mercredi 29 octobre 2014

l'eau c'est la vie



QUALITE BACTERIOLOGIQUE DE L’EAU DANS LES QUARTIERS NON DESERVIS PAR LE RESEAU DE DISTRIBUTION DE LA REGIDESO :
« Cas de la municipalité MPASA III, Commune de la N’SELE » Ass narcisse NGOMA GIMBUNZE & KITAMBALA KABANGA
 

RESUME
Les résultats de cette étude indiquent la présence des coralliforme fécaux dans 65% des échantillons étudiés, et la concentration en Nitrate dépasse de 5 à 15 fois le seuil de risque dans tous les échantillons.
L’enquête sanitaire révèle que les échantillons d’eau récoltés dans ce quartier Mpasa III est impropres à la consommation. La population qui consomme cette eau peut présenter des risques élevés de développer des maladies hydriques. Ceci démontre bien l’existence d’un problème de santé publique majeur nécessitant une prise en charge médico-sociale des habitants de ce quartier qui n’ont pas accès à l’eau potable.
INTRODUCTION
01.  Problématique
Augmenter l’accès aux services d’eau et d’assainissement est l’un des objectifs du millénaire fixé par la communauté internationale, avec pour cible de réduire de moitié le nombre des personnes sans accès à l’eau potable et à l’assainissement d’ici 2015.
Comment relever ce défi lorsque la population ne cesse de croître, que les ressources  s’amenuisent et que celles disponibles sont gaspillées ou polluées ?
D’ici vingt ans plus que 50% de population des pays en voix de développement habitera en zone urbaine (Joan clos 2012). Si la tendance actuelle se poursuit, la majeure partie de cette population vivra en ville, dans des quartiers non desservis par les services de base comme l’eau potable et l’assainissement.  Le manque des ressources en eau s’amplifie non seulement suite à l’augmentation de la démographie (la demande), mais aussi suite à l’aggravation de la pollution.
C’est ainsi que , entre février et Août 2011, une enquête sanitaire a été mené sur la qualité de l’eau (forages, sources et / ou fontaines) aménagés et non aménagés consommée dans la commune de N’sele ( Quartier Mpasa III) dont ils n’ont pas accès à l’eau potable de la REGIDESO afin d’apprécier des facteurs étiologiques de risque de maladies hydriques ( cholera, typhoïde, dysenterie amibienne, …), qui surgissent en plein 21ème siècle dans la ville de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.




02.  Hypothèse
Les eaux de forages, de sources non aménagées et de puits non aménagés de Mpasa III contiennent les indicateurs de contamination fécale biologique et les éléments chimiques.
03.   Intérêt de l’étude
Cet étude présente un intérêt particulier de fournir une base de données scientifiques fiables sur la qualité bactériologique de l’eau de consommation, ce qui peut permettre aux décideurs politiques et de la REGIDESO à planifier l’extension du réseau de distribution de la REGIDESO dans le cadre d’une politique globale d’assainissement.
04.  Objectifs de l’Etude

a.   Objectif général
L’objet de notre étude est d’évaluer la qualité bactériologique de l’eau des forages et celles de fontaines et/ ou sources non aménagées dans le quartier Mpasa  III non desservi par le réseau de distribution de la REGIDESO.
b.   Objectifs spécifiques
Nous procéderons à :
Ø Mesurer les paramètres physico-chimiques et bactériologiques ;
Ø Dénombrer et identifier les germes indicateurs de contamination d’origine fécale dans différents (forages, sources et/ou fontaines non aménagées) ;
Ø Comparer les résultats aux normes de l’OMS sur les critères de potabilité de l’eau de boisson ;
Ø Faire des recommandations en termes de santé publique.

