouleverser les gens avec les discours
compliqués ;
Ø
Identifier
et éliminer les obstacles devant le changement
du comportement. Repérer les indices de résistance d’avancer et voir
comment les éliminer puis trouver des solutions ;
Ø
Amener
les bénéfices réels plus près du présent. Le marketing social est un processus
d’échange qui fait que les gens
attendent, reçoivent quelque chose en retour en fonction du comportement qu’ils
adoptent. Rendre les bénéfices aussi concrets que possibles et aussi proches
que possibles de ce que les gens espèrent
obtenir en adoptant le comportement recommandé ;
Ø
Mettre en évidence le coup du comportement
concurrent. Donner les méfaits du comportement actuel ;
Ø
Promouvoir
un objet ou un service tangible qui aide le public visé à se comporter de
manière souhaité ;
Ø
Offrir
le stimulant non financier sous la forme de la reconnaissance et de l’appréciation ;
Ø
Créer
le message distractif : message ludo-éducatifs parce que ça fait rigoler,
défend et attire les gens ;
Ø
Utiliser
les chaines de communication dans le point ou la décision est prise. Une communication en marketing social ne s’arrête
pas, elle doit continuer, utiliser toutslesmoyens pour relayer le message;
Ø
Obtenir
l’engagement ou la promesse des gens ;
Ø
Faire
appel aux rappels pour soutenir à long terme le comportement désiré
c'est-à-dire il faut toujours rappeler
aux gens pour qu’ils ne retombent pas.[37]
I .1.2.3. Le Marketing Mix Du Marketing Social
Les
mêmes 4P utilisés en marketing traditionnel sont adoptés ici comme nous l’avons
dit ci haut.
·
Produit :
c’est le comportement destiné à être adopté par les publics cibles en marketing social, il y a une concurrence
entre le comportement que l’individu doit bannir et ce qu’il doit
adopter ;
·
Prix :
c’est un coût d’opportunité qu’on
porte ;
·
Place de
vente (distribution, point de vente) : l’accessibilité sur ce point,
l’agent cherche une proximité plus au moins large, ou absolue avec le public
cible. Donne l’occasion de s’exprimer ;
·
Promotion :
communication. Il s’agit de la promotion de comportement désirable, le message
doit être efficace[38]
·
Le 5ème P, c’est la participation.
Le 5ème P s’ajoute par ce
qu’en visant un changement, l’agent ne peut pas s’imposer. Il faut une
participation.
Le tout se
résume par cette phrase : le consommateur veut et désir le coût pour
satisfaire le besoin de désir et opportunité pour acheter et communiquer.
I.1.3. PROMOTION
C’est une
technique de communication dont l’objectif est de stimuler les ventes à court
terme, en « poussant » ce
produit vers le consommateur.[39] À ce
point, il faut tenir compte du contenu
(message), la communication dans ses
capacités à déclencher l’action. La promotion est indispensable à la
communication. Pour sa réussite certains entrepreneurs recourent à la
communication événementielle qui est une communication hors média.
C’est le moyende communication ou le message utilisé pour attirer
l’attention sur le produit social qui est une attitude, une valeur, une idée et
non un objet matériel autonome. C’est sur le produit qu’il faut construire un
discours dont les conséquences heureuses ne sont pas perceptibles directement
mais doivent être explicitées, l’individu n’acceptant, par exemple, de cesser
de fumer qu’à condition d’imaginer le mieux-être qui en découlera.[40]
Promotion de droit de la femme
est le processus qui confère aux populations les moyens d’assurer un contrôle
sur leurs droits et améliorer leurs conditions de vie.[41]
I.1.4.Droits de la femme
I.1.4.1. Définition
Les Droits
de la femme s’entendent de l’ensemble des règles juridiques, l’ensemble des
avantages ou privilèges en vigueur dans le monde appartenant à la femme.[42]
I.1.4.2. Bref Historique Des Droits Des Femmes
Les combats pour la reconnaissance des droits de
la femme datent de deux siècles. La déclaration française de 1789 a pour la
première fois consacrée l’égalité de l’homme et de la femme. « Tous les
hommes (humains) naissent libres et égaux ». C’est en s’appuyant sur ce
principe, que les femmes vont se battre dans différents pays du monde pour la
reconnaissance de l’ensemble de leurs droits.
