mardi 2 février 2016

ah prof joseph BAAMBE tu es parti trop vite.



CHAP I.  L’APPROCHE CONCEPTUELLE ET THEORIQUE

Ce  premier chapitre se veut essentiellement théorique. Il songe en effet, de mieux cerner et préciser les concepts fondamentaux de notre étude qui est « l’analyse du discours de François Hollande au XIVe sommet de la francophonie à Kinshasa ». L’entendement de ce concept de base nous permet de rendre perméable la compréhension du lecteur. Pour y parvenir nous définissons  dans un  premier  temps les concepts qui renferment la compréhension  de cette étude, à savoir  le discours  et la francophonie. La deuxième et dernière section porte sur la théorie de  l’énonciation qui nous sert de cadre théorique.

Section I: L’APPROCHE CONCEPTUELLE

 Cette première section, comprend quatre sous point le premier s’occupe du discours, le second du récit, puis le troisième de l’énoncé, en fin le dernier sous point  définisse la francophonie.

I .1. Discours

I.I .1. Définition

Selon le dictionnaire  universelle, le discours est  un exposé oratoire  à l’ intention d’un publique sur un sujet déterminé.
 Dans le domaine des sciences du langage, la notion du discours à une extrême diversité d’acception. Dans cette perceptive un discours peut être considérer comme :
1.         un langage mis en action. La langue est assumée par le sujet parlant». Le terme discours s’applique  aux relations écrites ou orales de la langue ;
2.         le discours est aussi perçu comme tout énoncé supérieur à la phrase, considéré du point de vue des  règles d’enchainement des suites de phrase. Cette conception concerne particulièrement  la recherche en grammaire de textes.
     En linguistique, le discours est la verbalisation d’un enchainement logique de signifiés, il est de même un ensemble de mots qui peut être étudié sous divers point de vue.[1]
    Dans l’usage courant, le terme « discours » désigne un ensemble des énoncés  solennels ou péjorativement des paroles sans effets (« tout, ça c’est des discours »). Il peut  aussi s’agir de n’importe quel usage restreint de la langue : « le discours islamique », « le discours polémique », «  le discours de l’administration », etc.[2]
Partant de cette définition Dominique Maingueneau estime que  dans ce cas le « discours » est utilisé d’une manière abusive, dans la mesure où il peut renvoyer au système qui permet de produire un ensemble de textes que cet ensemble lui-même : « le discours communiste »[3]
De ce qui précède, le discours est un acte de communication écrit ou orale qui met en relation plusieurs  acteurs pour atteindre l’objectif que l’auteur du discours assigne à l’actes qu’il pose.
La  notion de « discours » dans le domaine des sciences humaines tend à se confondre avec la « pragmatique » qui constitue en effet une certaine manière d’appréhender la communication verbale. Lorsqu’ on utilise le terme « discours », c’est- à -ce mode d’appréhension que l’on renvoie implicitement notre façon de concevoir le langage. D. Maingueneau illustre quelques traits essentiels de discours ci – après :[4]
1.                 Le discours est une organisation au de-là  de la phrase, un proverbe ou une interdiction comme «  ne pas fumer » sont de discours, ils forment une unité complète même s’ils ne sont constitués que d’une phrase unique ;
2.                 Le discours est orienté, non seulement par ce qu’il est conçu en fonction d’une visée du locuteur, mais aussi par ce qu’il se développe dans le temps, de manière linéaire. Le discours  se construit en effet en fonction d’une fin, il est censé aller quelque part. Mais il peut dévier en cours de route, revenir à sa direction initiale, changer de direction, etc. ;
3.                 Le discours est une forme d’action,  sur autrui, et pas seulement une représentation du monde. Toute énonciation constitue un acte (promettre, suggérer, affirmer, interroger, etc.) qui vise à modifier une situation ;
4.                  Le discours est contextualisé. Ceci ne signifie pas que le discours intervient dans un contexte, comme si le contexte n’était  qu’un cadre, un décor, en fait, il n’y a de discours que contextualité ;
5.                 Le discours est pris en charge par un sujet : « je », qui à la fois se pose comme source des repérages temporels, spacieux et indique quelque attitude, il adopte à l’ égard de ce qu’il dit et de son Co-énonciation ;
6.                 Enfin, le discours est pris dans les inter- discours : le discours ne prend sens qu’à l’intérieur d’un univers d’autres discours à travers le quel il doit se frayer un chemin.
Pour Patrick Charaudeau, le discours est ce qui relie les circonstances dans lesquelles on parle ou écrit à ce qui est dit. En outre, le discours c’est une « manière de dire, (parler/écrire) qui est plus au moins attendue, codée ou improvisée selon l’ensemble de conditions intentionnelles qui président à celle-ci ».[5]

I.1.1.  TYPES DE DISCOURS

Il existe différent types de discours oraux et écrits. Jean-Michel Adam en distingue cinq : le discours narratif qui consiste à raconter une histoire ; le discours  descriptif  lui permet aux récepteurs de l’imaginer ; le discours  explicatif  vise à donner des explications  aux récepteurs  enfin de comprendre ou il répond à la question qui a été poser aux récepteurs ; le discours argumentatif  cherche à convaincre, à persuader et le discours injonctif ou dialogal qui ordonne puis conseil. [6]
Dans la visée communicationnelle nous distinguons le « discours polémique », « le discours didactique », « le discours prescriptif ». 
Afin de produire différents types de discours oraux et écrits en se référent à  Jean -Michel Adam, nous devrons reconnaître les caractéristiques de communication dans des discours d'ordre culturel ou d'un autre ordre. Voici un tableau qui analyse les types de discours, ce qui nous  permettra de comprendre les différences et de faire notre travail en fonction de ces notions.
Type de discours
Caractéristiques
Intention de l'énonciateur
Exemples
Discours
narratif
Présence de personnages, - succession d'actions dans le temps,- choix d'un point de vue narratif.
Marques: présence de repères temporels- verbes d'action- passé simple, imparfait ou présent.
Raconter une histoire
Romans, nouvelles littéraires, mémoires, épopées, journaux intimes.
Discours descriptif
Organisation dans l'espace - choix d'un point de vue descriptif.
Marques: présence de repères spatiaux - verbes d'état ou de perception- emploi de l'imparfait descriptif pour le passé et du présent descriptif pour le présent.
Montrer un lieu, un personnage, un objet. Permettre au récepteur de l'imaginer.
Romans du XIXe siècle (Balzac, Zola), nouveau roman (Robbe-Grillet), textes documentaires.
Discours explicatif
Vocabulaire précis et technique- énonciateur neutre.
Marques: fonction référentielle du langage (données objectives)- présent de vérité générale.
Donner des explications, répondre à une question, permettre au récepteur de comprendre.
Articles de dictionnaire et d'encyclopédie, manuels scolaires
Discourt argumentatif
Présence d'une thèse (ce que pense le locuteur sur un sujet) soutenue par des arguments (idées avancées pour démontrer que la thèse est juste) eux-mêmes soutenus par des exemples (faits concrets pour illustrer les arguments) Présence du locuteur dans son énoncé: jugement, opinion.
Marques: importance des indices d'énonciation (qui parle? à qui?) qui renseignent sur la position du locuteur, mots exprimant l'opinion et le jugement
Convaincre, persuader.
Essais, articles, discours, pamphlets.
Discourt
injonctif
Conseils, ordres
Marques: le langage est dominé par la fonction impressive, modes employés: impératif et subjonctif.
Ordonner, conseiller.
Publicités, modes d'emploi, recettes, propagandes.