05.   Division du travail :
Hormis  cette petite introduction et sa conclusion, l’étude est subdivisée en trois parties: le premier qui présente le milieu d’étude, la deuxième décrit les méthodes et en fin la troisième se penche sur les résultats et discussion.
1.  PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE
Le quartier Mpasa III, notre milieu d’étude est une zone urbano-rurale située dans la commune de la N’sele, dans la périphérie Est de la ville de Kinshasa.
Cette partie de la ville pose trop des problèmes pour son découpage administratif est subdivisé en sous quartiers. En empruntant le national n° 1 après l’aéroport international de Ndjili, le troisième plateau est reconnu sous l’appellation de Mpasa III. Sa population est estimée à plus de 6000 habitants selon les statistiques des  bureaux des ces trois sous quartiers.
Géographiquement, ce quartier Mpasa III est situé sur la latitude de 4° 19’ 45’’ sud, sa longitude est de 15° 18’ 15’’, alors que son altitude moyenne de 300m.
Ce quartier mal urbanisés, posent des sérieux problèmes d’adduction d’eau potable et les avenus sont coupés à mi-parcours. Pour palier à cette situation de l’irresponsabilité de la REGIDESO,  la population se dotée des forages  et recourt habituellement les eaux des sources et/ou fontaines non aménagées à l’impossibilité de s’acheter l’eau vendue aux forages.
2     METHODE 
                                                                                                                                                       
Les coliformes fécaux servent comme indicateurs de contamination d’origine fécale, leur présence dans l’eau de boisson indique des maladies diarrhéiques.
Les Nitrates, un dérivé du fumier animal et des fertilisants utilisés dans l’agriculture peut aussi causer la méthémoglobinémie.
Ceux deux paramètres de risque sanitaire ont été étudiés dans la présente étude. Ainsi, un échantillon d’eau est considéré comme contaminé lorsque les coliformes fécaux sont présents ou la concentration de Nitrate dépasse le seuil de risque de 10mg/l (OMS, EPA).

2.1 Echantillon
Les échantillons ont été prélevés à l’Août 2011. Pour des questions de coûts, l'analyse bactériologique de l'eau s'est effectuée au même moment que les nitrates, nitrites, Ph et la turbidité même si on n'était pas aux périodes les plus susceptibles de contamination bactérienne de l'eau (la saison de pluies). Tenant compte des différents critères, nous avons choisi Un échantillon constitué de 30, mais repartis:
·               13 forages sur le plateau de cette municipalité ;
·               15 sources non aménagées le long de la rivière Mpasa ;
·               2 puits non aménagés.


 








          


Si le prélèvement se fait dans puits, fixé au corps du flacon, un fils permettant de faire déceindre le flacon dans le puits et un prélèvement sans toucher à l’ouverture.


 
 



           2.1.1. Choix des puits, sources aménagées et non aménagées
Ces ouvrages ont été choisis au départ par leurs fréquence d’utilisation par les consommateurs de ses eaux et par la manière qu’ils sont aménagés (la contamination direct avec l’environnement).
           2.1.2 Description des ouvrages
Ces puits sont creusés sur un sol boueux, la profondeur moyenne varie de 2 à 3 m dans un champ maraicher.
Ils ne sont pas construits en béton, un dispositif qui permet la communication avec le milieu extérieur.

 
A) Les puits non aménagés
.




Ces sont des points où l’eau souterraine arrive à la surface.
Elles sont placées le long du cours d’eau et aménagées avec des sacs pour faire un réservoir, en vue de bien puiser l’eau par un tuyau.
Ces sources sont à ciel ouvert.

 
B) Les sources non aménagées





Ils sont situés sur le plateau d’altitude moyenne 300m, et creusés sur le sol sableux ;
Ces forages ne sont pas dans des zones inondées, ils sont forés à une profondeur suffisante d’au moins 60m pour s’assurer de la présence annuelle de l’eau ;
Les bordures du forage sont au béton imperméable pour éviter la contamination. Les anneaux du pompe sont fermés hermétiquement ;
L’aire est bien drainée pour éviter de l’eau stagnante à proximité du forage ; Les forages sont construits, les uns avec une pompe à poulie manuelle et d’autres avec un moteur que aspire l’eau.