De nos
jours, avec l’implication de l’ONU, le principe de l’égalité femme - homme a
été proclamé dans la plupart des déclarations, conventions, recommandations
internationales, régionales et nationales.
Ainsi, nous
nous posons la question : pourquoi
les droits de la femme ? Par ce
qu’aucun État au monde ne traite les femmes comme les hommes. Particulièrement
dans les pays en voie de développement comme le nôtre. Les femmes sont victimes
de discrimination de toutes formes fondées sur des préjugés et des
considérations coutumières et culturelles néfastes. Toutes ces choses rendent
la femme vulnérable et sans mot de décision même pour ce qui la concerne en
personne.
Par
ailleurs, il convient de souligner que le principe d’égalité est l’élément de
base sur lequel se fondent les droits de la femme. En principe, l’homme et la
femme sont égaux en droits et devoirs. L’égalité dont il est question tient du
fait que la femme est un être à part entière et toute personne à droit à la
jouissance des droits et libertés fondamentaux sans distinction aucune
notamment de race, d’ethnie, de couleur, de sexe, etc.[43]
I.1.5. GENRE :
I.1.5.1. Définition
Le Genre est dérivé de l’anglo-saxon
« Gender » pour appréhender, comprendre les questions des femmes et
les discriminations fondées sur le sexe et y apporter des réponses. Le genre
désigne le sexe social, transmis par
l’éducation, c’est-à-dire : les rôles, les devoirs, les intérêts
déterminés par la société et la culture. «Étant idiot culturel » nous
sommes appelés à faire ce que la culture nous a inculqué dans la société.
Il sied de
signaler que le genre est différent du sexe biologique. C’est un construis
social. Il sous-entend plutôt les responsabilités et les rôles attribués aux
femmes et aux hommes par la société. Ces responsabilités : déterminent
l’accès aux droits, aux ressources et aux opportunités ; varient dans le
temps et en fonction des cultures, et des contextes ; peuvent déterminer
les relations de pouvoir, économiques, politiques, sociales et les besoins. Il
refuse l’aspect naturel des inégalités,de pouvoir,que produit cette différencesexuelle.
Ainsi, il accepte la différence entre le masculin et le féminin en variables évolutifs,
mâle et femelle,biologique. Selon des experts, « le Genre pose la
catégorie de femmes, d’hommes, de sexe, de sexualité, de féminité et de
masculinité comme des constructions sociales et non des données
intangibles ».
Pour
les cerner objectivement, il faut une
approche dénommée approche Genre qui
est une harmonisation des rapports homme-femme en vue d’un changement de
comportement. Il suppose l’examen des rôles et des activités des femmes et des
hommes en étudiant leurs relations. Il est différent du pouvoir et de
l’autorité d’une personne, quel que soit son genre (masculin ou féminin), sur
une autre personne. Le genre n’exclut ni homme ni femme, il est partout. C’est
la socialisation qui leur permet de développer leur propre identité.[44]
Signalons, que, le Genre a connu deux temps
forts. La première période, a commencé
vers lesannées 1930, elle a eu le mérite de « dénaturaliser les différences
sociales » entre l’homme et la femme et de souligner que ces différences
n’étaient pas liées directement à la biologie ; quant à la seconde période,
qui a commencé durant la décennie 1990, en remettant pratiquement en question
la dualité nature-culture,elle a suffisamment démontré que le sexisme est une
construction culturelle. Pour le compte de la RDC, le Genre s’est développé la fin de la décennie 1990,
surtout autour d’un réseau des ONG
animées, pour la majorité, par les femmes.[45]
I.1.5.2. Quelques caractéristiques
·
Sexes :
biologiques, fonctions naturelles, relevant des gènes, d’ordres naturels
(seule la femme peut donner naissance à un être humain) ;
·
Genre :
communautaire, fonctions sociales, relevant des coutumes, d’ordre social[46]
I.1.5.3.Genre, comme approche de développement
·
Le rôle joué par l’un (homme) et l’autre (femme)
en fonction de leur impotence dans la société est appelé « rôle social » ;
·
Le rôle social est appris grâce à la
socialisation, à l’éducation, à la construction des normes de la société ;