1.1.2.  LES LOIS DU DISCOURS

Ces «lois» jouent un rôle considérable dans l’interprétation des énoncés, sont un ensemble de normes que les interlocuteurs sont censés respecter dès qu’ils participent à un acte de communication verbale.
Ces lois Grincent les faits de prendre d’une loi supérieure appelée « principe de coopération ». Cette dernière oblige les partenaires  de partager un certain cadre et de bien collaborer pour la réussite de l’activité commune dont il  partage qui est  l’échange verbal où chacun se reconnait et reconnait les droits et devoirs de l’autre. 
Ce principe prend  tout son poids  dans la conversation, où les partenaires (2 ou plus) sont en contact immédiat et agissent continuellement l’un sur l’autre.
 Mais ces lois sont valides pour n’importe quel type d’énonciation, même à l’écrit, où la situation de réception est distincte de la situation de production.
La liste des lois du discours et les relations qu’elles entretiennent entre elles varient d’un auteur à l’autre. Nous citons les principales lois  selon  D. Maingueneau.[7]

1.1.2.1. La loi de pertinence et sincérité

A.    loi de pertinence  
Cette loi reçoit des définitions variées intuitives ou sophistiquées. Elle stipule qu’une énonciation doit être maximalement appropriée au contexte dans lequel elle intervient. Elle  doit être intéressante pour son destinataire en lui apportant des informations qui  modifie la situation.

B.    loi de sincérité
Elle concerne l’engagement de l’énonciateur dans l’acte de discours qu’il accomplit. Chaque acte de discours  (promettre, affirmer, ordonner, souhaiter…) implique un certain nombre de conditions, de règles du jeu. Cette loi ne sera donc pas respectée si l’énonciateur énonce un souhait qu’il ne veut pas voir  réalisé, etc.

1.1.2.2. La loi d’informativité et d’exhaustivité

A.    loi d’informativité
La loi d’informativité porte sur le contenu des énoncés et stipule qu’on ne doit pas parler pour ne rien dire, les énoncés doivent apporter des informations au destinataire. Mais une telle règle ne peut s’évaluer qu’en situation.
B.     La loi d’exhaustivité
Cette loi vient précisée ce qui a été dit. Elle précise que l’énonciateur doit donner  l’information maximale, eu égard à la situation.

1.1.2.3. Les lois de modalité

Ces lois de modalités prescrivent d’être claire (dans sa prononciation, le choix de ses mots, la complexité de ses phrases…), et en particulier d’être économe. Ces  normes sont relatives aux genres de discours car il n’existe pas de norme universelle de la clarté.

I.1.3.  LES TERMES CONNEXES : RECIT ET ENONCE

Généralement, on tend à confondre un discours d’un récit ou d’un énonce. Et pourtant, les termes sont distingués sur le plan sémantique. De quoi s’agit-il ?

1.1.3.1. RECIT

Benveniste  estime que le récit n’implique pas le narrateur, il est non engagé par contre le discours  implique un engagement du narrateur.[8]
Nous ne pouvons pas parler d’une  définition canonique du récit, car elle n’existe pas. On  s’accorde généralement à admettre que pour parler d’une histoire qui en ait l’allure, il faut deux types d’élément à savoir les éléments descriptifs et l’intrigue.[9]
Un certain nombre de locuteurs connaissent aussi une distinction qui provient de la linguistique, celle entre « discours » et « récit ». Cette distinction empruntée à E. Benveniste est en effet largement répandue dans l’enseignement secondaire. Elle oppose un type d’énonciation ancré dans la situation d’énonciation par exemple, « Tu viendras demain » à un autre, coupé de la situation d’énonciation par exemple, « César attaqua les ennemis et les mit en déroute »[10]

1.1.3.2.  L’ENONCE

Le discours est défini comme un ensemble d’énoncés. La phrase  est jusque là considérée comme le domaine ultime de l’analyse linguistique et devient une unité d’un objet plus grand, le discours. E. Benveniste, souligne que  les phrases entretiennent entres elles les unités inferieures à la phrase.
 De même nous pouvons dire que le discours constitue une unité linguistique constituée d’une succession de phrases. C’est dans ce contexte que  Z .S Harris  parlent d’ « analyse du discours » et que certains parlent de « grammaire du discours »  mais actuellement on parle de « linguistique textuelle ».[11]
Pour designer les productions verbales, les linguistes ne disposent pas seulement de « discours », ils recourent aussi à énoncé et texte, qui reçoivent des définitions diverse, selon les oppositions dans les quelles fait entrer : ces linguistes opposent l’énoncé à l’énonciation comme produit à l’acte de production ; dans cette perceptive l’énoncé est la trace verbale de cet événement qui est l’énonciation. Certains linguistes définissent l’énoncé comme l’unité élémentaire de la communication verbale, une suite douée de sens et syntaxiquement complète : ainsi « Léon est malade », « oh!» etc., et d’autres opposent la phrase, qui est considéré hors de tout contexte, à la multitude d’énonces qui lui correspondent selon la variété des contextes où cette phrase peut figurer.[12]

I.2.  FRANCOHONIE

La francophonie  est  l’ensemble des  francophones, un espace  socio-culturel  de traduction française.[13]
Pour Christian Valentin, la francophonie est un espace  de savoir et de progrès, un espace  de culture et de communication, un espace de liberté et de démocratie.[14]
Le président français François Hollande dans son discours stipule que la francophonie est un espace de liberté, de rayonnement, de promotion de valeurs, d’ouverture d’échanges, économiques, sociaux et culturels enfin c’est un lieu entre les générations.[15]
Il y a une conception du monde, une volonté de développement, une exigence culturelle. Elle  est une solidarité entre nous mais qui va au-delà  de  nous. La francophonie est une  responsabilité, qui est celle  d’éduquer, de former, de transmettre, de cultiver une communauté. »[16]
De ces définitions nous pouvons dire que la francophonie est un espace, un lieu qui réuni les pays donc « le français » est leur statut et qui aspire à une vie harmonieuse, une  liberté et un développement durable et solidaire.
Le secrétaire général de l’OIF  stipule que « la langue française laquelle langue qui permet de pouvoir, entrer en contact par les frontières et les océans travers les voies des ondes, non seulement pour communiquer entre nous avec l’assurance de nous comprendre, mais aussi et surtout pour agir de manière à partager nos craintes, nos espoirs, et nos ambitions dans la détresse comme l’allégresse. »  [17]

Section II : CADRE THEORIQUE

Penser à l’analyse du discours, dans la perspective des SIC fait appel  dans notre cas à la théorie de l’énonciation  que nous appréhendons à la lumière des auteurs ci après : Emile Benveniste, Dominique Maingueneau, Anscombre et  Oswald Ducrot

