QUALITE BACTERIOLOGIQUE DE L’EAU DANS LES QUARTIERS
NON DESERVIS PAR LE RESEAU DE DISTRIBUTION DE LA REGIDESO :
« Cas de la municipalité MPASA III,
Commune de la N’SELE » Ass narcisse NGOMA GIMBUNZE & KITAMBALA
KABANGA

RESUME
Les résultats de cette étude indiquent
la présence des coralliforme fécaux dans 65% des échantillons étudiés, et la
concentration en Nitrate dépasse de 5 à 15 fois le seuil de risque dans tous
les échantillons.
L’enquête sanitaire révèle que les
échantillons d’eau récoltés dans ce quartier Mpasa III est impropres à la
consommation. La population qui consomme cette eau peut présenter des risques
élevés de développer des maladies hydriques. Ceci démontre bien l’existence
d’un problème de santé publique majeur nécessitant une prise en charge
médico-sociale des habitants de ce quartier qui n’ont pas accès à l’eau
potable.
INTRODUCTION
01. Problématique
Augmenter l’accès aux services d’eau et d’assainissement
est l’un des objectifs du millénaire fixé par la communauté internationale,
avec pour cible de réduire de moitié le nombre des personnes sans accès à l’eau
potable et à l’assainissement d’ici 2015.
Comment
relever ce défi lorsque la population ne cesse de croître, que les
ressources s’amenuisent et que celles
disponibles sont gaspillées ou polluées ?
D’ici
vingt ans plus que 50% de population des pays en voix de développement habitera
en zone urbaine (Joan clos 2012). Si la tendance actuelle se poursuit, la
majeure partie de cette population vivra en ville, dans des quartiers non
desservis par les services de base comme l’eau potable et
l’assainissement. Le manque des
ressources en eau s’amplifie non seulement suite à l’augmentation de la
démographie (la demande), mais aussi suite à l’aggravation de la pollution.
C’est ainsi que , entre février et
Août 2011, une enquête sanitaire a été mené sur la qualité de l’eau (forages,
sources et / ou fontaines) aménagés et non aménagés consommée dans la
commune de N’sele ( Quartier Mpasa III) dont ils n’ont pas accès à l’eau
potable de la REGIDESO afin d’apprécier des facteurs étiologiques de risque de
maladies hydriques ( cholera, typhoïde, dysenterie amibienne, …), qui
surgissent en plein 21ème siècle dans la ville de Kinshasa, capitale
de la République Démocratique du Congo.
02. Hypothèse
Les eaux de forages, de sources non
aménagées et de puits non aménagés de Mpasa III contiennent les indicateurs de
contamination fécale biologique et les éléments chimiques.
03. Intérêt de l’étude
Cet
étude présente un intérêt particulier de fournir une base de données
scientifiques fiables sur la qualité bactériologique de l’eau de consommation,
ce qui peut permettre aux décideurs politiques et de la REGIDESO à planifier
l’extension du réseau de distribution de la REGIDESO dans le cadre d’une
politique globale d’assainissement.
04. Objectifs de l’Etude
a.
Objectif général
L’objet
de notre étude est d’évaluer la qualité bactériologique de l’eau des forages et
celles de fontaines et/ ou sources non aménagées dans le quartier Mpasa III non desservi par le réseau de distribution
de la REGIDESO.
b. Objectifs spécifiques
Nous procéderons
à :
Ø
Mesurer
les paramètres physico-chimiques et bactériologiques ;
Ø
Dénombrer
et identifier les germes indicateurs de contamination d’origine fécale dans
différents (forages, sources et/ou fontaines non aménagées) ;
Ø
Comparer
les résultats aux normes de l’OMS sur les critères de potabilité de l’eau de
boisson ;
Ø
Faire
des recommandations en termes de santé publique.
05. Division du travail :
Hormis cette
petite introduction et sa conclusion, l’étude est subdivisée en trois parties:
le premier qui présente le milieu d’étude, la deuxième décrit les méthodes et
en fin la troisième se penche sur les résultats et discussion.
1. PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE
Le
quartier Mpasa III, notre milieu d’étude est une zone urbano-rurale située dans la commune de la N’sele, dans la périphérie
Est de la ville de Kinshasa.
Cette
partie de la ville pose trop des problèmes pour son découpage administratif est
subdivisé en sous quartiers. En empruntant le national n° 1 après l’aéroport
international de Ndjili, le troisième plateau est reconnu sous l’appellation de
Mpasa III. Sa population est estimée à plus de 6000 habitants selon les
statistiques des bureaux des ces trois
sous quartiers.
Géographiquement,
ce quartier Mpasa III est situé sur la latitude de 4° 19’ 45’’ sud, sa
longitude est de 15° 18’ 15’’, alors que son altitude moyenne de 300m.
Ce
quartier mal urbanisés, posent des sérieux problèmes d’adduction d’eau potable
et les avenus sont coupés à mi-parcours. Pour palier à cette situation de
l’irresponsabilité de la REGIDESO, la
population se dotée des forages et
recourt habituellement les eaux des sources et/ou fontaines non aménagées à
l’impossibilité de s’acheter l’eau vendue aux forages.
2 METHODE
Les coliformes
fécaux servent comme indicateurs de contamination d’origine fécale, leur
présence dans l’eau de boisson indique des maladies diarrhéiques.
Les
Nitrates, un dérivé du fumier animal et des fertilisants utilisés dans
l’agriculture peut aussi causer la méthémoglobinémie.
Ceux deux paramètres de risque
sanitaire ont été étudiés dans la présente étude. Ainsi, un échantillon d’eau
est considéré comme contaminé lorsque les coliformes fécaux sont présents ou la
concentration de Nitrate dépasse le seuil de risque de 10mg/l (OMS, EPA).
2.1
Echantillon
Les échantillons ont été prélevés à
l’Août 2011. Pour des questions de coûts, l'analyse bactériologique de l'eau
s'est effectuée au même moment que les nitrates, nitrites, Ph et la turbidité
même si on n'était pas aux périodes les plus susceptibles de contamination
bactérienne de l'eau (la saison de pluies). Tenant compte des différents
critères, nous avons choisi Un échantillon constitué de 30, mais repartis:
·
13
forages sur le plateau de cette municipalité ;
·
15
sources non aménagées le long de la rivière Mpasa ;
·
2
puits non aménagés.
![]() |
|
2.1.1. Choix des puits, sources
aménagées et non aménagées
Ces
ouvrages ont été choisis au départ par leurs fréquence d’utilisation par les
consommateurs de ses eaux et par la manière qu’ils sont aménagés (la
contamination direct avec l’environnement).
2.1.2 Description des ouvrages
|

.
|

|

2.2 Laboratoires d’analyse
L’analyse chimique a été réalisée au
laboratoire de chimie analytique didactique de la faculté de sciences de
l’Université de Kinshasa (le potentiel d’hydrogène, la turbidité, les nitrates
et les nitrites). Tandis que les analyses microbiologiques ont été faites au
laboratoire de Microbiologie Pharmaceutique et Expérimentale de la faculté des
Sciences Pharmaceutiques de l’université de Kinshasa.
Pour une eau de boisson les
indications de la pollution sont des éléments ou des êtres vivants signalés
dans l’échantillon de l’eau qui permettent la mise en évidence de la
potabilité. (OMS, 2009). Une eau potable est celle, qui est propre à la
consommation, sans risque pour la santé des êtres vivants. Elle a une
composition chimique conforme aux normes et est dépourvue des germes
pathogènes. (OMS, 2011).
En effet, quand on parle de la
potabilité de l’eau, on écarte tout danger ou encore tout polluant dans l’eau.
La qualité de l’eau étant l’ensemble des valeurs mesurables qui déterminent la
limite d’utilisation d’une eau. Elle varie de façon discontinue en fonction de
seuils fixés par les instances soit régionales ou internationales du point de
vue utilisation (OMS, 2011).
TABLEAU 01 : PARAMETRES DE L’OMS DE L’EAU POTABLE
PARAMETRES
|
NORMES
|
Facteurs
organo-leptiques
Couleur…………………………………
Turbidité……………………………….