·
Ces rôles créent des rapports sociaux et des
relations issues de la socialisation (construit sociale) et des relations de
subordination (relation du pouvoir) ;
·
Les conclusions arrêtées par la commission
sociale et économique des Nations Unies/ECOSOC/1997/2 définissent l’approche Genre comme : le
processus de favoriser l’implication des femmes et des hommes à toute action
planifiée y compris la législation, les politiques ou programmes dans tous les
domaines et à tous les niveaux ;
·
Le Genre , est une stratégie pour faire des
préoccupations et des expériences des femmes et des hommes, une dimension
intégrale de l’indentification, l’exécution, la supervision et l’évaluation des
politiques et programmes dans toutes les sphères : Politiques, Économique
et Social.[47]
I.1.5.4. But de l’approche genre
Éliminer les inégalités existantes
de façon que les hommes et les femmes bénéficient de manière égalitaires des
avantages de tous les programmes ;
Faire en sorte que les inégalités
entre les sexes ne soient pas perpétuées au sein de nos sociétés et que les
hommes comme les femmes participent tous au processus de développement et ce,
au niveau de tous les secteurs de la vie nationale.
Selon Pierre
Bourdieu, les structures de domination sont « le produit d’un travail
incessant de reproduction auquel contribuent les différents agents : les
hommes (avec des armes comme la violence symbolique), les femmes victimes
inconscientes de leurs habitus et les institutions : famille, église,
école, État » plus tard il a cherché à comprendre comment une division arbitraire
entre les sexes devient « construction sociale ». Ici nait la
division sexuelle du travail (aux hommes les labours, les moissons, la guerre,
aux femmes le ramassage des olives et des brindilles de bois.)[48]
Dans le
domaine social, c’est la distinction, l’isolement, la ségrégation de personnes
ou d’un groupe de personnes par rapport à un ensemble plus large. Elle consiste
à restreindre les droits de certains en leur appliquant un traitement
spécifique défavorable sans relation objective avec ce qui permet de déterminer
l’ensemble plus large. Qu’elle soit
consciente ou inconsciente, la discrimination porte atteinte, à l’égalité des
droits, à l’égalité des chances, mais aussi à l’égalité des devoirs de chacun.[49]
La
convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard
des femmes stipule dans son article premier que la discrimination contre les
femmes inclut toute distinction, exclusion ou restriction fondée sur le sexe
qui a pour effet ou pour but de comprendre
ou de détruire la reconnaissance. La jouissance ou l’exercice par les femmes,
quel que soit leur état matrimonial, sur la base de l’égalité de l’homme et de
la femme, des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans les domaines
politique, économique, social, culturel, et civil ou dans tout autre domaine.[50]
Pour clore
cette section, Il sied de signaler que dans cette section, nous avons défini
nos concepts clé et retenons que le marketing est un processus social et managérial qui permet à
des personnes ou à des organisations de créer de la valeur et de l’échanger
avec d’autres, afin d’obtenir ce qu’elles ont besoin. Dans le contexte plus
étroit de l’entreprise, le marketing suppose l’établissement des relations
d’échange rentables avec les clients, basées sur la notion de valeur. Et le marketing
social est la conception, la mise en
œuvre et le contrôle de programmes conçus pour promouvoir une
« idée » ou une « pratique » sociale auprès d’un groupe
cible. C’est une technique de gestion du changement social comprenant le
destin, la mise en œuvre et le contrôle de programmes visant à accroître
l’acceptabilité d’une idée ou d’une action auprès d’un ou plusieurs groupes
cibles. La section suivante expose notre
cadre théorique qui est la communication pour le changement de comportement.
Section II. CADRE THÉORIQUE
Penser à la
promotion des Droits de la femme, dans la perspective des Sciences de
l’Information et de la Communication fait appel dans notre cas, à la
communication pour le changement de comportement.