II.1.  Esquisse notionnelle de l’énonciation

II .1.1. Point de vue d’Emile Benveniste

 Benveniste est le premier chercheur à s’intéresser  au langage en fonctionnement par acte individuel. Ce qui l’a opposé à l’immanentisme de Ferdinand de Saussure, du faite  que l’appareil formel de l’énonciation comprend : les indices de personne(le rapport entre je et tu), les indices de l’obtention (type ce, ceci…), les formes temporelles déterminées par rapport à l’EGO.[18]
Pour  Benveniste les indices de personne  se reproduisent que dans et par l’énonciation, le terme « je » représente l’individu qui profère l’énonciation, par contre le terme «  tu », représente l’allocutaire c'est-à-dire l’individu qui est présent. L’indice de l’obtention implique un geste  désignant l’objet en même temps qu’est prononcée l’instance du terme. C’est ainsi qu’il dit : « un énoncé c’est construire un lieu, un espace et un temps ».
Les  pronoms personnels  et les pronoms  démonstratifs, chez Benveniste paraissent comme  une classe d’ « individus », qu’il s’agisse de personnes, de moments, de liens, par opposition aux termes nominaux qui renvoient à des concepts.
Le langage pour lui c’est la langue avec ses liens, avec la pensé, le social, l’expérience humaine. Elle est une structure à plusieurs niveaux dont deux sont essentiels, c'est-à-dire qu’ils sont des signifiés ; le niveau supérieur est celui de la phrase, élément d’une autre instance. A ce niveau, la  langue est sémantique. Le  sémantique prend donc en charge les référents, c'est-à-dire l’extralinguistique dénoté, alors que le sémiotique ou le signes doit être connu ; le sémantique, le discours, doit être compris.[19] C’est ainsi qu’intervient  l’idée d’énonciation.
L’énonciation, disait  Benveniste, est une « mise en fonctionnement de la langue par un acte individuel d’utilisation.[20] Sans une énonciation nous ne pouvons pas avoir l’acte individuel qui est la parole.
Ferdinand de Saussure  dans ses études s’intéresse à la langue qu’il considère  comme une organisation. A ce propos Saussure est formel : la langue est un point de vue tellement imposée au sujet parlant que celui-ci n’en est même pas conscient.
C’est ainsi que Saussure dit «  qu’il faut sortir de l’acte individuel qui  n’est que l’embryon du langage et aborder le fait social ; en séparant la langue de la parole, on sépare : ce qui est social de ce qui est individuel ; ce qui est essentiel (code) de ce qui est accessoire ou accidentel (parole)[21]
Le fait d’isoler la parole à la langue, celle-ci devient la notion maîtresse  de la théorie, et par conséquent, la clé de la compréhension des phénomènes de communication. Et la langue en ce sens, n’est rien d’autre qu’un code, un système de liaisons stables entre des signifiés et signifiants.
 L’énonciation, rajoute Benveniste, c’est l’acte même de produire un énoncé, cet acte est le fait du locuteur qui mobilise la langue pour son compte. Elle est la réalisation vocale de la  langue, elle suppose la conversation individuelle de la langue en discours. Dans  l’énonciation, nous  considérons successivement’ acte  même, les situations où il se réalise, les instruments de l’accomplissement.

II.1.2. Point de vue de  Maingueneau

Pour D. Maingueneau, l’énonciation n’est peut exister sans l’énoncé,  car les deux se complètent.
Sa pensée rejoint celui de Benveniste qui dit que l’énonciation est un acte individuel d’utilisation de la langue, alors que l’énoncé est l’objet linguistique résultant de cette utilisation. L’acte d’énonciation est bien un événement unique supporté par un énonciateur et un destinataire particulier dans le cadre d’une situation particulière, et la parole c’est  précisément le domaine de l’individuel. L’énonciation rend possible l’énoncé.[22]           

II .1.3.  Point de vue  Anscombre et Ducrot

Aux années  1970  ces derniers en poursuivant leurs études dissent que : « l’énonciation sera pour nous l’activité langagière  exercée par celui qui parle au moment ou il parle » eux opposent aussi l’énonciation à l’énoncé  en disant que « l’énoncé »  est en principe l’ensemble des phéromones observables lorsque se met en branle, lors d’un acte communicationnel particulier  par contre « l’énonciation » est par essence historique événementielle, et comme telle, ne se reproduit jamais deux fois identique à elle-même ». Cette opposition en bref nous dirons que  l’énonciation s’oppose à l’énoncé  comme un acte à son produit, un processus dynamique à son résultat  statique.[23]

II.2.  Caractéristiques de l’énonciation

L’étude de l’énonciation implique  par définition la prise en considération d’un certain nombre de facteurs relatifs à la communication, au premier rang desquels ils convient de citer :[24]
§  Les acteurs de la communication, c'est-à-dire le locuteur ou l’énonciateur et l’allocutaire ou le destinataire ;
§  La portion du temps chronologique où à lieu l’acte d’énonciation ;
§  Le lieu spécifique où se situent les acteurs de la communication ;
§  Plus généralement, tout élément dont la présence dans la situation de communication est considérée comme pertinent dans le processus d’énonciation.
La prise en compte de ces facteurs ouvre de nouvelles perspectives de recherche pour la linguistique. E. Benveniste souligne que, l’énonciation implique que le locuteur « mobilise la langue pour son compte ». Cela revient à dire que l’énonciation est  un processus individuel d’actualisation de la langue dans une situation précise.  
E. Benveniste et R. Jakobson, s’intéressent à l’étude de faits de la langue qui renvoient à la situation d’énonciation. On retrouve ainsi la notion  des embrayeurs qui signifie la classe des éléments linguistiques qui, tout en appartenant à la langue, pour être interprétés, la prise en compte de la situation d’énonciation (les pronoms personnels je et tu, les adverbes déictiques temporels et spéciaux de type maintenant, aujourd’hui, ici, à côté, etc.)
E. Benveniste mentionne trois aspects principaux participant à ce processus de la production énonciative : la réalisation vocale, la conversion individuelle de la langue en discours, la sémantisation de la langue.
E. Benveniste indique quatre instances qui participent à la configuration de la théorie énonciative :[25]
Il s’agit de :
-       la subjectivité dans la langue  ici nous voyons la capacité du locuteur à se poser lui-même comme sujet,  le locuteur s’approprie l’appareil formel de la langue et il énonce sa position du locuteur par des indices spécifiques. 
-       Le dialogue ou l’intersubjectivité : toute énonciation est une allocution. Benveniste focalise l’attention sur le sujet énonciateur et la place de l’intersubjectivité reste mineure.
-       la référence est fondamentale : la langue est employée à l’expression d’un rapport du monde. La condition de cette mobilisation et de cette appropriation de la langue est, chez le locuteur, le besoin de référer par le discours, et chez l’autre, la possibilité de Co-référer identique, dans le consensus pragmatique qui fait de chaque locuteur un Co-locuteur.
-       la prédication est indispensable pour l’efficacité sémantique. C’est par la prédication que nous manifestons notre insertion dans le monde.
Benveniste dans sa théorie  développe sous le terme d’instance de discours le pronom personnel de la première personne du  singulier « j »  pour lui «je» est la personne qui énonce la présente instance de discours  contenant « je» il est aisément de voir que cette définition de  je permet de définir symétriquement tu « comme l’individu allocuté dans la présente instance de discours contenant l’instance linguistique tu »  la propriété de je se traduit dans la particularité de sa référence c'est-à-dire  qu’ il n’y a pas de «  je » englobant tous le les «je» dans la mesure ou il y a un «arbre» auquel se ramènent tous les emplois individuels arbre. Le «je» ne dénomme donc aucune entité lexicale. Or  «je» se distingue non seulement des noms porteurs d’une notion lexicale mais  aussi aux pronoms personnels de la troisième personne  que Benveniste qualifie de non-personne : « la non- personne est le seul mode d’énonciation possible pour les instances de discours qui ne doivent pas renvoyer à elles-mêmes, mais qui prédiquent le procès de n’importe qui  ou de n’importe quoi, c’est n’importe qui ou n’importe quoi pouvant toujours être muni d’une référence objective ».[26]
Dans tout ça nous  appuyions l’idée de Benveniste qui dit que  « je et tu »  se réfère à une réalité unique qui est la « réalité  de discours», qui est chose très importante.[27]
  



