Ce
premier chapitre se veut essentiellement théorique. Il songe en effet,
de mieux cerner et préciser les concepts fondamentaux de notre étude qui est
« l’analyse du discours de François Hollande au XIVe sommet de la
francophonie à Kinshasa ». L’entendement de ce concept de base nous permet
de rendre perméable la compréhension du lecteur. Pour y parvenir nous définissons dans un
premier temps les concepts qui
renferment la compréhension de cette étude,
à savoir le discours et la francophonie.
La deuxième et dernière section porte sur la théorie de l’énonciation qui nous sert de cadre théorique.
Cette première section, comprend quatre sous
point le premier s’occupe du discours, le second du récit, puis le troisième de
l’énoncé, en fin le dernier sous point
définisse la francophonie.
Selon le dictionnaire universelle, le discours est un exposé oratoire à l’ intention d’un publique sur un sujet déterminé.
Dans le
domaine des sciences du langage, la notion du discours à une extrême diversité d’acception.
Dans cette perceptive un discours peut être considérer comme :
1.
un langage mis en
action. La langue est assumée par le sujet parlant». Le terme discours
s’applique aux relations écrites ou
orales de la langue ;
2.
le discours est
aussi perçu comme tout énoncé supérieur à la phrase, considéré du point de vue
des règles d’enchainement des suites de
phrase. Cette conception concerne particulièrement la recherche en grammaire de textes.
En
linguistique, le discours est la verbalisation d’un enchainement logique de signifiés,
il est de même un ensemble de mots qui peut être étudié sous divers point de
vue.
Dans
l’usage courant, le terme « discours » désigne un ensemble des énoncés solennels ou péjorativement des paroles sans
effets (« tout, ça c’est des discours »). Il peut aussi s’agir de n’importe quel usage restreint
de la langue : « le discours islamique », « le
discours polémique », « le discours de l’administration »,
etc.
Partant de cette définition Dominique
Maingueneau estime que dans ce cas le
« discours » est utilisé d’une manière abusive, dans la mesure où il
peut renvoyer au système qui permet de produire un ensemble de textes que cet
ensemble lui-même : « le discours communiste »
De ce qui précède, le discours est un acte de
communication écrit ou orale qui met en relation plusieurs acteurs pour atteindre l’objectif que
l’auteur du discours assigne à l’actes qu’il pose.
La notion de « discours » dans le
domaine des sciences humaines tend à se confondre avec la
« pragmatique » qui constitue en effet une certaine manière d’appréhender
la communication verbale. Lorsqu’ on utilise le terme « discours »,
c’est- à -ce mode d’appréhension que l’on renvoie implicitement notre façon de
concevoir le langage. D. Maingueneau illustre quelques traits essentiels de discours
ci – après :
1.
Le discours est
une organisation au de-là de la phrase,
un proverbe ou une interdiction comme « ne pas fumer » sont de discours,
ils forment une unité complète même s’ils ne sont constitués que d’une phrase
unique ;
2.
Le discours est
orienté, non seulement par ce qu’il est conçu en fonction d’une visée du
locuteur, mais aussi par ce qu’il se développe dans le temps, de manière linéaire.
Le discours se construit en effet en
fonction d’une fin, il est censé aller quelque part. Mais il peut dévier en
cours de route, revenir à sa direction initiale, changer de direction, etc. ;
3.
Le discours est
une forme d’action, sur autrui, et pas
seulement une représentation du monde. Toute énonciation constitue un acte (promettre,
suggérer, affirmer, interroger, etc.) qui vise à modifier une situation ;
4.
Le discours est contextualisé. Ceci ne
signifie pas que le discours intervient dans un contexte, comme si le contexte
n’était qu’un cadre, un décor, en fait,
il n’y a de discours que contextualité ;
5.
Le discours est
pris en charge par un sujet : « je », qui à la fois se pose
comme source des repérages temporels, spacieux et indique quelque attitude, il
adopte à l’ égard de ce qu’il dit et de son Co-énonciation ;
6.
Enfin, le
discours est pris dans les inter- discours : le discours ne prend sens
qu’à l’intérieur d’un univers d’autres discours à travers le quel il doit se
frayer un chemin.
Pour Patrick Charaudeau, le discours est ce
qui relie les circonstances dans lesquelles on parle ou écrit à ce qui est dit.
En outre, le discours c’est une « manière de dire, (parler/écrire) qui est
plus au moins attendue, codée ou improvisée selon l’ensemble de conditions
intentionnelles qui président à celle-ci ».
Il existe différent types de discours oraux et
écrits. Jean-Michel Adam en distingue cinq : le discours narratif qui
consiste à raconter une histoire ; le discours descriptif
lui permet aux récepteurs de l’imaginer ; le discours explicatif
vise à donner des explications aux récepteurs
enfin de comprendre ou il répond à la question qui a été poser aux récepteurs ;
le discours argumentatif cherche à
convaincre, à persuader et le discours injonctif ou dialogal qui ordonne puis
conseil.
Dans la visée communicationnelle nous
distinguons le « discours polémique », « le discours
didactique », « le discours prescriptif ».
Afin de produire différents types de discours oraux et écrits en se
référent à Jean -Michel Adam, nous
devrons reconnaître les caractéristiques de communication dans des discours
d'ordre culturel ou d'un autre ordre. Voici un tableau qui analyse les types de
discours, ce qui nous permettra de
comprendre les différences et de faire notre travail en fonction de ces
notions.
Type de
discours
|
Caractéristiques
|
Intention de
l'énonciateur
|
Exemples
|
Discours
narratif
|
Présence de personnages, - succession d'actions dans le temps,- choix
d'un point de vue narratif.
Marques: présence de repères temporels- verbes d'action-
passé simple, imparfait ou présent.
|
Raconter une histoire
|
Romans, nouvelles littéraires, mémoires, épopées, journaux intimes.
|
Discours descriptif
|
Organisation dans l'espace - choix d'un point de vue descriptif.