I.2. La communication pour le changement de comportement
I .2.1. Définition :
La
Communication pour le Changement de
Comportement est l’ensemble d’
interactions participatives entre individus et au sein des groupes ou
communautés ainsi que des actions de communication dirigées
vers eux en vue d’opérer un changement volontaire du comportement
individuel et des normes sociales, s’il y a lieu, dans le but d’améliorer le bien-être
de l’individu, de la communauté, de la société[51]
D’après
joseph BAAMBE, ledit changement suit un processus progressif, depuis la prise
de conscience du « problème » ou du « risque », jusqu’à la
confirmation du nouveau comportement puis à son renforcement. Elle s’appuie
notamment sur les étapes de ce processus pour diriger des actions ciblées.[52]
La
communication pour le changement de comportement est utilisée dans le domaine
de marketing social en vue d’obtenir un changement volontaire du comportement
collectif, individuel et des normes sociales, pour améliorer les comportements
socialement acceptables.
La
communication dont nous parlons ici, ne doit pas s’arrêter à la seule dimension
de l’information, mais celle qui doit viser un objectif précis en vue de
changer un comportement dégradant.
I.2.2. Étapes de la Communication pour le Changement de Comportement[53]
Ces étapes
sont décrites selon deux modèles ; celui de Mac Guire qui présente 5
étapes et le modèle de processus d’innovation- décision qui est présenté par Rogers avec cinq étapes aussi.
L’individu
doit franchir une série d’étapes successives pour adopter un nouveau
comportement.
Selon le modèle de Mac Guire, les étapes sont les suivantes :
·
Attention :
pour qu’un individu change de comportement à l’égard d’une question précise, il
doit d’abord prêter attention et s’intéresser au message relatif à cette
question ;
·
Compréhension :
l’individu qui prête l’attention au message doit le comprendre et
l’assimiler ;
·
Acceptation :
le message reçu et compris par l’individu devra être accepté ;
·
Rétention :
il faut retenir le message ;
·
Action :
il faut se mettre en action c'est-à-dire que l’infléchissement retenu va se
traduire, en action, dans un changement de comportement qui sera renforcé et
maintenu.
D’après ce
modèle, il faut axer l’effort sur la répétition des messages transmis et sur le
matraquage pour que l’individu change de comportement. On néglige de ce fait,
d’autres facteurs qui interviennent dans le choix de décision de l’individu.
Selon le modèle de processus
d’innovation-décision(Rogers)
·
Connaissances :
c'est-à-dire que l’on ne peut rien faire sans connaitre. A ce stade, on suppose
que la personne est ignorante et on l’informe ;
·
Persuasion :
c’est-à-dire montrer à la cible les
avantages et les désavantages en changeant le comportement. Il ne suffit pas
d’être informé pour pouvoir adopter un comportement, il faut avoir une attitude
favorable à son égard ;
·
Décision :
une foi que l’individu est persuadé, convaincu de l’innovation, il peut
l’accepter comme la rejeter. Ici l’individu décide et s’engage à l’adoption
d’un nouveau comportement ;
·
Implantation :
la décision prise à l’égard de l’adoption du nouveau comportement sera
concrétisée et ce dernier sera implanté ;
·
Confirmation :
c’est la phase de renforcement du comportement adopté.
Pour Rogers,
il faut utiliser la communication
interpersonnelle et non la communication de masse, car cette dernière à peu
d’impact. En utilisant la communication interpersonnelle, il faut tenir compte
du contexte dans le quel les individus visés adoptent le nouveau comportement.
Ces deux
modèles se résument en trois étapes pour qu’il y ait le changement de
comportement :
·
Information :
c'est-à-dire que nous devons informer et cette information est à prendre ou à
laisser ;
·
Sensibilisation :
on doit problématiser les phénomènes par rapport à l’individu ; montrer
les avantages et les coûts du comportement désirable. Signalons que la
sensibilisation est le gros du travail, si l’on échoue à cette phase il n’y
aura pas changement ou modification du comportement désiré ; et la
·
Conscientisation :
c'est-à-dire que l’on met l’individu en face de sa conscience après l’avoir
sensibilisé et c’est à lui de prendre une décision. L’individu doit recourir à
la communication intra personnelle, pour dialoguer avec sa conscience.