Conclusion partielle

 Ce chapitre a porté sur la clarification de concepts- clé de notre travail et sur  notre cadre théorique. Il a été question de préciser nos concepts et nous avons retenu que le Discours est un exposé  oratoire à l’intention d’un public sur un sujet déterminé et  il doit amener un changement, la francophonie est l’ensemble  des États et de populations donc ont en commun le français  comme une culture, un patrimoine. En fin, nous avons abordé  la théorie de l’énonciation qui a fait l’objet de plusieurs acteurs entre autre, E. Benveniste, F .de Saussure, D.Maingueneau, etc. L’énonciation est un processus linguistique d’un énoncé par un individu donné, dans une situation de communication précis.  





CHAP II : CONTEXTES D’ENONCIATION DU DISCOURS DE FRANCOIS HOLLANDE A KINSHASA

Pour comprendre le discours de F. Hollande que nous voulons analyser il faut le restituer dans un cadre générale et l’esprit de l’organisation internationale de la francophonie, son histoire, son fonctionnement, ses missions, d’une part et, dans le contexte politique d’énonciation de ce discours à Kinshasa, capitale de la RDC. D’autre part c’est à cet exercice que nous nous concentrons dans ce chapitre.

SECTION I : PRESENTATION DE L’ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE


II.1 .1. HISTORIQUE

 L’origine lointaine de La francophonie  remonte aux années  1880 ; avec le chercheur géographe français Onésime Reclus qui l’emploi  pour designer les espaces géographiques où  la langue française était parlée.
           Dés les années soixante, avec les anciennes colonies françaises telle qu’incomplet : Hamani Diori du Niger, Habib Bourguiba de Tunisie, Narodom Sihanouk de Cambodge  et Léopold Sédar Senghor du Sénégal  eurent  l’inspiration de regrouper  les pays  nouvellement indépendants, désireux de poursuivre avec  la France  des relations fondées sur des affinités culturelles et linguistiques. À cette  époque ,la réponse de la France  se fit ambiguë Néanmoins, en 1960,  hormis les 4 anciens colonies plusieurs autres pays francophones créèrent  la conférence  des ministres de l’éducation nationale des pays  ayant en commun l’usage du français (CONFEMEN), puis en 1961, l’association  des universités entièrement ou partiellement de langue française (AUPELF). Nous tenons à vous rappeler que  cette organisation est née d’un regroupement des anciennes colonies citées au dessus.
       En 1969, se tint la première conférence des Etats francophones  sous le patronage d’André  Malraux, ministre français  des affaires culturelles à Niamey .En cette même année, l’agence de coopération culturelle et technique (ACCT) fut créée à l’initiative de l’organisation commune africaine et malgache (OCAM), fondée en 1966. La charte créant l’agence fut signée par vingt et un pays observateur, le 20 mars 1970.[28]
La coopération s’est d’abord limitée au domaine technique. Il faut dire que, jusque là, la France avait refusée de créer une organisation internationale de type « Commonwealth français », probablement en raison du traumatisme engendré par la décolonisation. Les français ne voulaient surtout pas avoir l’air de « coloniaux », même si c’étaient surtout les africains et les Québécois  qui réclamaient une telle organisation.
Léopold Sédar Senghor du Sénégal, une fois de plus, réclama un « sommet francophone ».En 1973  le premier  sommet franco-africain se tint à Paris, ce qui excluait le canada et le Québec .Il faut dire qu’une controverse  avait éclaté entre Paris et Ottawa qui ne voulait même pas reconnaitre le Québec  comme « gouvernement participant ». Il faudra attendre le départ de la scène politique  canadienne du premier ministre Pierre Elliot Trudeau pour  faire débloquer  le dossier. En  1984 fut créé  le Haut conseil de la francophonie aboli lors du sommet de Bucarest de 2006  et la chaîne internationale câblée TV5 fut lancée. Le président français François Mitterrand fut finalement à l’origine du premier sommet des chefs d’état. En 1986 , la conférence des chefs d’état et de gouvernements des pays ayant en commun l’usage de français, plus simplement désignée par l’expression de « sommet francophone »,se réunit pour la première fois à Versailles et à Paris . Le gouvernement canadien avait fini par accepter non seulement que le Québec participe au sommet entant que « gouvernement participant » mais également le nouveau –Brunswick (la seule province officiellement bilingue du canada) .Ce fut le début des sommets francophones.
Durant des années, certains observateurs ont reprochés à ces sommets de se limiter à s’entendre sur la  date du prochain sommet et sur un communiqué officiel grincheux portant sur l’usage de l’anglais dans le monde. À partir de 1997, les chefs d’état et gouvernement membre ont eu l’idée de donner à l’organisme le nom de l’organisation internationale de la francophonie et de nommer à sa tête une personnalité  prestigieuse. Boutros Boutros- Ghali, ancien secrétaire général de l’ONU. Il s’agissait sans doute pour la francophonie, d’une part de renforcer sa dimension et sa visibilité politique d’autre part.
Dès lors, d’autres observateurs ont reproché à l’organisme de prôner la «diversité linguistique» après avoir vitupéré contre l’anglais. En fait, ce n’est pas  aussi simple que cela, comme l’illustrent les descriptions  de tous les sommets francophones.
En 2002  à Beyrouth (Liban) on vote comme secrétaire général de la francophonie Abou Diouf, puis réélu en 2006 par le sommet de Bucarest(Roumanie) en fin en 2010, un troisième mandat de trois ans lui a été  confié par les chefs d’états et gouvernement réunis au sommet de Montreux (Suisse).
En février 2007, le secrétaire général de la francophonie a procédé  à l’a mise en place  de la «cellule de réflexion stratégique de la francophonie», un organisme  qui assure maintenant l’une des fonctions autre fois dévolue à l’ancien Haut conseil  de la francophonie. Cette cellule a pour mission de réfléchir sur les cinq  thèmes ci-après :
§     Les migrations  internationales ;
§     L’identité francophone à l’heure  de la mondialisation ;
§     Le dialogue des civilisations,
§     L’Europe élargie et la francophonie ;
§     Les industries culturelles et l’éducation.
A l’heure actuelle, la francophonie est présente sur cinq continents membres de l’organisation des Nations unies, soit 710 millions de personnes. La francophonie apparaît de nos jours comme une organisation internationale multilingue et disparate. Elle est une communauté multilingue par ce que tous les états francophones sont, à l’exception de la France, en situation de bilinguisme ou de multilinguisme .Partout, la langue française est en situation de concurrence avec d’autre langues, que se soit des langues africaines ou nationales, l’arabe, l’anglais, etc.
La francophonie est disparate comme le Commonwealth par ce qu’elle ne réunit pas seulement des pays francophones, mais aussi des  états non souverains ainsi que des états non francophone, qui veulent coopérer aux plans éducatif, culturel, technique et scientifique. L’accent est mis sur le français comme langue véhiculaire, même dans les pays ou le français ne joue qu’un rôle secondaire comme au Liban, l’Égypte et d’autres pays. [29]
En RDC à l’époque du président Mobutu nous avons été à la merci de l’OIF, à cette époque la question  des droits de l’homme a constitué le fil rouge de la visite d’une journée du chef de l’État, là où il a invité les 56 pays du monde francophone à mettre leurs langues au service du monde et de la liberté, mais en 2006 lors du sommet de Québec le XIV e sommet de la francophonie nous a été confiée.