 
            C) Les puits aménagés












2.2    Laboratoires d’analyse
L’analyse chimique a été réalisée au laboratoire de chimie analytique didactique de la faculté de sciences de l’Université de Kinshasa (le potentiel d’hydrogène, la turbidité, les nitrates et les nitrites). Tandis que les analyses microbiologiques ont été faites au laboratoire de Microbiologie Pharmaceutique et Expérimentale de la faculté des Sciences Pharmaceutiques de l’université de Kinshasa.


Pour une eau de boisson les indications de la pollution sont des éléments ou des êtres vivants signalés dans l’échantillon de l’eau qui permettent la mise en évidence de la potabilité. (OMS, 2009). Une eau potable est celle, qui est propre à la consommation, sans risque pour la santé des êtres vivants. Elle a une composition chimique conforme aux normes et est dépourvue des germes pathogènes. (OMS, 2011).
En effet, quand on parle de la potabilité de l’eau, on écarte tout danger ou encore tout polluant dans l’eau. La qualité de l’eau étant l’ensemble des valeurs mesurables qui déterminent la limite d’utilisation d’une eau. Elle varie de façon discontinue en fonction de seuils fixés par les instances soit régionales ou internationales du point de vue utilisation (OMS, 2011).
TABLEAU 01 : PARAMETRES DE L’OMS DE L’EAU POTABLE
PARAMETRES
NORMES
Facteurs organo-leptiques
Couleur…………………………………
Turbidité……………………………….
Odeur…………………………………….
Goût……………………………………….
Facteurs physico-chimiques
pH……………………………………………
Cl-……………………………………………
SO4-…………………………………………
Mn………………………………………….
Fe……………………………………………
NO3-………………………………………..
NO2-…………………………………………
Facteurs bactériologiques
Germes totaux………………………..
Coliformes fécaux……………………
Escherichia coli………………………...
Streptocoques fécaux……………….

15mgplco /l
O, 1 à 0,3 NTU
Acceptable
Acceptable

6,5 à 8,5
200mg /l
200mg/l
0,05mg/l
0,1mg/l
10mg/l
1mg/l

0/l
0/l
0/l
0/l
Source: Directives de qualité de l’eau de boisson de l’OMS, 2004 réédité en 2011
2.2.1 Les indicateurs microbiologiques :
Les normes de potabilité de l’eau garantes de santé publique reposent sur la recherche ou l’exclusion des germes indice de souillure fécale. Ces indicateurs peuvent être trouvés dans l’eau à l’état naturel ; leur présence dans l’eau indique une contamination directe ou indirecte avec une pollution d’origine fécale ou autre (.OMS, 2011) Les germes indices de souillure fécale se caractérisent par :
- La spécificité : le germe doit exclusivement être d’origine fécale, cette spécificité est renforcée par une incubation des boites sélectives à 44 °C.
- La sensibilité : le germe doit être en grande quantité dans l’intestin, une dilution n’affecte pas sa mise en évidence
- La résistance : le germe doit bien survivre dans les milieux extérieurs
         2.2.2 Quelques effets des polluants microbiologiques à la santé
 La flore microbiologique de l’eau est constitué essentiellement de bactéries à Gram négatif : Pseudomonas, Aeromonas, Sphingomonas, Achromobacter, Le sporulé tellurique,…
L’eau est un important vecteur des maladies dues essentiellement aux bactéries à Gram négatif : le choléra (Vibrion chlorerae, la fièvre typhoïde (Salmonella typhi), la dysenterie bacillaire (Shigella dysenteria) et même l’amibiase (Antanoeba histolitica). L’eau peut servir de véhicule de virus et provoquer des maladies telles que l’hépatite A et la poliomyélite. (J.N LANOIX & M.L ROY, 1976).
2.3    Protocole d’analyse
2.3.1  Analyse microbiologiques 

La méthode utilisée pour l’analyse microbiologique en vue de prouver la potabilité de l’eau est une adaptation de celle préconisée par l’Organisation mondiale de santé (OMS). Pour y parvenir nous avons utilisé deux approches : l’analyse quantitative et l’analyse qualitative des échantillons d’eau.