Odeur…………………………………….
Goût……………………………………….
Facteurs
physico-chimiques
pH……………………………………………
Cl-……………………………………………
SO4-…………………………………………
Mn………………………………………….
Fe……………………………………………
NO3-………………………………………..
NO2-…………………………………………
Facteurs
bactériologiques
Germes
totaux………………………..
Coliformes
fécaux……………………
Escherichia
coli………………………...
Streptocoques
fécaux……………….
|
15mgplco /l
O,
1 à 0,3 NTU
Acceptable
Acceptable
6,5 à 8,5
200mg /l
200mg/l
0,05mg/l
0,1mg/l
10mg/l
1mg/l
0/l
0/l
0/l
0/l
|
Source: Directives de qualité de
l’eau de boisson de l’OMS, 2004 réédité en 2011
2.2.1
Les indicateurs microbiologiques :
Les normes de potabilité de l’eau
garantes de santé publique reposent sur la recherche ou l’exclusion des germes
indice de souillure fécale. Ces indicateurs peuvent être trouvés dans l’eau à
l’état naturel ; leur présence dans l’eau indique une contamination directe ou
indirecte avec une pollution d’origine fécale ou autre (.OMS, 2011) Les germes
indices de souillure fécale se caractérisent par :
-
La spécificité : le germe doit exclusivement être d’origine fécale, cette
spécificité est renforcée par une incubation des boites sélectives à 44 °C.
-
La sensibilité : le germe doit être en grande quantité dans l’intestin, une
dilution n’affecte pas sa mise en évidence
-
La résistance : le germe doit bien survivre dans les milieux extérieurs
2.2.2 Quelques effets des polluants
microbiologiques à la santé
La flore microbiologique de l’eau est
constitué essentiellement de bactéries à Gram négatif : Pseudomonas,
Aeromonas, Sphingomonas, Achromobacter, Le sporulé tellurique,…
L’eau est un
important vecteur des maladies dues essentiellement aux bactéries à Gram
négatif : le choléra (Vibrion chlorerae, la fièvre typhoïde (Salmonella typhi),
la dysenterie bacillaire (Shigella dysenteria) et même l’amibiase (Antanoeba
histolitica). L’eau peut servir de véhicule de virus et provoquer des maladies
telles que l’hépatite A et la poliomyélite. (J.N LANOIX & M.L ROY, 1976).
2.3
Protocole d’analyse
2.3.1 Analyse microbiologiques
La méthode utilisée pour l’analyse
microbiologique en vue de prouver la potabilité de l’eau est une adaptation de
celle préconisée par l’Organisation mondiale de santé (OMS). Pour y parvenir
nous avons utilisé deux approches : l’analyse quantitative et l’analyse
qualitative des échantillons d’eau.
2.3.2 Analyse
quantitative des échantillons d’eau
Cette analyse est basée sur un aspect quantitatif exprimé en
nombre maximum des unités formant colonie (ufc)/ml. Nous avons utilisé la
méthode du nombre le plus probable (NPP) en réalisant des dilutions successives
de l’échantillon d’eau à analyser dans le bouillon de Lauryl Triptose Broth
(LTB), milieu général dans lequel pousse tous les germes.
2.3.2.1
Mode
opératoire
Ø
Prendre
une série de 4 tubes à essais numérotés A, B, C, D ;
Ø
Au
tube A, ajouter 1 ml de l’échantillon d’une façon stérile et mélanger soigneusement
;
Ø
Prélever
1ml dans le tube A et le transférer dans le tube B, mélanger ;
Ø
Prélever 1ml dans le tube B et le transférer
dans le tube C, et mélanger ;
Ø
Prélever 1ml dans le tube C et le transférer
dans le tube D, mélanger et retriever 1ml dans le tube D et jeter ;
Ø
Les
dilutions ainsi obtenues sont incubées à 36°c pendant 24 à 48 heures. La
croissance des germes se caractérise par l’apparition du trouble dans le
milieu.
a.