II.I.2.  FONCTIONNEMENT DE L’ORGANISATION INTERNATIONALE FRANCOPHONIE

L’OIF fonctionne comme une personne morale de droit internationale publique et  possède une personnalité juridique dont le siège  est à Paris (France). Elle  a été créée par la convention de Niamey du 20 mars 1970 sous l’appellation «d’Agence de coopération culturelle et technique» (ACCT).
Nous  retrouvons dans cette organisation un secrétaire général, M. Abdou Diouf. Celui-ci est le plus haut responsable de l’organisation internationale de la francophonie. En  2006, il nomme M. Clément Duhainie comme administrateur chargé d’exécuter et de gérer la coopération.
Dans l’organisation internationale de la francophonie il y a trois principales instances qui sont :                                 
*   La conférence ministérielle de la francophonie,
*   Le conseil permanent de la francophonie.
*   Le sommet instance suprême de la francophonie qui se réunit tous les deux ans
 La francophonie tient toujours compte de ces instances pour mieux fonctionner. Elle tient aussi compte d’une délégation et plusieurs directions et programme ou d’appui.
 L’OIF  dispose de quatre représentations permanentes : à Addis-Abeba, auprès   de l’union africaine et de la communion économique de l’Afrique de l’ ONU, à Bruxelles auprès de l’union européenne, New York et à Genève ,auprès des Nations Unies, de trois bureaux régionales ,à Lomé(Togo) pour l’Afrique de l’ ouest, à Libreville (Gabon) pour l’Afrique  centrale et l’Océan Indien ,à Hanoï (Vietnam) pour la zone Asie-Pacifique ;de deux antennes régionales, à Bucarest (Roumanie) pour l’Europe centrale et orientale et à PORT au prince (Haïti) pour la caraïbe .[30]
En dehors de l’OIF, la francophonie agit en synergie avec l’assemblée  parlementaire de la francophonie. Nous retrouvons également quatre operateurs spécialisés des sommets nous en citerons :
§     L’Agence   Universitaire de la francophonie,
§     La TV5,
§     L’association internationale des maires francophones et
§     L’Université Senghor d’Alexandre.
Ainsi qu’avec les deux conférences ministérielles permanentes :
ü    La conférence de ministres de l’éducation nationale(CONFEMEN) et
ü    La conférence des ministres de la jeunesse et des sports (CONFEJES)

II. I .3. MISSIONS DE L’ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE

L’OIF a pour mission de donner  corps à une solidarité active entre les 77 États et gouvernements qui la composent (57 membres et 20 observateurs). Une  communauté de destin consciente des liens et du potentiel qui procèdent du partage d’une langue, le français, et des valeurs universelles.
La francophonie a pour objectif d’une part, de contribuer à améliorer le niveau  de vie de ses populations en l’aidant à devenir les acteurs de leur propre développement. Elle apporte en même temps à ses états membres un appui dans l’élaboration ou la consolidation de leurs politiques et mène des actions de politique internationale et de coopération multilatérale, conformément aux quatre grandes missions tracées par le sommet de la francophonie :
*        Promouvoir la langue française et la diversité culturelle et linguistique,
*        Promouvoir la paix, la démocratie et les droits de l’Homme,
*        Appuyer l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche et
*        Développer la coopération au service du développement durable.
 D’autre part, la francophonie porte une attention particulière  aux jeunes et aux femmes ainsi qu’à l’accès aux technologies de l’information et de la communication (TIC) dans l’ ensemble d’actions de l’OIF. La francophonie est très active dans les domaines de la culture, de l’éducation, de la décence de droit de l’Homme et de la recherche. Elle se base principalement sur la décence et promotion de la culture française dans le monde, grâce à des programmes d’alphabétisation, de coopération scientifique et d’aide à la diffusion.[31]
Afin d’organiser le XIVe sommet de la francophonie à Kinshasa, le gouvernement de la RDC avait institué et confié cette charge à une commission : la commission nationale  d’organisation du XIVe sommet de la francophonie.