Marques: présence de repères spatiaux - verbes d'état ou de
perception- emploi de l'imparfait descriptif pour le passé et du présent
descriptif pour le présent.
|
Montrer un lieu, un personnage, un objet. Permettre au récepteur de
l'imaginer.
|
Romans du XIXe siècle (Balzac, Zola), nouveau roman (Robbe-Grillet),
textes documentaires.
|
Discours explicatif
|
Vocabulaire précis et technique- énonciateur neutre.
Marques: fonction référentielle du langage (données objectives)- présent
de vérité générale.
|
Donner des explications, répondre à une question, permettre au récepteur
de comprendre.
|
Articles de dictionnaire et d'encyclopédie, manuels scolaires
|
Discourt argumentatif
|
Présence d'une thèse (ce que pense le locuteur sur un sujet) soutenue par
des arguments (idées avancées pour démontrer que la thèse est juste)
eux-mêmes soutenus par des exemples (faits concrets pour illustrer les
arguments) Présence du locuteur dans son énoncé: jugement, opinion.
Marques: importance des indices d'énonciation (qui parle? à
qui?) qui renseignent sur la position du locuteur, mots exprimant l'opinion
et le jugement
|
Convaincre, persuader.
|
Essais, articles, discours, pamphlets.
|
Discourt
injonctif
|
Conseils, ordres
Marques: le langage est dominé par la fonction impressive,
modes employés: impératif et subjonctif.
|
Ordonner, conseiller.
|
Publicités, modes d'emploi, recettes, propagandes.
|
Ces
«lois» jouent un rôle considérable dans l’interprétation des énoncés, sont un
ensemble de normes que les interlocuteurs sont censés respecter dès qu’ils
participent à un acte de communication verbale.
Ces
lois Grincent les faits de prendre d’une loi supérieure appelée « principe
de coopération ». Cette dernière oblige les partenaires de partager un certain cadre et de bien
collaborer pour la réussite de l’activité commune dont il partage qui est l’échange verbal où chacun se reconnait et
reconnait les droits et devoirs de l’autre.
Ce
principe prend tout son poids dans la conversation, où les partenaires (2
ou plus) sont en contact immédiat et agissent continuellement l’un sur l’autre.
Mais ces lois sont valides pour n’importe quel
type d’énonciation, même à l’écrit, où la situation de réception est distincte
de la situation de production.
La
liste des lois du discours et les relations qu’elles entretiennent entre elles
varient d’un auteur à l’autre. Nous citons les principales lois selon
D. Maingueneau.
A. loi de
pertinence
Cette
loi reçoit des définitions variées intuitives ou sophistiquées. Elle stipule
qu’une énonciation doit être maximalement appropriée au contexte dans lequel
elle intervient. Elle doit être
intéressante pour son destinataire en lui apportant des informations qui modifie la situation.
B. loi de
sincérité
Elle
concerne l’engagement de l’énonciateur dans l’acte de discours qu’il accomplit.
Chaque acte de discours (promettre,
affirmer, ordonner, souhaiter…) implique un certain nombre de conditions, de
règles du jeu. Cette loi ne sera donc pas respectée si l’énonciateur énonce un
souhait qu’il ne veut pas voir réalisé,
etc.
A. loi
d’informativité
La
loi d’informativité porte sur le contenu des énoncés et stipule qu’on ne doit
pas parler pour ne rien dire, les énoncés doivent apporter des informations au
destinataire. Mais une telle règle ne peut s’évaluer qu’en situation.
B. La loi
d’exhaustivité
Cette
loi vient précisée ce qui a été dit. Elle précise que l’énonciateur doit
donner l’information maximale, eu égard
à la situation.
Ces
lois de modalités prescrivent d’être claire (dans sa prononciation, le choix de
ses mots, la complexité de ses phrases…), et en particulier d’être économe.
Ces normes sont relatives aux genres de
discours car il n’existe pas de norme universelle de la clarté.
Généralement, on tend à confondre un discours
d’un récit ou d’un énonce. Et pourtant, les termes sont distingués sur le plan sémantique.
De quoi s’agit-il ?
Benveniste estime que le récit n’implique pas le
narrateur, il est non engagé par contre le discours implique un engagement du narrateur.
Nous ne pouvons pas parler d’une définition canonique du récit, car elle
n’existe pas. On s’accorde généralement
à admettre que pour parler d’une histoire qui en ait l’allure, il faut deux
types d’élément à savoir les éléments descriptifs et l’intrigue.
Un certain nombre de locuteurs connaissent
aussi une distinction qui provient de la linguistique, celle
entre « discours » et « récit ». Cette distinction
empruntée à E. Benveniste est en effet largement répandue dans l’enseignement
secondaire. Elle oppose un type d’énonciation ancré dans la situation
d’énonciation par exemple, « Tu viendras demain » à un autre,
coupé de la situation d’énonciation par exemple, « César attaqua les
ennemis et les mit en déroute »
Le discours est défini comme un ensemble d’énoncés. La phrase est jusque là considérée comme le domaine
ultime de l’analyse linguistique et devient une unité d’un objet plus grand, le
discours. E. Benveniste, souligne que
les phrases entretiennent entres elles les unités inferieures à la phrase.
De même nous pouvons dire que le
discours constitue une unité linguistique constituée d’une succession de phrases.
C’est dans ce contexte que
Z .S Harris parlent
d’ « analyse du discours » et que certains parlent de
« grammaire du discours » mais
actuellement on parle de « linguistique textuelle ».