Interprétations :
Tube A
|
Tube B
|
Tube C
|
Tube D
|
Interprétation
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Echantillon négatif
|
+
|
-
|
-
|
-
|
1-10 bact /ml d’échantillon
|
+
|
+
|
-
|
-
|
10-100 bact/ml d’échantillon
|
+
|
+
|
+
|
-
|
1OO-1000 bact/ml d’échantillon
|
+
|
+
|
+
|
+
|
Supérieur à 1000 bact /ml d’échantillon
|
Légende : +
traduit la croissance de bactéries (trouble du milieu)
- traduit
une absence de croissance de bactéries (milieu clair)
b.
Remarque :
v D’autres résultats peuvent se
présenter d’une manière bizarre (par ex : +, -, -, +), ceci est la conséquence
d’une mauvaise manipulation et la contamination des dilutions par la
manipulation.
v Les résultats dont le chiffre est
supérieur à 1000 bactéries / ml d’échantillon, nécessite un traitement.
v
Cette technique est plus pratique pour les
travaux de terrain, elle ne donne pas le nombre exacte des bactéries, mais elle
oriente et donne une idée concrète au manipulateur du degré de pollution de
l’eau.
2.3.3
Analyse qualitative des échantillons
d’eau
L’analyse qualitative a pour but de prouver la potabilité de
différents échantillons d’eau. La norme microbiologique pour la potabilité de
l’eau se base sur l’exclusion des germes indices des souillures fécale dans un
volume donné.
·
Absence des coliformes dans 100 ml
·
Absence d’Escherichia coli dans 100 ml
·
Absence d’entérocoques dans 100 ml
·
Absence de Clostridium
perfringens dans 100 ml
Ce dernier germe n’a pas été recherché faute de disponibilité du
milieu de culture spécifique.
2.3.3.1
Mode
opératoire
La recherche des
coliformes et de E.coli se fait en mélangeant 100 ml de bouillon de Mac
conkey au pourpre de bromocrésol double concentré avec 100 ml d’eau suivie
d’une incubation à 36°C pendant 24 à 48 heures . La présence de coliformes
fécaux ou d’E.coli se traduit par une fermentation du lactose suivie du
virage au jaune du milieu de culture. La recherche des entérocoques est
effectuée en mélangeant 100 de bouillon azide au pourpre de bromocrésol double
concentré avec 100 ml d’échantillon d’eau suivie d’une incubation à 36°C
pendant 24 à 48 heures. La présence de des entéroques se traduit par la
fermentation du lactose suivie par un virage au jaune du milieu de culture. La
recherche spécifique des entérocoques et d’E.coli a été également faite
par une incubation à 44 °C.




Mac Conkey broth (+) Azide broth (+)
Les caractères biochimiques tels que
l’indole, le citrate, la production d’une uréase, la fermentation du lactose,
du glucose, la production du sulfure d’hydrogène et du gaz nous ont permis
d’identifier les différentes espèces de bactérie à Gram négatif
(entérobactéries).
Notez : La production de l’indole, de
l’urée, du sulfure, et la mobilité a été faite conjointement dans les milieux
Mobilité indole urée (MIU) et Sulfure Indole mobilité (SIM) Etude de
l’utilisation du glucose, du lactose, de la production de gaz et d’hydrogène
sulfuré à l’aide du milieu Kligler :
3
Présentation des résultats
Nos résultats sont présentés dans des tableaux dont
le tableau 2 résume les résultats des analyses physico-chimiques, le tableau3
reprend les résultats des échantillons ayant dénombrés des germes et enfin le
dernier tableau3 présente les germes identifiés après le dénombrement.