II.I.4.  LA COMMISSION NATIONALE D’ORGANISATION DU XIVe SOMMET DE LA FRANCOPHONIE

Cette commission est un ensemble de membre du gouvernement congolais qui s’est réuni en RDC pour le préparatif du XIVe sommet de la francophonie. Le comité National d’organisation du XIVe sommet, est placé sous le haut du président joseph Kabila et sous la supervision du premier Ministre. Ce comité comprend les structures suivant : le comité de pilotage, le comité exécutif et les commissions.
Le comité de pilotage rempli pour mission de prendre les décisions ; arrêter les programmes d’action ; déterminer le budget et autoriser les dépenses à engager par l’État  le cadre du sommet. Et joue le rôle de chien de garde des décisions prises par lui-même. Il collabore étroitement avec les autorités compétentes de l’organisation internationale de la francophonie. Le ministre de la coopération internationale et régionale, président du comité de pilotage. Le comité de pilotage à pour membres :
-                     Ministre des  affaires étrangères, vice président du comité ;
-                     Ministre de l’intérieur et sécurité ;
-                     Ministre de finances
-                     Ministre du Budget ;
-                     Ministre des infrastructures, travaux publics et reconstruction ;
-                     Un délégué du cabinet du président de la république ;
-                     Un délégué du cabinet du premier ministre ;
-                     La Représentante personnelle du chef de l’État au conseil permanent de la francophonie (CPF) ;
-                     Le gouverneur de la ville de Kinshasa ;
-                     L’administrateur général de l’agence nationale des renseignements,
-                     Le  Directeur général de la Direction générale des  migrations.
         Le comité d’ exécution, lui exécute et met techniquement en œuvre  toutes les décisions du comité de pilotage en rapport avec l’organisation et la bonne tenue du sommet, notamment celles relatives : au thème et au programme du sommet, aux  activités à mener ; aux dépenses à effectuer ; à toutes autres actions ou initiatives susceptibles de contribuer au succès du sommet . Il y a deux commissaires général Adjoint. L’un chargé de la planification et du suivi ; et l’autre chargé de l’administration et des finances qui ont pour membres le délégué Général à la francophonie personne ressource présidents des sept commissions  spécialisées.
1.                       La commission scientifique et culturelle ;
2.                       La commission de l’Administration et de Finances ;
3.                       La commission chargée de l’intendance ;
4.                       La commission chargée de la logistique ;
5.                       La commission chargée de la sécurité ;
6.                  La  commission chargée du protocole et des Relations Publiques et
7.                  La commission chargée des Medias et de la communication.
Le XIVe sommet de la francophonie s’est de roulé à Kinshasa, a eu comme site le stade de martyre  surnommé le village de la francophonie là où les pays francophones et observateurs ont partagé leurs cultures  et ont découvert la culture congolaise.[32]
Dans  ce sommet les chefs d’État et de gouvernement membre ainsi que les observateurs ont adopté, lors dudit sommet une politique intégrée de promotion de la langue française invitant à une action énergique et concertée des francophones dans six domaines prioritaires. Et  une nouvelle stratégie numérique francophone. Les évolutions technologiques touchant désormais tous les secteurs de l’activité humaine, elle fixe les objectifs de la francophonie à l’horizon 2020.

SECTION II : CONTEXTE DANS LE QUEL LE DISCOURS A ÉTÉ PRONONCE

Hollande avait donné son point de vue le 9 octobre 2012 à Paris, en estimant que «  la situation en RDC est tout à fait inacceptable, sur le plan de droit de l’homme, de la démocratie et de la reconnaissance de l’opposition». Il a répété  son message en face de  Joseph KABILA président du pays hôte «la préoccupation de la France face à l’État précaire des libertés». Pour mieux marquer son point de vue, il a également évoqué en face du président du pays hôte le procès des meurtriers présumés de Floribert Chebeya, le militant des droits de l’homme assassiné le 1 Juin 2010, en rappelant que la France ne relâchera pas pression pour que les responsables soient jugés.[33]
Hollande est venu en RDC après une large réflexion  et dit qu’il va parler au président dans sa manière et a envoyé les signaux négatifs avant même sont arrivé.  Cette manière s’explique de cette façon : Hollande  est arrivée très tôt samedi matin en RDC  pour honorer le XIVe sommet internationale de la francophonie. Dans sa manière de communiquer, il a plus utilisé la communication non verbale (symbole) Nous allons énumérer les erreurs grave et inacceptable que Hollande a affiché à l’égard du président joseph KABILA :
·         Hollande n’a pas passé nuit sur place ce qui veut dire qu’il a sous estimé la RDC,
·         Hollande n’a pas respecté la notion de temps, il est entré dans la sale en retard,
·         Hollande avait de la rage dans ses yeux  au moment où il prenait place  au coté du président  Joseph KABILA,
·         Il se gardant d’applaudir le discours de M. Joseph Kabila,
·         Il n’a pas été attentif au discours de ce dernier,
·         Il n’a même pas  eu de regards échangés ; pas de sourires polis 
·         Il n’a pas eu une intention de feindre le parfait amour, et
·         La poignée de main entre le président français et le président congolais a été  rapide et froide.[34]
·         Hormis les signaux négatifs présentés par Holland, Il y a eu un débat au niveau interne autour de ce sommet ; les uns (un groupe de l’opposition) ne voulaient pas que Hollande ne vient à Kinshasa, sa présence allait revitaliser KABILA. Les autres dissent qu’il faut bien faire la part de chose et tenaient que Hollande soit là.
·         La reprise de la guerre au Nord-Kivu, d’aucun s’attendaient à ce que les francophones condamnent les assaillants et la violation massive des droits de l’homme dont ils ne sont rendues coupable.
Hollande  au palais présidentiel, a réitéré  sur le sol congolais ses propos tenus à paris où il avait qualifié «d’insoutenable» la situation des libertés en RDC, des  commentaires fraichement accueillis à Kinshasa. Il ajouta que « c’est la  bataille des droits de l’homme, elle demeure. Ici  nous sommes, je l’ai dit, dans une démocratie où le processus n’a pas été encore été complet, c’est le moins que l’on puisse dire. Il y a encore des réalités inacceptables ».[35]
Hollande  toujours égoïste  dit : « je suis venu  aussi ici, à Kinshasa, pour parler  clair comme je m’y suis engagé à Dakar, c'est-à-dire que je ne change pas de discours selon le lieu ou selon les interlocuteurs », a-t-il-dit lors d’une conférence de presse finale dans la capitale congolaise. Il ajoutant  «je dis non pas ce que je pense mais ce que la France porte comme message, comme principes, comme valeurs».
 Tous ces signaux montrent qu’ Hollande s’est pris pour  une autorité suprême  et n’a pas considéré la position qu’occupe le président du pays hôte. Or dans un discours on ne peut pas considérer le partenaire comme ennemi et il n’existe pas une autorité suprême. Leurs  relations a été un échec et y a eu le bruit dans leur communication dans la mesure où joseph Kabila a été  déconnecté à tout pris il cherchait le regard d’ HOLLANDE qui lui esquivait. Chaque président a sa manière de gouverner et cela de façon libre et ordonné bien que nous connaissons les désordres au sein du pays.



Conclusion partielle

Dans  ce chapitre, nous avons procédé à la présentation de l’organisation internationale de la francophonie  et la description du contexte d’énonciation du discours de François Hollande.
Sa  présentation nous a permis de comprendre comment elle s’est intégré  et la manière donc notre sommet a été  organisé. La description  de contexte du président français nous a aidés à découvrir les transactions caché et nous permet de dire que  ce dernier a été trop dur à l’ égard du président de la RDC.













CHAP III :   SCENE D’ENONCIATION DE QUESTION DES DROITS DE L’HOMME EN RDC DANS LE CADRE DU DISCOURS DE FRANCOIS HOLLANDE

Ce chapitre est consacre à l’analyse du discours de F. Hollande au XIV e sommet de la francophonie, portant particulièrement sur la scène d’énonciation de la question des droits de l’homme en République Démocratique du Congo. Nous recourons à cet effet, à la démarche que propose Dominique Maingueneau, en trois phases  qui, dans l’ensemble, consistent à l’identification :
1)      de la scène englobant du discours (de F. Hollande). A ce niveau, nous allons nous atteler à relever :
·      Le cadre scénique au niveau spatio-temporelle,
·       le statut des partenaires,
·      la finalité du discours,
2)       de la  scénographie utilisée dans ce discours ;
3)      de la scène  validée dans et par ce discours.