Pour designer les productions verbales, les linguistes ne disposent pas
seulement de « discours », ils recourent aussi à énoncé et texte, qui reçoivent des définitions diverse, selon les
oppositions dans les quelles fait entrer : ces linguistes opposent
l’énoncé à l’énonciation comme produit à
l’acte de production ; dans cette perceptive l’énoncé est la trace
verbale de cet événement qui est l’énonciation. Certains linguistes définissent
l’énoncé comme l’unité élémentaire de la communication verbale, une suite douée
de sens et syntaxiquement complète : ainsi « Léon est
malade », « oh!» etc., et d’autres opposent la phrase, qui est considéré
hors de tout contexte, à la multitude d’énonces qui lui correspondent selon la variété
des contextes où cette phrase peut figurer.
La
francophonie est l’ensemble des francophones, un espace socio-culturel de traduction française.
Pour
Christian Valentin, la francophonie est un espace de savoir et de progrès, un espace de culture et de communication, un espace de
liberté et de démocratie.
Le
président français François Hollande dans son discours stipule que la
francophonie est un espace de liberté, de rayonnement, de promotion de valeurs,
d’ouverture d’échanges, économiques, sociaux et culturels enfin c’est un lieu
entre les générations.
Il
y a une conception du monde, une volonté de développement, une exigence
culturelle. Elle est une solidarité
entre nous mais qui va au-delà de nous. La francophonie est une responsabilité, qui est celle d’éduquer, de former, de transmettre, de
cultiver une communauté. »
De
ces définitions nous pouvons dire que la francophonie est un espace, un lieu
qui réuni les pays donc « le français » est leur statut et qui aspire
à une vie harmonieuse, une liberté et un
développement durable et solidaire.
Le
secrétaire général de l’OIF stipule que
« la langue française laquelle langue qui permet de pouvoir, entrer en
contact par les frontières et les océans travers les voies des ondes, non
seulement pour communiquer entre nous avec l’assurance de nous comprendre, mais
aussi et surtout pour agir de manière à partager nos craintes, nos espoirs, et
nos ambitions dans la détresse comme l’allégresse. »
Penser
à l’analyse du discours, dans la perspective des SIC fait appel dans notre cas à la théorie de l’énonciation que nous appréhendons à la lumière des auteurs
ci après : Emile Benveniste, Dominique Maingueneau, Anscombre et Oswald Ducrot
Benveniste est le premier chercheur à s’intéresser au langage en fonctionnement par acte individuel.
Ce qui l’a opposé à l’immanentisme de Ferdinand de Saussure, du faite que l’appareil formel de l’énonciation comprend :
les indices de personne(le rapport entre je et tu), les indices de l’obtention
(type ce, ceci…), les formes temporelles déterminées par rapport à l’EGO.
Pour
Benveniste les indices de personne se reproduisent que dans et par l’énonciation,
le terme « je » représente l’individu qui profère l’énonciation, par
contre le terme « tu », représente l’allocutaire c'est-à-dire l’individu
qui est présent. L’indice de l’obtention implique un geste désignant l’objet en même temps qu’est prononcée
l’instance du terme. C’est ainsi qu’il dit : « un énoncé c’est
construire un lieu, un espace et un temps ».
Les pronoms personnels et les pronoms démonstratifs, chez Benveniste paraissent
comme une classe d’ « individus »,
qu’il s’agisse de personnes, de moments, de liens, par opposition aux termes
nominaux qui renvoient à des concepts.
Le
langage pour lui c’est la langue avec ses liens, avec la pensé, le social,
l’expérience humaine. Elle est une structure à plusieurs niveaux dont deux sont
essentiels, c'est-à-dire qu’ils sont des signifiés ; le niveau supérieur
est celui de la phrase, élément d’une autre instance. A ce niveau, la langue est sémantique. Le sémantique prend donc en charge les référents,
c'est-à-dire l’extralinguistique dénoté, alors que le sémiotique ou le signes
doit être connu ; le sémantique, le discours, doit être compris.
C’est ainsi qu’intervient l’idée d’énonciation.
L’énonciation,
disait Benveniste, est une « mise
en fonctionnement de la langue par un acte individuel d’utilisation.
Sans une énonciation nous ne pouvons pas avoir l’acte individuel qui est la
parole.
Ferdinand
de Saussure dans ses études s’intéresse
à la langue qu’il considère comme une
organisation. A ce propos Saussure est formel : la langue est un point de
vue tellement imposée au sujet parlant que celui-ci n’en est même pas
conscient.
C’est
ainsi que Saussure dit « qu’il faut sortir de l’acte individuel
qui n’est que l’embryon du langage et
aborder le fait social ; en séparant la langue de la parole, on sépare :
ce qui est social de ce qui est individuel ; ce qui est essentiel (code)
de ce qui est accessoire ou accidentel (parole)
Le
fait d’isoler la parole à la langue, celle-ci devient la notion maîtresse de la théorie, et par conséquent, la clé de
la compréhension des phénomènes de communication. Et la langue en ce sens,
n’est rien d’autre qu’un code, un système de liaisons stables entre des
signifiés et signifiants.
L’énonciation, rajoute Benveniste, c’est l’acte
même de produire un énoncé, cet acte est le fait du locuteur qui mobilise la
langue pour son compte. Elle est la réalisation vocale de la langue, elle suppose la conversation
individuelle de la langue en discours. Dans
l’énonciation, nous considérons successivement’
acte même, les situations où il se réalise,
les instruments de l’accomplissement.
Pour
D. Maingueneau, l’énonciation n’est peut exister sans l’énoncé, car les deux se complètent.
Sa
pensée rejoint celui de Benveniste qui dit que l’énonciation est un acte
individuel d’utilisation de la langue, alors que l’énoncé est l’objet
linguistique résultant de cette utilisation. L’acte d’énonciation est bien un événement
unique supporté par un énonciateur et un destinataire particulier dans le cadre
d’une situation particulière, et la parole c’est précisément le domaine de l’individuel.
L’énonciation rend possible l’énoncé.