2.3.2  Analyse quantitative des échantillons d’eau

Cette analyse est basée sur un aspect quantitatif exprimé en nombre maximum des unités formant colonie (ufc)/ml. Nous avons utilisé la méthode du nombre le plus probable (NPP) en réalisant des dilutions successives de l’échantillon d’eau à analyser dans le bouillon de Lauryl Triptose Broth (LTB), milieu général dans lequel pousse tous les germes.

2.3.2.1    Mode opératoire

Ø Prendre une série de 4 tubes à essais numérotés A, B, C, D ;
Ø Au tube A, ajouter 1 ml de l’échantillon d’une façon stérile et mélanger soigneusement ;
Ø Prélever 1ml dans le tube A et le transférer dans le tube B, mélanger ;
Ø  Prélever 1ml dans le tube B et le transférer dans le tube C, et mélanger ;
Ø  Prélever 1ml dans le tube C et le transférer dans le tube D, mélanger et retriever 1ml dans le tube D et jeter ;
Ø Les dilutions ainsi obtenues sont incubées à 36°c pendant 24 à 48 heures. La croissance des germes se caractérise par l’apparition du trouble dans le milieu.

a. Interprétations :
Tube A
Tube B
Tube C
Tube D
Interprétation
-
-
-
-
Echantillon négatif
+
-
-
-
1-10 bact /ml d’échantillon
+
+
-
-
10-100 bact/ml d’échantillon
+
+
+
-
1OO-1000 bact/ml d’échantillon
+
+
+
+
Supérieur à 1000 bact /ml d’échantillon
Légende : + traduit la croissance de bactéries (trouble du milieu)
                 - traduit une absence de croissance de bactéries (milieu clair)

b.   Remarque :
v  D’autres résultats peuvent se présenter d’une manière bizarre (par ex : +, -, -, +), ceci est la conséquence d’une mauvaise manipulation et la contamination des dilutions par la manipulation.
v  Les résultats dont le chiffre est supérieur à 1000 bactéries / ml d’échantillon, nécessite un traitement.
v   Cette technique est plus pratique pour les travaux de terrain, elle ne donne pas le nombre exacte des bactéries, mais elle oriente et donne une idée concrète au manipulateur du degré de pollution de l’eau.

2.3.3                                   Analyse qualitative des échantillons d’eau

L’analyse qualitative a pour but de prouver la potabilité de différents échantillons d’eau. La norme microbiologique pour la potabilité de l’eau se base sur l’exclusion des germes indices des souillures fécale dans un volume donné.
·               Absence des coliformes dans 100 ml
·               Absence d’Escherichia coli dans 100 ml
·               Absence d’entérocoques dans 100 ml
·                Absence de Clostridium perfringens dans 100 ml
Ce dernier germe n’a pas été recherché faute de disponibilité du milieu de culture spécifique.
2.3.3.1  Mode opératoire
La recherche des coliformes et de E.coli se fait en mélangeant 100 ml de bouillon de Mac conkey au pourpre de bromocrésol double concentré avec 100 ml d’eau suivie d’une incubation à 36°C pendant 24 à 48 heures . La présence de coliformes fécaux ou d’E.coli se traduit par une fermentation du lactose suivie du virage au jaune du milieu de culture. La recherche des entérocoques est effectuée en mélangeant 100 de bouillon azide au pourpre de bromocrésol double concentré avec 100 ml d’échantillon d’eau suivie d’une incubation à 36°C pendant 24 à 48 heures. La présence de des entéroques se traduit par la fermentation du lactose suivie par un virage au jaune du milieu de culture. La recherche spécifique des entérocoques et d’E.coli a été également faite par une incubation à 44 °C.
      