Toutes ses
étapes sont influencées par des variables individuelles (âge, sexe,
niveau d’étude, etc.); pour ce, il faut toujours segmenter le public cible. La
segmentation consiste à découper le marché global, en sous entreprises. Ce qu’on
appelle segment. En effet, le marché
n’est jamais homogène, il se subdivise en sous-groupes qu’on appelle segments
en fonction des goûts et des besoins de consommateurs.
Hormis ces
deux modèles, nous avons vu trop loin avec des psychologues James Prochaska et Carlo
DiClemente. Cinq autres étapes: la pré-contemplation (ou
l'inaction), la contemplation (ou la prise de conscience), la préparation,
l'action et le maintien. [54]
·
pré-contemplation
À l'étape de la pré-contemplation, la personne ne songe pas à faire de changement. Elle n'est pas encore très sensibilisée et ne comprend pas encore très bien pourquoi elle devrait faire le changement ou encore elle croit le changement trop difficile ou impossible. Ses habitudes actuelles lui semblent encore plus avantageuses. À cette étape, l'information peut aider à se sensibiliser davantage et amener à concevoir que le changement pourrait être réalisable ;
À l'étape de la pré-contemplation, la personne ne songe pas à faire de changement. Elle n'est pas encore très sensibilisée et ne comprend pas encore très bien pourquoi elle devrait faire le changement ou encore elle croit le changement trop difficile ou impossible. Ses habitudes actuelles lui semblent encore plus avantageuses. À cette étape, l'information peut aider à se sensibiliser davantage et amener à concevoir que le changement pourrait être réalisable ;
·
contemplation
À l'étape de la contemplation, la personne pense à effectuer le changement dans un avenir plus ou moins rapproché. Elle a cependant tendance à voir surtout les inconvénients et les difficultés à court terme que les avantages à court et à long termes. Pour passer à l'étape suivante, la balance doit basculer vers les avantages. La personne est cependant plus motivée et intéressée à s'informer qu'à l'étape précédente. Elle peut être aidée par l'information et les encouragements.
À l'étape de la contemplation, la personne pense à effectuer le changement dans un avenir plus ou moins rapproché. Elle a cependant tendance à voir surtout les inconvénients et les difficultés à court terme que les avantages à court et à long termes. Pour passer à l'étape suivante, la balance doit basculer vers les avantages. La personne est cependant plus motivée et intéressée à s'informer qu'à l'étape précédente. Elle peut être aidée par l'information et les encouragements.
·
préparation
À l'étape de la préparation la personne est convaincue du bien-fondé de faire le changement. Elle croit qu'il est temps d'agir. Elle commence à poser des gestes et fait des plans. Par exemples, elle commence à limiter sa consommation de cigarettes, à mieux choisir son alimentation, à s'informer des activités accessibles, à limiter certaines dépenses, etc. Elle a besoin d'envisager positivement sa démarche, d'apprendre à moins de craindre l'échec et de considérer d'éventuelles rechutes comme des étapes dans un processus normal de changement.
À l'étape de la préparation la personne est convaincue du bien-fondé de faire le changement. Elle croit qu'il est temps d'agir. Elle commence à poser des gestes et fait des plans. Par exemples, elle commence à limiter sa consommation de cigarettes, à mieux choisir son alimentation, à s'informer des activités accessibles, à limiter certaines dépenses, etc. Elle a besoin d'envisager positivement sa démarche, d'apprendre à moins de craindre l'échec et de considérer d'éventuelles rechutes comme des étapes dans un processus normal de changement.
·
L'action
À l'étape de l’action, la personne adopte les comportements et les attitudes souhaités et organise sa vie et son environnement de façon à faciliter ses changements. Cette étape requiert du temps et de l'énergie.