Aux
années 1970 ces derniers en poursuivant leurs études
dissent que : « l’énonciation sera pour nous l’activité langagière exercée par celui qui parle au moment ou il
parle » eux opposent aussi l’énonciation à l’énoncé en disant que « l’énoncé » est en principe l’ensemble des phéromones
observables lorsque se met en branle, lors d’un acte communicationnel
particulier par contre « l’énonciation »
est par essence historique événementielle, et comme telle, ne se reproduit
jamais deux fois identique à elle-même ». Cette opposition en bref nous
dirons que l’énonciation s’oppose à
l’énoncé comme un acte à son produit, un
processus dynamique à son résultat
statique.
L’étude
de l’énonciation implique par définition
la prise en considération d’un certain nombre de facteurs relatifs à la
communication, au premier rang desquels ils convient de citer :
§
Les acteurs de la communication, c'est-à-dire le locuteur ou
l’énonciateur et l’allocutaire ou le destinataire ;
§
La portion du temps chronologique où à lieu l’acte
d’énonciation ;
§
Le lieu spécifique où se situent les acteurs de la
communication ;
§
Plus généralement, tout élément dont la présence dans la situation
de communication est considérée comme pertinent dans le processus d’énonciation.
La
prise en compte de ces facteurs ouvre de nouvelles perspectives de recherche
pour la linguistique. E. Benveniste souligne que, l’énonciation implique que le
locuteur « mobilise la langue pour son compte ». Cela revient à
dire que l’énonciation est un processus individuel
d’actualisation de la langue dans une situation précise.
E.
Benveniste et R. Jakobson, s’intéressent à l’étude de faits de la langue qui
renvoient à la situation d’énonciation. On retrouve ainsi la notion des embrayeurs qui signifie la classe des éléments
linguistiques qui, tout en appartenant à la langue, pour être interprétés, la
prise en compte de la situation d’énonciation (les pronoms personnels je et tu, les adverbes déictiques
temporels et spéciaux de type maintenant,
aujourd’hui, ici, à côté, etc.)
E.
Benveniste mentionne trois aspects principaux participant à ce processus de la
production énonciative : la réalisation vocale, la conversion individuelle
de la langue en discours, la sémantisation de la langue.
E.
Benveniste indique quatre instances qui participent à la configuration de la théorie
énonciative :
Il
s’agit de :
-
la subjectivité dans la langue
ici nous voyons la capacité du locuteur à se poser lui-même comme
sujet, le locuteur s’approprie
l’appareil formel de la langue et il énonce sa position du locuteur par des
indices spécifiques.
-
Le dialogue ou l’intersubjectivité : toute énonciation est
une allocution. Benveniste focalise l’attention sur le sujet énonciateur et la
place de l’intersubjectivité reste mineure.
-
la référence est fondamentale : la langue est employée à
l’expression d’un rapport du monde. La condition de cette mobilisation et de
cette appropriation de la langue est, chez le locuteur, le besoin de référer
par le discours, et chez l’autre, la possibilité de Co-référer identique, dans
le consensus pragmatique qui fait de chaque locuteur un Co-locuteur.
-
la prédication est indispensable pour l’efficacité sémantique.
C’est par la prédication que nous manifestons notre insertion dans le monde.
Benveniste
dans sa théorie développe sous le terme d’instance
de discours le pronom personnel de la première personne du singulier
« j » pour lui «je» est la personne qui énonce la
présente instance de discours contenant
« je» il est aisément de voir que cette définition de je
permet de définir symétriquement tu
« comme l’individu allocuté dans la présente instance de discours
contenant l’instance linguistique tu »
la propriété de je se traduit dans la particularité de sa référence
c'est-à-dire qu’ il n’y a pas
de « je » englobant tous le les «je» dans la mesure ou il y a
un «arbre» auquel se ramènent tous les emplois individuels arbre. Le «je» ne dénomme donc aucune entité lexicale. Or «je» se distingue non seulement des noms porteurs
d’une notion lexicale mais aussi aux
pronoms personnels de la troisième personne
que Benveniste qualifie de non-personne : « la non-
personne est le seul mode d’énonciation possible pour les instances de discours
qui ne doivent pas renvoyer à elles-mêmes, mais qui prédiquent le procès de
n’importe qui ou de n’importe quoi,
c’est n’importe qui ou n’importe quoi pouvant toujours être muni d’une
référence objective ».
Dans
tout ça nous appuyions l’idée de
Benveniste qui dit que « je et
tu » se réfère à une réalité unique
qui est la « réalité de discours», qui est chose très importante.
Ce chapitre a porté sur la clarification de
concepts- clé de notre travail et sur
notre cadre théorique. Il a été question de préciser nos concepts et
nous avons retenu que le Discours est un exposé
oratoire à l’intention d’un public sur un sujet déterminé et il doit amener un changement, la francophonie
est l’ensemble des États et de
populations donc ont en commun le français comme une culture, un patrimoine. En fin, nous
avons abordé la théorie de l’énonciation
qui a fait l’objet de plusieurs acteurs entre autre, E. Benveniste, F .de
Saussure, D.Maingueneau, etc. L’énonciation est un processus linguistique
d’un énoncé par un individu donné, dans une situation de communication précis.
Pour comprendre le discours de F. Hollande que
nous voulons analyser il faut le restituer dans un cadre générale et l’esprit
de l’organisation internationale de la francophonie, son histoire, son
fonctionnement, ses missions, d’une part et, dans le contexte politique d’énonciation
de ce discours à Kinshasa, capitale de la RDC. D’autre part c’est à cet
exercice que nous nous concentrons dans ce chapitre.
L’origine
lointaine de La francophonie remonte aux
années 1880 ; avec le chercheur
géographe français Onésime Reclus qui l’emploi pour designer les espaces géographiques
où la langue française était parlée.