 










                 Mac Conkey broth (+)                                             Azide broth (+)

Les caractères biochimiques tels que l’indole, le citrate, la production d’une uréase, la fermentation du lactose, du glucose, la production du sulfure d’hydrogène et du gaz nous ont permis d’identifier les différentes espèces de bactérie à Gram négatif (entérobactéries).

Notez : La production de l’indole, de l’urée, du sulfure, et la mobilité a été faite conjointement dans les milieux Mobilité indole urée (MIU) et Sulfure Indole mobilité (SIM) Etude de l’utilisation du glucose, du lactose, de la production de gaz et d’hydrogène sulfuré à l’aide du milieu Kligler :
3     Présentation des résultats
Nos résultats sont présentés dans des tableaux dont le tableau 2 résume les résultats des analyses physico-chimiques, le tableau3 reprend les résultats des échantillons ayant dénombrés des germes et enfin le dernier tableau3 présente les germes identifiés après le dénombrement.






                                                                                                                                                                          
Tableau 2 : COMPARAISON DES PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES DES EAUX DES PUITS, SOURCES AMENAGES ET NON AMENAGES DE MPASA III ET LA NORME DE L’OMS ET SPA 2011
Origine(eau)
Les puits aménagés
Les sources non aménagées
P.N.A
normes
P.A.1
P.A.2
P.A.3
P.A.4
P.A.5
P.A.6
P.A.7
P.A.8
P.A.9
P.A.10
P.A.11
P.A12
P.A.13
S.N.A.1
S.N.A.2
S.N.A.3
S.N.A.4
S.N.A.5
S.N.A.6
S.N.A.7
S.N.A.8
S.N.A.9
S.N.A.10
S.N.A.11
S.N.A.12
S.N.A.13
S.N.A.14
S.N.A.15
PNA1
PNA2
Ph
6.0
5.9
5.8
6.6
5.2
6.3
6.1
6.5
6.4
5 .7
5.5
5.6
5.5
5.8
5.6
5.4
5.0
5.1
4.1
4.3
4.7
4.5
4.4
4.2
5.4
6.8
5.4
6.8
4.3
4.9
6.5 - 8.5
Turbidité
(NTU)
0.40
2.79
0.50
1.74
0.77
0.26
0.62
0.90
0.56
0.34
0.50
0.87
0.55
0.68
2.92
5.50
5.21
3.27
2.95
1.11
0.51
0.48
1.54
0.55
3.00
0.55
1.04
0.89
0.54
3.42
0.1 - 0.3 (NTU)
Nitrates
(mg/l)
91.83
88.50
94.83
155.17
127.17
92.17
144.83
107.83
105.83
133.83
119.18
113.83
95.83
123.16
100.5
113.5
94.5
93.16
104.16
93.83
125.16
110.83
97.16
94.16
84.16
86.5
120.83
125.83
114.83
86.5
10 mg/l
Nitrites
(mg/l)
0.26
0.22
0.35
0.48
0.34
0.32
0.33
0.42
0.36
0.75
0.36
0.45
0.50
0.71
0.79
0.57
1.52
0.95
0.57
0.52
0.37
0.55
0.72
0.75
0.24
0.65
0.41
0.40
1.49
0.38
1 mg/l
Légende : P.N.A= Puits Non Aménagé ; P.A= Puits Aménagé ; S.N.A= Source Non Aménagée