Tableau 2 : COMPARAISON DES PARAMETRES
PHYSICO-CHIMIQUES DES EAUX DES PUITS, SOURCES AMENAGES ET NON AMENAGES DE MPASA
III ET LA NORME DE L’OMS ET SPA 2011
Origine(eau)
|
Les
puits aménagés
|
Les
sources non aménagées
|
P.N.A
|
normes
|
|||||||||||||||||||||||||||
P.A.1
|
P.A.2
|
P.A.3
|
P.A.4
|
P.A.5
|
P.A.6
|
P.A.7
|
P.A.8
|
P.A.9
|
P.A.10
|
P.A.11
|
P.A12
|
P.A.13
|
S.N.A.1
|
S.N.A.2
|
S.N.A.3
|
S.N.A.4
|
S.N.A.5
|
S.N.A.6
|
S.N.A.7
|
S.N.A.8
|
S.N.A.9
|
S.N.A.10
|
S.N.A.11
|
S.N.A.12
|
S.N.A.13
|
S.N.A.14
|
S.N.A.15
|
PNA1
|
PNA2
|
||
Ph
|
6.0
|
5.9
|
5.8
|
6.6
|
5.2
|
6.3
|
6.1
|
6.5
|
6.4
|
5 .7
|
5.5
|
5.6
|
5.5
|
5.8
|
5.6
|
5.4
|
5.0
|
5.1
|
4.1
|
4.3
|
4.7
|
4.5
|
4.4
|
4.2
|
5.4
|
6.8
|
5.4
|
6.8
|
4.3
|
4.9
|
6.5 - 8.5
|
Turbidité
(NTU)
|
0.40
|
2.79
|
0.50
|
1.74
|
0.77
|
0.26
|
0.62
|
0.90
|
0.56
|
0.34
|
0.50
|
0.87
|
0.55
|
0.68
|
2.92
|
5.50
|
5.21
|
3.27
|
2.95
|
1.11
|
0.51
|
0.48
|
1.54
|
0.55
|
3.00
|
0.55
|
1.04
|
0.89
|
0.54
|
3.42
|
0.1 - 0.3 (NTU)
|
Nitrates
(mg/l)
|
91.83
|
88.50
|
94.83
|
155.17
|
127.17
|
92.17
|
144.83
|
107.83
|
105.83
|
133.83
|
119.18
|
113.83
|
95.83
|
123.16
|
100.5
|
113.5
|
94.5
|
93.16
|
104.16
|
93.83
|
125.16
|
110.83
|
97.16
|
94.16
|
84.16
|
86.5
|
120.83
|
125.83
|
114.83
|
86.5
|
10 mg/l
|
Nitrites
(mg/l)
|
0.26
|
0.22
|
0.35
|
0.48
|
0.34
|
0.32
|
0.33
|
0.42
|
0.36
|
0.75
|
0.36
|
0.45
|
0.50
|
0.71
|
0.79
|
0.57
|
1.52
|
0.95
|
0.57
|
0.52
|
0.37
|
0.55
|
0.72
|
0.75
|
0.24
|
0.65
|
0.41
|
0.40
|
1.49
|
0.38
|
1 mg/l
|
Légende : P.N.A= Puits Non Aménagé ; P.A=
Puits Aménagé ; S.N.A= Source Non Aménagée
Tableau
3 : LA SYNTHESE DES RESULTATS DES ANALYSES BACTERIOLOGIQUES DE L’EAU DES PUITS,
SOURCES AMENAGES OU PAS DANS LE QUARTIER MPASA III.