Dés les années soixante, avec les anciennes colonies françaises telle qu’incomplet :
Hamani Diori du Niger, Habib Bourguiba de Tunisie, Narodom Sihanouk de
Cambodge et Léopold Sédar Senghor du
Sénégal eurent l’inspiration de regrouper les pays
nouvellement indépendants, désireux de poursuivre avec la France
des relations fondées sur des affinités culturelles et linguistiques. À
cette époque ,la réponse de la
France se fit ambiguë Néanmoins, en
1960, hormis les 4 anciens colonies plusieurs
autres pays francophones créèrent la
conférence des ministres de l’éducation
nationale des pays ayant en commun
l’usage du français (CONFEMEN), puis en 1961, l’association des universités entièrement ou partiellement
de langue française (AUPELF). Nous tenons à vous rappeler que cette organisation est née d’un regroupement
des anciennes colonies citées au dessus.
En
1969, se tint la première conférence des Etats francophones sous le patronage d’André Malraux, ministre français des affaires culturelles à Niamey .En
cette même année, l’agence de coopération culturelle et technique (ACCT) fut
créée à l’initiative de l’organisation commune africaine et malgache (OCAM),
fondée en 1966. La charte créant l’agence fut signée par vingt et un pays observateur,
le 20 mars 1970.
La coopération s’est d’abord limitée au
domaine technique. Il faut dire que, jusque là, la France avait refusée de
créer une organisation internationale de type « Commonwealth
français », probablement en raison du traumatisme engendré par la
décolonisation. Les français ne voulaient surtout pas avoir l’air de
« coloniaux », même si c’étaient surtout les africains et les
Québécois qui réclamaient une telle
organisation.
Léopold Sédar Senghor du Sénégal, une fois de
plus, réclama un « sommet francophone ».En 1973 le premier
sommet franco-africain se tint à Paris, ce qui excluait le canada et le
Québec .Il faut dire qu’une controverse
avait éclaté entre Paris et Ottawa qui ne voulait même pas reconnaitre
le Québec comme « gouvernement
participant ». Il faudra attendre le départ de la scène politique canadienne du premier ministre Pierre Elliot
Trudeau pour faire débloquer le dossier. En 1984 fut créé
le Haut conseil de la francophonie aboli lors du sommet de Bucarest de 2006 et la chaîne internationale câblée TV5 fut
lancée. Le président français François Mitterrand fut finalement à l’origine du
premier sommet des chefs d’état. En 1986 , la conférence des chefs d’état
et de gouvernements des pays ayant en commun l’usage de français, plus
simplement désignée par l’expression de « sommet francophone »,se
réunit pour la première fois à Versailles et à Paris . Le gouvernement
canadien avait fini par accepter non seulement que le Québec participe au
sommet entant que « gouvernement participant » mais également le
nouveau –Brunswick (la seule province officiellement bilingue du
canada) .Ce fut le début des sommets francophones.
Durant des années, certains observateurs ont
reprochés à ces sommets de se limiter à s’entendre sur la date du prochain sommet et sur un communiqué
officiel grincheux portant sur l’usage de l’anglais dans le monde. À partir de
1997, les chefs d’état et gouvernement membre ont eu l’idée de donner à
l’organisme le nom de l’organisation internationale de la francophonie et de
nommer à sa tête une personnalité
prestigieuse. Boutros Boutros- Ghali, ancien secrétaire général de l’ONU.
Il s’agissait sans doute pour la francophonie, d’une part de renforcer sa
dimension et sa visibilité politique d’autre part.
Dès lors, d’autres observateurs ont reproché à
l’organisme de prôner la «diversité linguistique» après avoir vitupéré contre
l’anglais. En fait, ce n’est pas aussi
simple que cela, comme l’illustrent les descriptions de tous les sommets francophones.
En 2002
à Beyrouth (Liban) on vote comme secrétaire général de la francophonie
Abou Diouf, puis réélu en 2006 par le sommet de Bucarest(Roumanie) en fin en
2010, un troisième mandat de trois ans lui a été confié par les chefs d’états et gouvernement
réunis au sommet de Montreux (Suisse).
En février 2007, le secrétaire général de la
francophonie a procédé à l’a mise en
place de la «cellule de réflexion
stratégique de la francophonie», un organisme
qui assure maintenant l’une des fonctions autre fois dévolue à l’ancien
Haut conseil de la francophonie. Cette
cellule a pour mission de réfléchir sur les cinq thèmes ci-après :
§ Les migrations
internationales ;
§ L’identité francophone à l’heure de la mondialisation ;
§ Le dialogue des civilisations,
§ L’Europe élargie et la francophonie ;
§ Les industries culturelles et l’éducation.
A l’heure actuelle, la francophonie est
présente sur cinq continents membres de l’organisation des Nations unies, soit
710 millions de personnes. La francophonie apparaît de nos jours comme une
organisation internationale multilingue et disparate. Elle est une communauté
multilingue par ce que tous les états francophones sont, à l’exception de la
France, en situation de bilinguisme ou de multilinguisme .Partout, la
langue française est en situation de concurrence avec d’autre langues, que se
soit des langues africaines ou nationales, l’arabe, l’anglais, etc.
La francophonie est disparate comme le Commonwealth par ce qu’elle ne réunit
pas seulement des pays francophones, mais aussi des états non souverains ainsi que des états non
francophone, qui veulent coopérer aux plans éducatif, culturel, technique et
scientifique. L’accent est mis sur le français comme langue véhiculaire, même
dans les pays ou le français ne joue qu’un rôle secondaire comme au Liban, l’Égypte
et d’autres pays.
En RDC à l’époque du président Mobutu nous
avons été à la merci de l’OIF, à cette époque la question des droits de l’homme a constitué le fil rouge
de la visite d’une journée du chef de l’État, là où il a invité les 56 pays du
monde francophone à mettre leurs langues au service du monde et de la liberté,
mais en 2006 lors du sommet de Québec le XIV e sommet de la francophonie nous a
été confiée.