3.1  La scène englobant du discours de François Hollande

La scène englobant  est la scène dans laquelle un discours est principalement développé et par rapport à laquelle le type de ce discours est défini. En ce sens, « la scène d’énonciation d’un énoncé politique est la scène englobant politique »[36] de cet énoncé pour autant qu’il soit définit comme tel par rapport à cette scène. Le genre de discours correspond est un discours politique. Autrement dit, le discours politique de F. Hollande au XIV e sommet de la francophonie a été  dit sur une scène englobant politique.
Quel est le cadre scénique ? Quel est le statut des partenaires « agissant »dans ce cadre ?  Et  Quelle est la finalité du discours de l’énonciation ?


3.1.1  Cadre scénique

Le cadre scénique ou spatio-temporel définit « l’espace stable à l’intérieur du quel l’énoncé prend sens »[37]. Et c’est dans ce cadre seulement qu’il faut appréhender le sens de l’énoncé qui est développé. Dans le cas de F. Hollande, il s’agit du XIVe sommet de la Francophonie, tenu dans un contexte politique et sécuritaire particulier en RDC, cadre en dehors duquel son discours est donné de sens ; dans ce cadre, chaque acteur a un statut particulier.

3.1.2.  Statut des partenaires

La notion de partenaire traduit l’idée d’une certaine égalité entre le locuteur et son interlocuteur. Ceci se comprend mieux, comme nous le verrons, au niveau de la scénographie exploitée dans le discours de F. Hollande.
En principe, les partenaires dialogiques que ce discours met en scène, jouissent de statut de membres d’une même communauté : la Francophonie. C’est en tant que tels qu’ils sont appelés à régler les crises qui frappe ou frapperont l’un d’entre-deux : « La troisième priorité que nous devons porter ensemble, les francophones, c’est de contribuer au règlement des crises, chaque fois que nous sommes concernés… »[38]
Il sied de signaler que la « théorie des faces » [39] a ajouté à ce niveau, pour confirmer le statut des partenaires évoqué dans cet extrait du discours de F. Hollande. En vertu de cette théorie, chaque partenaire dispose de deux  faces : une face positive qui est l’image valorisante de  soi qu’un interactant s’efforce de préserver, et une face négative qui correspond à son « territoire » à sa vie privée. Lorsque le locuteur donne par exemple un ordre, il valorise sa face positive et en même temps, dévalorise la face négative de son interlocuteur. Pour éviter ce genre de menace, qui est de nature à compromettre la communication, F. Hollande, utilise le « nous » englobant ses interlocuteurs dans une  relation d’égalité tous, des membres d’un membre organisation. Ce bien qu’au début de son discours, il s’est octroyé un statut bien particulier : le statut de celui dont l’absence  déshonorait le sommet. Il le dit : « je voulais venir ici, à Kinshasa, pour honorer cette belle et grande cause, qui s’appelle la francophonie ». Et il  ajoute : « la France doit donner l’exemple ».

3.1.3. La finalité du discours de F. hollande

    Par rapport au cadre scénique du discours de F. Hollande, quelle en est la finalité ? Ce discours vise la promotion de la langue française  à tous la francophonie et de valeurs de démocratie, de liberté d’expression, de respect des droits de l’homme  et de solidarité (pour le développement de tous).  Recourant à l’histoire de lutte des peuples pour la liberté et l’égalité, l’énonciateur montre comment à l’aide de la langue française, la  promotion des droits de l’homme a été rassurée à travers le monde. L’extrait suivant de F. Hollande l’atteste : « c’est en français, que les révolutionnaires de 1789 ont proclamé, et donc écrit, la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. C’est en français, en 1948, au lendemain de la seconde guerre mondiale, qu’a été rédigée la déclaration universelle des droits de l’homme. C’est en français que s’exprimaient les combattants africains pour l’indépendance… »

3.2.  La scénographie

    D. Maingueneau définit la scénographie comme « ce dont vient le discours et ce qu’engendre  ce discours ; ce qui légitime un énoncé qui, en retour, doit la légitimer, doit établir que cette scénographie dont vient  la parole et précisément la scénographie requise pour énoncer comme il convient, … »[40]. Par rapport au cadre scénique du discours de F. Hollande, et le ton utilisé dans ce discours, on a l’impression qu’il s’agit d’une conversation entre les membres d’une même communauté. La francophonie. Extrait suivant du discours de Hollande va dans ce sens : ‘’je voulais venir ici, à Kinshasa, pour honorer cette belle grande cause, qui s’appelle la francophonie et qui nous réunie tous aujourd’hui, au-delà de nos sensibilités, de nos histoires, de nos différences’’.
    La scénographie ici est donc l’image de la communauté des peuples d’horizons culturels différents mais qui ont en commun la langue française. C’est de cette communauté que vient le discours de F. Hollande qui, en retour, légitime cette communauté en exaltant ses valeurs : ‘’la francophonie doit porter la démocratie, les droits de l’homme, le pluralisme, le respect de la liberté d’expression, l’affirmation que tout être humain doit pouvoir choisir ses dirigeants’’.
    Ces valeurs constituent ainsi la trame du discours qui nous intéresse ici. C’est au nom de la communauté dont les membres sont appelés à partager ces valeurs que le sujet énonciateur a plaidé pour la solidarité entre ces derniers.

3.3. Scène Validée du Discours de François Hollande

    Une «  scène validée » est « un stéréotype autonomisé, décontextualisé, disponible pour des réinvestissements dans d’autres textes »[41]. Elle est une « mémoire collective propre agissant comme un modèle valorisé du groupe que vise le discours qui l’emploi. Il n’y a pas de « scène-validée »   type que l’on peut utiliser dans tous les discours. Il en existe une variété en fonction du groupe que l’énonciateur vise dans son énoncé. Le groupe dont il est question, c’est l’organisation internationale de la francophonie (OIF) qui devra, en principe, avoir son propre répertoire de ‘’scène validée’’. Dans le cas du discours de F. Hollande du XIVe sommet de la francophonie, il s’agit du rejet de l’idée, mieux de l’image du ‘’conservatoire’’ pour l’OIF. La scénographie exploitée dans ledit discours, met en relation les membres d’une communauté dynamique et ouverte, engagée dans la promotion de la démocratie et des droits de l’homme. L’extrait ci-après du discours de F. Hollande l’atteste :’’La francophonie … ne se vit pas comme un conservatoire, comme un musée ou nous aurions à protéger notre bien, notre richesse, notre langue… c’est un espace de rayonnement, c’est la promotion de valeurs,…’’
    Le rejet de l’image du conservatoire pour celle d’un espace de rayonnement est une scène validée pour autant que cette image rappelle celle de l’inertie des peuples que les régimes dictatoriaux et le pouvoir colonial avaient érigés comme forteresse pour se pérenniser, en étouffant dans l’œuf tous les mouvements populaires ou revendications des droits de l’homme. La scène validée l’est effectivement pour autant qu’elle traduise l’aspiration de tous les membres de l’OIF à la paix, à la sécurité, à la liberté et au développement durable et solidaire.
    Tout compte fait, c’est en trois étapes que l’on peut relever la scène d’énonciation de la question des droits de l’homme dans le discours de F. Hollande, à l’occasion de l’ouverture du XIVe sommet de la francophonie, à Kinshasa. C’est cette grande rencontre de tous les francophones du monde qui a servi du cadre scénique en dehors desquels on ne peut cerner le sens de ce discours. Dans le cadre, les partenaires ont joui de statut de membres d’une communauté, dont la finalité est la promotion de la langue française et de valeurs communes y afférentes, telles que la démocratie, le respect des droits de l’homme et de solidarité pour le développement de tous. La scénographie usitée dans ce discours est la ‘’communauté’’ dont les valeurs ont été acensées par le sujet énonciation : F. Hollande.