La personne n'arrive pas nécessairement à maintenir les changements de façon stable. Par exemple, elle ne fait pas autant d'exercices que prévus, elle ne réussit pas toujours à planifier des repas sains, à choisir des aliments moins caloriques et à apporter une collation au travail.
Elle est vulnérable et les risques de rechutes sont assez élevés. Elle doit apprendre de son expérience pour s'ajuster et persévérer dans les changements. Elle doit toujours élaborer des stratégies pour réussir à maintenir son objectif (ex. réviser ses priorités, se mettre dans de meilleures conditions, gérer le stress, réserver du temps, être assez reposée, ...).
À l'étape de l’action, la personne adopte les comportements et les attitudes souhaités et organise sa vie et son environnement de façon à faciliter ses changements. Cette étape requiert du temps et de l'énergie.
La personne n'arrive pas nécessairement à maintenir les changements de façon stable. Par exemple, elle ne fait pas autant d'exercices que prévus, elle ne réussit pas toujours à planifier des repas sains, à choisir des aliments moins caloriques et à apporter une collation au travail.
Elle est vulnérable et les risques de rechutes sont assez élevés. Elle doit apprendre de son expérience pour s'ajuster et persévérer dans les changements. Elle doit toujours élaborer des stratégies pour réussir à maintenir son objectif (ex. réviser ses priorités, se mettre dans de meilleures conditions, gérer le stress, réserver du temps, être assez reposée, ...).
·
Le maintien
ou la consolidation
À l'étape du maintien, la personne a réussi à maintenir le changement pendant au moins six mois, la rechute à une étape antérieure devient beaucoup moins probable et d'une moins longue durée si cela arrive.
À l'étape du maintien, la personne a réussi à maintenir le changement pendant au moins six mois, la rechute à une étape antérieure devient beaucoup moins probable et d'une moins longue durée si cela arrive.
Shelle Rose Charvet
souligne que le changement de comportement n’est pas simplement une question de
connaissance ou de compétence. Elle estime que les gens n’ignorent pas comment
faire pour changer ; alors pour créer et maintenir un vrai changement
comportemental, la clé se trouve dans le déclenchement et le maintien de la
motivation. Ce déclenchement de la motivation s’appelle « s’éloigner
de », par ce que la personne ou l’organisation est motivée pour s’éloigner
d’une situation qu’ils ne veulent pas.
Certes, la motivation basée sur un « s’éloigner
de » peut nous faire demande ! Le problème est que ce déclencheur va perdre sa puissance
une fois que nous sommes en chemin. Puisque la motivation du
"S'éloigner de" est vraiment efficace uniquement pendant des courtes
périodes et que la plupart des changements comportementaux ou d'habitudes
prennent un laps de temps significatif, vous avez besoin d'un mécanisme pour
maintenir la motivation. Vous pouvez faire ceci quand vous avez également
un objectif que vous voulez réellement réaliser pour remplacer la difficulté
que vous voulez éviter. Cet objectif représente ce que nous appelons une
motivation de type "Aller vers". La motivation du "S'éloigner
de" peut vous faire démarrer et vous donner une impulsion. La motivation
"Aller vers" vous attire de plus en plus près de ce que vous voulez à
la place. Vous avez ainsi le bénéfice de l'énergie de la poussée pour
"S'éloigner de" ce que vous ne voulez pas, et de l'énergie qui vous
attire vers ce que vous voulez.
Mais les motivations des "S'éloigner
de" et "Aller vers" ne sont pas toujours suffisantes. Les
habitudes, comme les cactus, sont difficiles à tuer. Elles sont comme l'eau qui
descend de la colline ; Il n'y a aucun effort à maintenir une habitude, même
mauvaise. Les habitudes sont typiquement des rituels que vous effectuez sans y
penser ; elles sont des procédures, dans lesquelles vous êtes psychologiquement
engagé. Elles sont parfois comme des formules Pavloviennes du stimuli-réponse.
Relaxez-vous dans un fauteuil devant la télé ; sentez-vous « affamé » ; prenez
la nourriture. Appuyez-vous contre le dossier de votre fauteuil devant la TV ;
sentez-vous « affamé » ; prenez la nourriture (encore).