L’OIF fonctionne comme une personne morale de
droit internationale publique et possède
une personnalité juridique dont le siège
est à Paris (France). Elle a été
créée par la convention de Niamey du 20 mars 1970 sous l’appellation «d’Agence
de coopération culturelle et technique» (ACCT).
Nous
retrouvons dans cette organisation un secrétaire général, M. Abdou
Diouf. Celui-ci est le plus haut responsable de l’organisation internationale
de la francophonie. En 2006, il nomme M.
Clément Duhainie comme administrateur chargé d’exécuter et de gérer la
coopération.
Dans l’organisation internationale de la
francophonie il y a trois principales instances qui sont :
La conférence ministérielle de la
francophonie,
Le conseil permanent de la francophonie.
Le sommet instance suprême de la francophonie
qui se réunit tous les deux ans
La
francophonie tient toujours compte de ces instances pour mieux fonctionner.
Elle tient aussi compte d’une délégation et plusieurs directions et programme
ou d’appui.
L’OIF
dispose de quatre représentations permanentes : à Addis-Abeba,
auprès de l’union africaine et de la
communion économique de l’Afrique de l’ ONU, à Bruxelles auprès de l’union
européenne, New York et à Genève ,auprès des Nations Unies, de trois bureaux
régionales ,à Lomé(Togo) pour l’Afrique de l’ ouest, à Libreville (Gabon) pour
l’Afrique centrale et l’Océan
Indien ,à Hanoï (Vietnam) pour la zone Asie-Pacifique ;de deux
antennes régionales, à Bucarest (Roumanie) pour l’Europe centrale et orientale
et à PORT au prince (Haïti) pour la caraïbe .
En dehors de l’OIF, la francophonie agit en
synergie avec l’assemblée parlementaire
de la francophonie. Nous retrouvons également quatre operateurs spécialisés des
sommets nous en citerons :
§ L’Agence
Universitaire de la francophonie,
§ La TV5,
§ L’association internationale des maires
francophones et
§ L’Université Senghor d’Alexandre.
Ainsi qu’avec les deux conférences
ministérielles permanentes :
ü La conférence de ministres de l’éducation
nationale(CONFEMEN) et
ü La conférence des ministres de la jeunesse et
des sports (CONFEJES)
L’OIF a pour mission de donner corps à une solidarité active entre les 77 États
et gouvernements qui la composent (57 membres et 20 observateurs). Une communauté de destin consciente des liens et
du potentiel qui procèdent du partage d’une langue, le français, et des valeurs
universelles.
La francophonie a pour objectif d’une part, de
contribuer à améliorer le niveau de vie
de ses populations en l’aidant à devenir les acteurs de leur propre
développement. Elle apporte en même temps à ses états membres un appui dans
l’élaboration ou la consolidation de leurs politiques et mène des actions de
politique internationale et de coopération multilatérale, conformément aux
quatre grandes missions tracées par le sommet de la francophonie :
Promouvoir la
langue française et la diversité culturelle et linguistique,
Promouvoir la
paix, la démocratie et les droits de l’Homme,
Appuyer
l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche et
Développer la
coopération au service du développement durable.
D’autre
part, la francophonie porte une attention particulière aux jeunes et aux femmes ainsi qu’à l’accès
aux technologies de l’information et de la communication (TIC) dans l’ ensemble
d’actions de l’OIF. La francophonie est très active dans les domaines de la culture,
de l’éducation, de la décence de droit de l’Homme et de la recherche. Elle se
base principalement sur la décence et promotion de la culture française dans le
monde, grâce à des programmes d’alphabétisation, de coopération scientifique et
d’aide à la diffusion.
Afin d’organiser le XIVe sommet de la
francophonie à Kinshasa, le gouvernement de la RDC avait institué et confié
cette charge à une commission : la commission nationale d’organisation du XIVe sommet de la
francophonie.
Cette commission est un ensemble de membre du
gouvernement congolais qui s’est réuni en RDC pour le préparatif du XIVe sommet
de la francophonie. Le comité National d’organisation du XIVe sommet, est placé
sous le haut du président joseph Kabila et sous la supervision du premier
Ministre. Ce comité comprend les structures suivant : le comité de pilotage,
le comité exécutif et les commissions.
Le comité de pilotage rempli pour mission de
prendre les décisions ; arrêter les programmes d’action ; déterminer
le budget et autoriser les dépenses à engager par l’État le cadre du sommet. Et joue le rôle de chien
de garde des décisions prises par lui-même. Il collabore étroitement avec les
autorités compétentes de l’organisation internationale de la francophonie. Le
ministre de la coopération internationale et régionale, président du comité de
pilotage. Le comité de pilotage à pour membres :
-
Ministre des affaires étrangères, vice président du
comité ;
-
Ministre de l’intérieur
et sécurité ;
-
Ministre de
finances
-
Ministre du
Budget ;
-
Ministre des
infrastructures, travaux publics et reconstruction ;
-
Un délégué du
cabinet du président de la république ;
-
Un délégué du
cabinet du premier ministre ;
-
La Représentante
personnelle du chef de l’État au conseil permanent de la francophonie
(CPF) ;
-
Le gouverneur de
la ville de Kinshasa ;
-
L’administrateur général
de l’agence nationale des renseignements,
-
Le Directeur général de la Direction générale
des migrations.
Le comité d’ exécution, lui exécute et met techniquement en œuvre toutes les décisions du comité de pilotage en
rapport avec l’organisation et la bonne tenue du sommet, notamment celles
relatives : au thème et au programme du sommet, aux activités à mener ; aux dépenses à
effectuer ; à toutes autres actions ou initiatives susceptibles de
contribuer au succès du sommet . Il y a deux commissaires général Adjoint.