CONCLUSION PARTIELLE

Dans ce chapitre il a été question d’analyser le discours du président français prononcé le 13 octobre2012 au palais du peuple à Kinshasa, capitale de la RDC.  En l’analysant nous nous sommes appuyés sur la scène d’énonciation.  Hollande dans son discours a plus mis l’accent sur le développement et les conditions de vie des congolais.  Ce  discours  a été convainquant, car il a réveillé plus d’un congolais de son sommeil latent.














CONCLUSION GENERALE

Au terme de ce travail qui nous a amené sur l’idée générale  du contenu de François Hollande  et nous l’avions vu à travers nos différents chapitres, nous osons soutenir qu’il y en a encore certaines autorités et organismes qui se dévouent jour et nuit pour présenter à la société le fait réel. Retenons que notre travail s’est focalisé  sur  l’analyse de contenu du discours du patron de l’Elysée.
De ce fait, le contenu dudit discours a permis aux congolais de comprendre et voir en face ce qui se passe au sein de leur pays et les obliges de se prendre en charge pour une vraie démocratie et un  développement durable qui marche en tenant compte des trois piliers : « l’aspect écologique qui consiste à la protection de l’environnement ; l’aspect sociale lui se base sur les relations sociales et enfin ,l’aspect économique on ne peut parler du développement sans parler du développement économique. »[42]     
Sur ce, l’organisation internationale de la francophonie peut contribuer à la promotion de la culture démocratique, de la promotion de Droit de l’Homme, des valeurs et de la  diversité de langue française. Cette organisation a le souci du développement de ses pays membres et soulève ses points faibles pour enfin inciter et la population et les dirigeants politique de pays membres pour se ressaisir, de se regarder en face et assumer leur responsabilité.
Par ailleurs dans le développement, le présent travail s’est articulé autours de trois chapitres, hormis l’introduction et la conclusion générale. Le premier  s’est  concentré à la définition de quelques concepts-clés  à savoir : discours qui est  toute communication, entretien entre enquêteur et enquêté  ce en même temps un message prononcé en vue d’un changement et cela pouvait être orale ou écrit. Ensuite,  le concept Francophonie  comme nous l’avons dit est un espace de culture et de communication, un espace de liberté et de démocratie. En fin,  nous avons  abordé la théorie de l’énonciation qui est conçu comme étant un processus linguistique d’un énoncé  par un individu donné, dans une situation de communication précis. Le chapitre deuxième s’est  basé sur la présentation de l’OIF  et la description du contexte dudit discours. Nous avons tout au longue de ce chapitre, non seulement  faire la présentation de l’OIF mais également  sa mission et ainsi que la présentation de la commission nationale d’organisation du XIVe sommet de la francophonie. Enfin, le dernier s’est appesanti  à l’analyse du dudit discours. Ce chapitre nous a permis de mieux ressortir l’idée de François HOLLANDE sur la scène d’énonciation  et sur  tout ce qui a été dit. Le contenu de ce discours  est une thérapeutique pour la population congolaise, cela fait preuve d’une inconscience que vit le pays hôte.

SUGGESTIONS

Nous aimerions  lancer un appel à tous les dirigeants de ce pays de prendre en compte tous les discours prononcer par les autorités d’autres pays et des organisations en suite de s’adhérer aux organisations pour le développement de ce pays.
Une chose est claire que la confiance ne doit pas s’imposer en autorité. Elle  ne se  réclame pas par un chantage affectif, elle se mérite et s’acquiert par la compréhension et la bonté. Chaque  autorité doit respecter le statut de l’autre tout en l’acceptant comme partenaire  et les dirigeants de notre pays doivent tenir compte de ce qui est dans la constitution ne rien faire au hasard  pour ne plus être  en nouveau humilier   par le dirigeant d’autre pays.






[1]  Bernard LAMIZET AHMED, Dictionnaire encyclopédique des sic, Paris, ellipses, 1997, TOM1 P  92
[2] D. MAINGUENEAU, op Cit, p29
[3] Ibidem, P29
[4] Ibidem, p 30
[5] Patrick CHARAUDEAU, Le discours de l’information médiatique, paris, Nathan, 1997, p 39
[6] http.//www.fr.wikipedia.org/wiki/Discours-(linguistique)-wikipédia Le 23-4-2013
[7] Dominique Maingueneau,op,cit, p18
[8] «  Discours » Microsoft op cité
[9] Hulaire MBIYE LUMBALA, Narratologie cours des étudiants de G3 C .S, U.C.C, Kinshasa 2012-2013
[10] D.MAINGUENEAU, op, cite, p29
[11] Ibidem, p29
[12] Ibidem, p33
[13]  Dictionnaire encyclopédique des SIC p .190
[14]  Christian  Valentin, une Histoire  de la francophonie, belin, Paris  2010, p 75
[15]  Http // www. Francophonie. Org/ discours –de-francois-hollande-à-kinshasa.html 2013 -03-13
[16] Idem
[17]  ABDOU Diouf, Message de la journée internationale de la francophonie, 20 mars 2012
[18]  Mowongo Mahina G .Mémoire Cité p 12
[19]  http://.Www.linix.revues.org  consulté le 14 Juin 2013
[20] Ibidem
[21]  Mémoire, Op. Cite
[22] D.MAINGUENEAU Cité p91
[23] Catherine KARBRAT-ORECCHIONI , L’énonciation, ARMAND COLIN, Paris ,1999, p33
[24] Encyclopédie encarta 2010
[26]  Idem
[27]E .Benveniste, problèmes de linguistique générale, Gallimard, 1966, P252
[28]   Http : //Www. francophonie.org/ une-histoire-de-la- francophonie 2013-03-13
[29] Christian valentin, une histoire de la francophonie, (1970 -2010), Belin, 2010 p 367
[30]  Http://Www.Francophonie.org /fonctionnement-de- l’organisation-internationale-de-la-francophonie 2013-03-13
[31] Christian V, cité, op, p16
[32] http:// www. Francophoniekinshasa2012. Cd  2013-03-17
[34]  Emission télévisée Le petit journal de  la France  Joseph KABILA humilié par HOLLANDE. 2012
[36]  D.MAINGUENEAU op, cit, p61.
[37] Ibidem, p61
[38] Ibidem, p60
[39] Idem p17
[40]  Ibidem P62
[41] D. MAINGUENEAU, op, cit. , p 61
[42]  BAAMBE A Mboyo Joseph,  communication pour le développement, cours des étudiants de 3 e Graduant, U.C.C ,2012