Tableau 3 : LA SYNTHESE DES RESULTATS DES ANALYSES BACTERIOLOGIQUES DE L’EAU DES PUITS, SOURCES AMENAGES OU PAS DANS LE QUARTIER MPASA III.
Origine (eau)
Ph
Turbidité
Nitrates
nitrites
Nombre de germes/100ml d’eau
Interprétation
Coliformes
Escherichia
Citrobacter
Enterobacter
S.N.A 1
5.8
0.68
123.16
0.71
100-1000  bact /ml d’échantillon
-
-
-
E N P
S.N.A 2
5.6
2.92
100.5
0.79
1-10 bactéries /ml d’échantillon
-
-
+
E N P
S.N.A 7
4.3
1.11
93.83
0.52
1-10 bactéries /ml d’échantillon
+
-
-
E N P
S.N.A 8
4.7
0.51
125.16
0.37
1-10 bactéries /ml d’échantillon
-
-
+
E N P
S.N.A 9
4.5
0.48
110.83
0.55
10-100 bactéries /ml d’échantillon
+
-
-
E N P
S.N.A 10
4.4
1.54
97.16
0.72
1-10 bactéries  /ml d’échantillon
-
-
+
E N P
S.N.A 13
4.2
0.55
86.5
0.65
10-100 bactéries /ml d’échantillon
+
-
-
E N P
S.N.A 14
5.4
1.04
120.83
0.41
1-10 bactéries /ml d’échantillon
-
-
+
E N P
S.N.A 15
6.8
0.89
125.83
0.40
10-100 bactéries /ml d’échantillon
-
-
-
E N P
P.N.A 1
4.3
0.54
114.83
1.49
1-10 bactéries  /ml d’échantillon
-
-
-
E N P
P.N.A 2
4.9
3.42
86.5
0.38
1-10 bactéries  /ml d’échantillon
-
-
-
E N P
Légende :    ENP= Eau Non Potable ; P.N.A= Puits Non Aménagé; S.N.A= Source Non Aménagée




TABLEAU 4 : IDENTIFICATION DES GERMES DENOMBRES.
Origine (eau)
Caractères biochimiques
Identification
H2S
Citrate
Indole
Uréase
Lactose
Genre
Famille
SS.N.A 1
+

+
-




Citrobacter
freundii
SS.N.A 2
-
+
-
-
+
Enthérobacter
cloacae
SS.N.A 7
-
-
+


Escherichia
coli
SS.N.A 8
-
+
-
-
+
Enthérobacter
cloacae
SS.N.A 9
-
-
+


Escherichia
coli
SS.N.A 10
-
+
-
-
+
Enthérobacter
cloacae
SS.N.A 13
-
-
+


Escherichia
coli
SS.N.A 14
-
+
-
-
+
Enthérobacter
cloacae
     Légende : S.N.A = Source Non Aménagée


CONCLUSION ET SUGGESTION

L’objectif ultime de cette étude était d’évaluer la qualité bactériologique de l’eau de consommation dans les quartiers non desservis en eau de la régie de distribution d’eau en sigle REGIDESO.
L’analyse de cette étude s’effectuée d’une manière quantitative avec une méthode plus pratique, celle de nombre le plus probable (NPP) et d’une manière qualitative avec la vérification des normes de potabilité.
L’enquête sur l’évaluation de la qualité bactériologique relève que sur 100% des échantillons d’eau récoltés dans le quartier Mpasa III, 65% sont contaminés en coliformes fécaux et les 100% des échantillons ont une concentration en Nitrate dépassant 5 à 15 fois le seuil de risque (10mg/l, OMS 2011)
Ce qui traduit l’impureté de ces eaux à la boisson. La population qui consomme cette eau peut présenter des risques élevés des maladies hydriques. Ceci démontre bien l’existence d’un problème de santé publique majeur nécessitant une prise en charge médico-sociale des habitants de ce quartier qui sont délacés par l’approvisionnement de cette denrée aussi noble.