L’un chargé de la planification et du suivi ; et l’autre chargé de l’administration
et des finances qui ont pour membres le délégué Général à la francophonie personne
ressource présidents des sept commissions spécialisées.
1.
La commission
scientifique et culturelle ;
2.
La commission de l’Administration
et de Finances ;
3.
La commission chargée
de l’intendance ;
4.
La commission chargée
de la logistique ;
5.
La commission chargée
de la sécurité ;
6.
La
commission chargée du protocole et des Relations Publiques et
7.
La commission chargée des Medias et de la communication.
Le XIVe sommet de la francophonie s’est de
roulé à Kinshasa, a eu comme site le stade de martyre surnommé le village de la francophonie là où
les pays francophones et observateurs ont partagé leurs cultures et ont découvert la culture congolaise.
Dans ce
sommet les chefs d’État et de gouvernement membre ainsi que les observateurs
ont adopté, lors dudit sommet une politique intégrée de promotion de la langue
française invitant à une action énergique et concertée des francophones dans
six domaines prioritaires. Et une nouvelle
stratégie numérique francophone. Les évolutions technologiques touchant
désormais tous les secteurs de l’activité humaine, elle fixe les objectifs de
la francophonie à l’horizon 2020.
Hollande avait donné son point de vue le 9
octobre 2012 à Paris, en estimant que « la situation en RDC est tout à
fait inacceptable, sur le plan de droit de l’homme, de la démocratie et de la
reconnaissance de l’opposition». Il a répété
son message en face de Joseph
KABILA président du pays hôte «la préoccupation de la France face à l’État précaire
des libertés». Pour mieux marquer son point de vue, il a également évoqué en
face du président du pays hôte le procès des meurtriers présumés de Floribert Chebeya,
le militant des droits de l’homme assassiné le 1 Juin 2010, en rappelant que la
France ne relâchera pas pression pour que les responsables soient jugés.
Hollande est venu en RDC après une large
réflexion et dit qu’il va parler au
président dans sa manière et a envoyé les signaux négatifs avant même sont
arrivé. Cette manière s’explique de
cette façon : Hollande est arrivée
très tôt samedi matin en RDC pour
honorer le XIVe sommet internationale de la francophonie. Dans sa manière de
communiquer, il a plus utilisé la communication non verbale (symbole) Nous
allons énumérer les erreurs grave et inacceptable que Hollande a affiché à
l’égard du président joseph KABILA :
·
Hollande n’a pas
passé nuit sur place ce qui veut dire qu’il a sous estimé la RDC,
·
Hollande n’a pas
respecté la notion de temps, il est entré dans la sale en retard,
·
Hollande avait de
la rage dans ses yeux au moment où il
prenait place au coté du président Joseph KABILA,
·
Il se gardant
d’applaudir le discours de M. Joseph Kabila,
·
Il n’a pas été
attentif au discours de ce dernier,
·
Il n’a même
pas eu de regards échangés ; pas de
sourires polis
·
Il n’a pas eu une
intention de feindre le parfait amour, et
·
La poignée de
main entre le président français et le président congolais a été rapide et froide.
·
Hormis les
signaux négatifs présentés par Holland, Il y a eu un débat au niveau interne
autour de ce sommet ; les uns (un groupe de l’opposition) ne voulaient pas
que Hollande ne vient à Kinshasa, sa présence allait revitaliser KABILA. Les autres
dissent qu’il faut bien faire la part de chose et tenaient que Hollande soit
là.
·
La reprise de la
guerre au Nord-Kivu, d’aucun s’attendaient à ce que les francophones condamnent
les assaillants et la violation massive des droits de l’homme dont ils ne sont
rendues coupable.
Hollande au palais présidentiel, a réitéré sur le sol congolais ses propos tenus à paris
où il avait qualifié «d’insoutenable» la situation des libertés en RDC,
des commentaires fraichement accueillis
à Kinshasa. Il ajouta que « c’est la bataille des droits de l’homme, elle demeure.
Ici nous sommes, je l’ai dit, dans une
démocratie où le processus n’a pas été encore été complet, c’est le moins que
l’on puisse dire. Il y a encore des réalités inacceptables ».
Hollande toujours égoïste dit : « je suis venu aussi ici, à Kinshasa, pour parler clair comme je m’y suis engagé à Dakar,
c'est-à-dire que je ne change pas de discours selon le lieu ou selon les
interlocuteurs », a-t-il-dit lors d’une conférence de presse finale dans
la capitale congolaise. Il ajoutant «je
dis non pas ce que je pense mais ce que la France porte comme message, comme
principes, comme valeurs».
Tous ces signaux montrent qu’ Hollande s’est
pris pour une autorité suprême et n’a pas considéré la position qu’occupe le
président du pays hôte. Or dans un discours on ne peut pas considérer le
partenaire comme ennemi et il n’existe pas une autorité suprême. Leurs relations a été un échec et y a eu le bruit
dans leur communication dans la mesure où joseph Kabila a été déconnecté à tout pris il cherchait le regard
d’ HOLLANDE qui lui esquivait. Chaque président a sa manière de gouverner et
cela de façon libre et ordonné bien que nous connaissons les désordres au sein
du pays.
Dans ce
chapitre, nous avons procédé à la présentation de l’organisation internationale
de la francophonie et la description du contexte d’énonciation du discours
de François Hollande.
Sa
présentation nous a permis de comprendre comment elle s’est intégré et la manière donc notre sommet a été organisé. La description de contexte du président français nous a
aidés à découvrir les transactions caché et nous permet de dire que ce dernier a été trop dur à l’ égard du
président de la RDC.