Origine (eau)
|
Ph
|
Turbidité
|
Nitrates
|
nitrites
|
Nombre de
germes/100ml d’eau
|
Interprétation
|
|||
Coliformes
|
Escherichia
|
Citrobacter
|
Enterobacter
|
||||||
S.N.A 1
|
5.8
|
0.68
|
123.16
|
0.71
|
100-1000 bact /ml d’échantillon
|
-
|
-
|
-
|
E N P
|
S.N.A 2
|
5.6
|
2.92
|
100.5
|
0.79
|
1-10 bactéries /ml
d’échantillon
|
-
|
-
|
+
|
E N P
|
S.N.A 7
|
4.3
|
1.11
|
93.83
|
0.52
|
1-10 bactéries /ml
d’échantillon
|
+
|
-
|
-
|
E N P
|
S.N.A 8
|
4.7
|
0.51
|
125.16
|
0.37
|
1-10 bactéries /ml
d’échantillon
|
-
|
-
|
+
|
E N P
|
S.N.A 9
|
4.5
|
0.48
|
110.83
|
0.55
|
10-100 bactéries /ml
d’échantillon
|
+
|
-
|
-
|
E N P
|
S.N.A 10
|
4.4
|
1.54
|
97.16
|
0.72
|
1-10 bactéries /ml d’échantillon
|
-
|
-
|
+
|
E N P
|
S.N.A 13
|
4.2
|
0.55
|
86.5
|
0.65
|
10-100 bactéries /ml
d’échantillon
|
+
|
-
|
-
|
E N P
|
S.N.A 14
|
5.4
|
1.04
|
120.83
|
0.41
|
1-10 bactéries /ml
d’échantillon
|
-
|
-
|
+
|
E N P
|
S.N.A 15
|
6.8
|
0.89
|
125.83
|
0.40
|
10-100 bactéries /ml
d’échantillon
|
-
|
-
|
-
|
E N P
|
P.N.A 1
|
4.3
|
0.54
|
114.83
|
1.49
|
1-10 bactéries /ml
d’échantillon
|
-
|
-
|
-
|
E N P
|
P.N.A 2
|
4.9
|
3.42
|
86.5
|
0.38
|
1-10 bactéries /ml
d’échantillon
|
-
|
-
|
-
|
E N P
|
Légende :
ENP= Eau Non Potable ; P.N.A= Puits Non Aménagé; S.N.A= Source Non
Aménagée
TABLEAU 4 : IDENTIFICATION DES GERMES
DENOMBRES.
Origine (eau)
|
Caractères
biochimiques
|
Identification
|
|||||
H2S
|
Citrate
|
Indole
|
Uréase
|
Lactose
|
Genre
|
Famille
|
|
SS.N.A
1
|
+
|
+
|
-
|
Citrobacter
|
freundii
|
||
SS.N.A
2
|
-
|
+
|
-
|
-
|
+
|
Enthérobacter
|
cloacae
|
SS.N.A
7
|
-
|
-
|
+
|
Escherichia
|
coli
|
||
SS.N.A
8
|
-
|
+
|
-
|
-
|
+
|
Enthérobacter
|
cloacae
|
SS.N.A
9
|
-
|
-
|
+
|
Escherichia
|
coli
|
||
SS.N.A
10
|
-
|
+
|
-
|
-
|
+
|
Enthérobacter
|
cloacae
|
SS.N.A
13
|
-
|
-
|
+
|
Escherichia
|
coli
|
||
SS.N.A
14
|
-
|
+
|
-
|
-
|
+
|
Enthérobacter
|
cloacae
|
Légende :
S.N.A = Source Non Aménagée
CONCLUSION ET SUGGESTION
L’objectif
ultime de cette étude était d’évaluer la qualité bactériologique de l’eau de
consommation dans les quartiers non desservis en eau de la régie de distribution
d’eau en sigle REGIDESO.
L’analyse
de cette étude s’effectuée d’une manière quantitative avec une méthode plus
pratique, celle de nombre le plus probable (NPP) et d’une manière qualitative
avec la vérification des normes de potabilité.
L’enquête
sur l’évaluation de la qualité bactériologique relève que sur 100% des
échantillons d’eau récoltés dans le quartier Mpasa III, 65% sont contaminés en
coliformes fécaux et les 100% des échantillons ont une concentration en Nitrate
dépassant 5 à 15 fois le seuil de risque (10mg/l, OMS 2011)
Ce qui traduit l’impureté de ces eaux
à la boisson. La population qui consomme cette eau peut présenter des risques
élevés des maladies hydriques. Ceci démontre bien l’existence d’un problème de
santé publique majeur nécessitant une prise en charge médico-sociale des
habitants de ce quartier qui sont délacés par l’approvisionnement de cette
denrée aussi noble.
BIBLIOGRAPHIE
1. OMS
2009, Plan de gestion de la sécurité
sanitaire de l’eau: Manuel de gestion des risques par étapes à
l’intention des distributeurs d’eau de boisson, GENEVE.
2. OMS.2011,
Directives de qualité de l’eau de
boisson de l’OMS, GENEVE.
3. ANGELIQUE
T. & all. 2007, facteurs de
variation de la qualité bactériologique de l’eau en élevage de dindes,
TEMA n°3.