Donc, il y a un
secret. Un bon système est celui qui est plus facile à suivre qu'à ne pas
suivre. Si vous voulez que quelque chose devienne une habitude, intégrez-le
dans un processus que vous suivez normalement.
Enfin,
Le vrai changement de comportement est possible quand vous disposez des
stratégies pour démarrer et maintenir votre motivation, quand vous pouvez voir
ce que vous voulez, quand vous avez intégré le nouveau comportement dans un
rituel existant, quand vous avez la croyance que c'est possible, donné de la
valeur au nouveau comportement et pensé que vous êtes le type de personne qui
fait cela. Les traitements miracle ne durent pas. [55]
I.2.3. Technique de la communication pour le changement de comportement (C.C.C)
En ce qui
concerne les techniques, nous en avons trois : informer, éduquer et communiquer. Par là, nous devons comprendre
qu’il s’agit d’une communication
contenant des informations en caractère éducatif au sein d’un groupe
cible ; visant à changer les croyances, comportements, attitudes et
connaissances néfastes de l’individu.
I.2.4 Importance de la communication pour le changement de comportement[56]
Pour H. Larry, la communication pour le
changement de comportement permet à :
ü Une
amélioration des connaissances ;
ü Une
promotion des changements d’attitudes indispensables ;
ü Une
stimulation du dialogue au sein des communautés ;
ü Une
diminution de la stigmatisation et de la discrimination ;
ü Une
stimulation de la demande d’informations et de services ;
ü Une
sensibilisation des pouvoirs publics à la nécessité des politiques et des
réglementations adaptées ;
ü Une
promotion des services de prévention, de soins et d’assistance.
Nous
chutons en rappelant que : dans cette section, nous avons parlé de notre
cadre théorique qui est la communication pour le changement de comportement. Ce
dernier nous permet de modifier et d’améliorer le comportement jugé néfaste
dans la société et grâce à ce cadre théorique que les femmes mariées pourraient
vivre dans un même pied d’égalité et bénéficier pleinement de leurs droits.Shelle
Rose Charvet souligne que le changement de comportement n’est pas simplement
une question de connaissance ou de compétence. Elle estime que les gens
n’ignorent pas comment faire pour changer ; alors pour créer et maintenir
un vrai changement comportemental, la clé se trouve dans le déclenchement et le
maintien de la motivation. Ce déclenchement de la motivation s’appelle
« s’éloigner de », par ce que la personne ou l’organisation est
motivée pour s’éloigner d’une situation qu’ils ne veulent pas. Mais il faut
utiliser la motivation « d’allers vers » par ce qu’elle est efficace.
Donc, nous ne devons pas nous limiter à informer, ou se contenter qu’aux
connaissances de la population. Le point suivant conclu l’ensemble du chapitre.
CONCLUSION PARTIELLE
Ce premier chapitre a clarifié les concepts
clef de notre recherche et a exploité
notre cadre théorique qui est la C.C.C. Par droit de la femme nous entendons l’ensemble
des règles juridiques, l’ensemble des avantages ou privilèges en vigueur dans
le monde appartenant à la femme. PuisqueLe marketing social est une idée, il vise à influencer et à
modifier les comportements sociaux pour le bénéfice du public cible, en
particulier et de la société en général. En désirant un changement dans la
société tout est possible. Dans le chapitre suivant nous parlons des droits de
la femme et nous présentons les résultats de l’enquête que nous avons menée en
vue de relever l’opinion des femmes en matière de leurs droits en vue d’un
changement de comportement vis-à-vis des discriminations qu’elles subissent.