BIBLIOGRAPHIE
1.       OMS 2009, Plan de gestion de la sécurité sanitaire de l’eau: Manuel de gestion des risques par étapes à l’intention des distributeurs d’eau de boisson, GENEVE.
2.       OMS.2011, Directives de qualité de l’eau de boisson de l’OMS, GENEVE.
3.       ANGELIQUE T. & all. 2007, facteurs de variation de la qualité bactériologique de l’eau en élevage de dindes, TEMA n°3.
4.       DAVID M. 2008, L’eau pour l’alimentation, l’eau pour la vie: évaluation globale de la gestion de l’eau en agriculture, IWMI.
5.       HASSAN P. 2011, Problématique de l’eau en République Démocratique du Congo défis et opportunités rapport technique, PNUE.
6.       JN LANOIX & ML ROY. 1976, Manuel du technicien sanitaire, OMS.
7.       M. LARPENT-GOURGAUD & J.J SANGLIER. 1992, Biotechnologies principes et méthodes, PARIS.
8.       JOAN CLOS. 2012, Afrique renouveau, ONU-habitat.
ANNEXES
  1. Composition de nos milieux de culture
Mac Conkey Broth au Bromocresol: En effet le milieu contient deux inhibiteurs de bactéries Gram positif (sels biliaires et le cristal violet), le lactose, et le pourpre de bromocrésol comme indicateur de pH. Le milieu est au départ violet/pourpre. Il permet de séparer les germes lactoses+ des germes lactose-. Sur une gélose de Mac conkey, les colonies lactose positif sont rouges par fermentation du lactose et celles lactose négatifs sont incolores ou jaune pâles.
Bouillon Azide au Poupre de Bromocresol : Le milieu contient l’azide de sodium qui est inhibiteur de bactéries Gram négatif et des autres bactéries à Gram positif autre que les entérocoques, le pourpre de Bromocrésol comme indicateur de pH, et Glucose. Le milieu au départ est violet/ pourpre.
Citrate: Mise en évidence de l’utilisation de citrate comme seule source de carbone Composition : phosphate ammoniaque, citrate sodique, bleu de bromothymol Milieu minimum : seule source de Carbone : citrate sodique et seule source d’azote le phosphate ammoniaque Si le germe utilise le citrate : alcalinisation (carbonate de sodium) et virage du vert au bleu.
Urée : Recherche de l’hydrolyse de l’urée Composition : urée, rouge de phénol Alcalinisation du milieu et virage au rouge de l’indicateur à pH 6.8 La coloration rouge traduit une alcalinisation du milieu, suite à l‘hydrolyse de l’urée (uréase) et formation du carbonate d’ammonium
Indole : Mise en évidence de la production d’indole à partir du tryptophane Le dimethyl-amino-4 benzaldehyde contenu dans le réactif de Kovacs réagit avec l’indole, produit de l’activité tryptophanase, et forme un composé rouge coloré
Réactif de Kovacs : Paradiméthylaminoenzaldéhyde 5g, alcool amylique 75 ml, acide chlorhydrique 25 ml
    Ce milieu renseigne sur l’utilisation du glucose, lactose, production de gaz et de l’hydrogène sulfuré. Il contient du glucose 1g, Lactose 10 g, sulfate ferreux, thiosulfate de sodium, rouge de phénol. La tranche renseigne sur la fermentation du lactose : Si jaune : Lactose positif Le culot renseigne sur la fermentation du glucose : Si jaune : Glucose + Le glucose étant en concentration dix fois moindre que les deux autres sucres, un germe ne fermentant pas le lactose devra, pour continuer à croître, faire une désamination oxydative des protéines et ceci en surface puisque cette réaction nécessite la présence de l’oxygène. L’alcalinisation qui en résulte explique le virage au rouge de la tranche en cas d’un germe lactose négatif.



B.   DEFINITION DES ABREVIATIONS

OMS : Organisation Mondiale pour la Santé
EPA : Agence américaine pour la qualité de l’eau
REGIDESO : Régie de Distribution d’Eau
NPP : Nombre le Plus Probable
LTB: Lauryl Triptose Broth
P.N.A: Puits Non Aménagé
P.A: Puits Aménagé
S.N.A: Source Non Aménagée
ENP : Eau Non Potable
MIU : Mobilité Indole Urée
SIM : Sulfure Indole Mobilité


C.   LES SITES DE PRELEVEMENT DES ECHANTILLONS


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