4. DAVID
M. 2008, L’eau pour l’alimentation,
l’eau pour la vie: évaluation globale de la gestion de l’eau en agriculture,
IWMI.
5. HASSAN
P. 2011, Problématique de l’eau en
République Démocratique du Congo défis et opportunités rapport technique,
PNUE.
6. JN
LANOIX & ML ROY. 1976, Manuel du
technicien sanitaire, OMS.
7. M.
LARPENT-GOURGAUD & J.J SANGLIER. 1992, Biotechnologies
principes et méthodes, PARIS.
8. JOAN
CLOS. 2012, Afrique renouveau,
ONU-habitat.
ANNEXES
- Composition de nos milieux de culture
Mac Conkey Broth au Bromocresol:
En effet le milieu contient deux inhibiteurs de bactéries Gram positif (sels
biliaires et le cristal violet), le lactose, et le pourpre de bromocrésol comme
indicateur de pH. Le milieu est au départ violet/pourpre. Il permet de séparer
les germes lactoses+ des germes lactose-. Sur une gélose de Mac conkey, les
colonies lactose positif sont rouges par fermentation du lactose et celles
lactose négatifs sont incolores ou jaune pâles.
Bouillon Azide au Poupre de Bromocresol : Le
milieu contient l’azide de sodium qui est inhibiteur de bactéries Gram négatif
et des autres bactéries à Gram positif autre que les entérocoques, le pourpre
de Bromocrésol comme indicateur de pH, et Glucose. Le milieu au départ est
violet/ pourpre.
Citrate: Mise
en évidence de l’utilisation de citrate comme seule source de carbone
Composition : phosphate ammoniaque, citrate sodique, bleu de bromothymol Milieu
minimum : seule source de Carbone : citrate sodique et seule source d’azote le
phosphate ammoniaque Si le germe utilise le citrate : alcalinisation (carbonate
de sodium) et virage du vert au bleu.
Urée : Recherche
de l’hydrolyse de l’urée Composition : urée, rouge de phénol Alcalinisation du
milieu et virage au rouge de l’indicateur à pH 6.8 La coloration rouge traduit
une alcalinisation du milieu, suite à l‘hydrolyse de l’urée (uréase) et
formation du carbonate d’ammonium
Indole : Mise
en évidence de la production d’indole à partir du tryptophane Le
dimethyl-amino-4 benzaldehyde contenu dans le réactif de Kovacs réagit avec l’indole,
produit de l’activité tryptophanase, et forme un composé rouge coloré
Réactif de Kovacs :
Paradiméthylaminoenzaldéhyde 5g, alcool amylique 75 ml, acide chlorhydrique 25
ml
Ce milieu renseigne sur l’utilisation du
glucose, lactose, production de gaz et de l’hydrogène sulfuré. Il contient du
glucose 1g, Lactose 10 g, sulfate ferreux, thiosulfate de sodium, rouge de
phénol. La tranche renseigne sur la fermentation du lactose : Si jaune :
Lactose positif Le culot renseigne sur la fermentation
du glucose : Si jaune : Glucose + Le glucose étant en concentration dix fois
moindre que les deux autres sucres, un germe ne fermentant pas le lactose
devra, pour continuer à croître, faire une désamination oxydative des protéines
et ceci en surface puisque cette réaction nécessite la présence de l’oxygène.
L’alcalinisation qui en résulte explique le virage au rouge de la tranche en
cas d’un germe lactose négatif.
B. DEFINITION DES ABREVIATIONS
OMS : Organisation Mondiale
pour la Santé
EPA : Agence américaine pour la qualité de l’eau
REGIDESO : Régie de Distribution d’Eau
NPP : Nombre le Plus Probable
LTB: Lauryl Triptose Broth
P.N.A: Puits Non Aménagé
P.A: Puits Aménagé
S.N.A: Source Non Aménagée
ENP : Eau Non Potable
MIU : Mobilité Indole Urée
SIM : Sulfure Indole Mobilité
C.
LES SITES DE
PRELEVEMENT DES ECHANTILLONS

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