[1]http://www.open-idea-le
marketing-social-au service-du-de%c3%A9veloppement.pdf
[2]http://www.marketing-professionnel.fr/lexicom/definition-du-marketing-kotler-dubois-201209.html
[3] ULRIKE MAYROFER ,”Marketing” éd Bréal,Paris,2002,P.12
[4]Http ://www.marketing-professionnel,op
cit
[5] ULRIKE MAYRHOFER, op.cit.,p.12
[6]http://www.open-idea-le
marketing-social-au service-du-de%c3%A9veloppement.pdf
[7]
Claude DEMEUR, le marketing, Dalloz,
Paris, 2003, p8
[8]
Anouar MAHJOUB, Document Préparatoire-séminaire du RECEMAP O2-03 juin 2005, IAE
Lyon, l’apport du professeur P KOTLER au
management public, dirigé par Annie BARTOLI, Larequoi, 2005, p7
[9] F BUDIM’BANI,Marketing et Gestion d’institution des entreprises de communication,
cours de M2 CS, U.C.C, Kinshasa ,2014-2015, inédit
[12]
Aimé KAYEMBE, Communication Marketing des
Organisations Théories et mode d’emploi, Manuel destiné aux étudiants et
chercheurs en communications sociales et
en sciences de l’information et de la communication, 2e édition,
Edition cœur communiquant, Kinshasa,2012,p. 63
[16]
F.BUDIM’BANI, Marketing et gestion d’institution des entreprises de
communication, op.cit
[18]F.
BUDIM’BANI, op cit
[19]
Idem
[20]
VAN VRACEM, Paul et STAS, Nathalie, M
comme marketing, éd. De Boeck Université,Wesmael, S.A, 1993, p.276
[21]
Charles BETTA,Alain KEMPF,Carlos ALVES, projets de communication. Conduite et
vente, 2ème éd, Armand Colin, Paris, 2012, p52
[22] Aimé KAYEMBE, op cit; P.62
[23]
J. Lendrevie et Levy, Mercator, 7ème
éd, Dalloz, Paris, 2003, p.2
[26]ULRIKE MAYROFER, op.cit.,p.13
[27]
Aimé KAYEMBE, op cit, p.57
[29]http://www.enea-consulting.com
consulté le 24/04/2015
[31]Kotler
P et Zaltman, marketing social et
approche de planification de changement social, le journal du marketing,
vol 3, 1974, p7
[32]P. Kotler et E.L.Roberto, social marketing, New York, Free
Press,1989,P.24
[33]Andreasen, A.R. Marketing
social-changing Behavior to promote health, social development, and the
environment, Jossey-Bass publishers, San Fransisco,Californie,1995,P.53
[34]
J. Lino PUNGI, cours de marketing social
dispensé aux étudiants de M2 CS/U.C.C Kinshasa, 2014-2015, inédit
[35]
Idem
[36]http://www.coordinationsud.org
consulté le 24/04/2015
[37]J.L
PUNGI, cours de marketing social,
op.cit
[38]
Idem
[39]Http://www.cintl.org consulté le 08 mars 2015
[40]
Michel Beauchamp et autres, communication publique et société : repères
pour la réflexion et l’action, éd ; Gaëtan Morin, 1991, p 308
[42]http://:www.sankarawendinpuisaturnin.kazeo.com
consulté le 08/03/2015
[43]
Idem
[44]
J.BAAMBE, Séminaire sur le genre, U.C.C, M1CS, 2013-2014, inédit.
[45]idem
[46]
Bureau de Consultation en Genre, Participation Citoyenne et Développement,
Modules de formation sur le Genre, Kinshasa, p2 ,2014
[47]
Idem, p2
[48]Http://www.scienceshumaines.com/la
domination-masculine-Fr-14200-html. Consulté le 04 mars 2015
[49]Http://www.toupie.org consulté le 08 mars 2015
[50] Convention sur l’élimination de toutes les
formes de discrimination à l’égard des femmes, p 2
[51] MACCIO C., op .cit, p 82
[52]
BAAMBE J., Communication pour le
Changement de Comportement, cours dispensé aux étudiants de M1 CS, U.C.C,
2013-2014 inédit
[53]
Idem
[54]http://www.psychomedia.qc.ca/adaptation/2008-04-27/quelles-sont-les-etapes-du-changement-de-comportements-ou-d-habitudes
[55]
Idem
[56]
HERSHFIELD Larry, Changement de
Comportement : Un Cadre d’application. Rapport final préparé pour
l’atelier des théoriciens, 2003, p56
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