Ce chapitre est consacre à l’analyse du
discours de F. Hollande au XIV e sommet de la francophonie, portant
particulièrement sur la scène d’énonciation de la question des droits de
l’homme en République Démocratique du Congo. Nous recourons à cet effet, à la
démarche que propose Dominique Maingueneau, en trois phases qui, dans l’ensemble, consistent à
l’identification :
1)
de la scène
englobant du discours (de F. Hollande). A ce niveau, nous allons nous atteler à
relever :
· Le cadre scénique au niveau spatio-temporelle,
· le
statut des partenaires,
· la finalité du discours,
2)
de la
scénographie utilisée dans ce discours ;
3)
de la scène validée dans et par ce discours.
La scène englobant est la scène dans laquelle un discours est
principalement développé et par rapport à laquelle le type de ce discours est
défini. En ce sens, « la scène d’énonciation d’un énoncé politique
est la scène englobant politique » de cet énoncé
pour autant qu’il soit définit comme tel par rapport à cette scène. Le genre de
discours correspond est un discours politique. Autrement dit, le discours
politique de F. Hollande au XIV e sommet de la francophonie a été dit sur une scène englobant politique.
Quel est le cadre scénique ? Quel est le
statut des partenaires « agissant »dans ce cadre ? Et
Quelle est la finalité du discours de l’énonciation ?
Le cadre scénique ou spatio-temporel définit
« l’espace stable à l’intérieur du quel l’énoncé prend sens ». Et
c’est dans ce cadre seulement qu’il faut appréhender le sens de l’énoncé qui
est développé. Dans le cas de F. Hollande, il s’agit du XIVe sommet de la
Francophonie, tenu dans un contexte politique et sécuritaire particulier en
RDC, cadre en dehors duquel son discours est donné de sens ; dans ce
cadre, chaque acteur a un statut particulier.
La notion de partenaire traduit l’idée d’une
certaine égalité entre le locuteur et son interlocuteur. Ceci se comprend mieux,
comme nous le verrons, au niveau de la scénographie exploitée dans le discours
de F. Hollande.
En principe, les partenaires dialogiques que
ce discours met en scène, jouissent de statut de membres d’une même
communauté : la Francophonie. C’est en tant que tels qu’ils sont appelés à
régler les crises qui frappe ou frapperont l’un d’entre-deux : « La
troisième priorité que nous devons porter ensemble, les francophones, c’est de contribuer au règlement des crises,
chaque fois que nous sommes concernés… »
Il sied de signaler que la « théorie des faces » a
ajouté à ce niveau, pour confirmer le statut des partenaires évoqué dans cet
extrait du discours de F. Hollande. En vertu de cette théorie, chaque
partenaire dispose de deux faces :
une face positive qui est l’image valorisante de soi qu’un interactant s’efforce de préserver,
et une face négative qui correspond à son « territoire » à sa vie
privée. Lorsque le locuteur donne par exemple un ordre, il valorise sa face
positive et en même temps, dévalorise la face négative de son interlocuteur.
Pour éviter ce genre de menace, qui est de nature à compromettre la
communication, F. Hollande, utilise le « nous » englobant ses
interlocuteurs dans une relation d’égalité
tous, des membres d’un membre organisation. Ce bien qu’au début de son discours,
il s’est octroyé un statut bien particulier : le statut de celui dont l’absence déshonorait le sommet. Il le
dit : « je voulais venir ici, à Kinshasa, pour honorer cette
belle et grande cause, qui s’appelle la
francophonie ». Et il
ajoute : « la France doit donner l’exemple ».
Par
rapport au cadre scénique du discours de F. Hollande, quelle en est la
finalité ? Ce discours vise la promotion de la langue française à tous la francophonie et de valeurs de démocratie,
de liberté d’expression, de respect des droits de l’homme et de solidarité (pour le développement de
tous). Recourant à l’histoire de lutte
des peuples pour la liberté et l’égalité, l’énonciateur montre comment à l’aide
de la langue française, la promotion des
droits de l’homme a été rassurée à travers le monde. L’extrait suivant de F. Hollande
l’atteste : « c’est en français, que les révolutionnaires de
1789 ont proclamé, et donc écrit, la déclaration des droits de l’homme et du
citoyen. C’est en français, en 1948, au lendemain de la seconde guerre
mondiale, qu’a été rédigée la déclaration universelle des droits de l’homme.
C’est en français que s’exprimaient les combattants africains pour l’indépendance… »
D.
Maingueneau définit la scénographie comme « ce dont vient le discours et
ce qu’engendre ce discours ; ce qui
légitime un énoncé qui, en retour, doit la légitimer, doit établir que cette
scénographie dont vient la parole et précisément
la scénographie requise pour énoncer comme il convient, … ». Par rapport
au cadre scénique du discours de F. Hollande, et le ton utilisé dans ce
discours, on a l’impression qu’il s’agit d’une conversation entre les membres
d’une même communauté. La francophonie. Extrait suivant du discours de Hollande
va dans ce sens : ‘’je voulais venir ici, à Kinshasa, pour honorer cette
belle grande cause, qui s’appelle la
francophonie et qui nous réunie tous aujourd’hui, au-delà de nos sensibilités,
de nos histoires, de nos différences’’.
La
scénographie ici est donc l’image de la
communauté des peuples d’horizons culturels différents mais qui ont en
commun la langue française. C’est de cette communauté que vient le discours de
F. Hollande qui, en retour, légitime cette communauté en exaltant ses
valeurs : ‘’la francophonie doit porter la démocratie, les droits de
l’homme, le pluralisme, le respect de la liberté d’expression, l’affirmation
que tout être humain doit pouvoir choisir ses dirigeants’’.
Ces valeurs
constituent ainsi la trame du discours qui nous intéresse ici. C’est au nom de
la communauté dont les membres sont appelés à partager ces valeurs que le sujet
énonciateur a plaidé pour la solidarité entre ces derniers.
Une
« scène validée » est « un stéréotype autonomisé,
décontextualisé, disponible pour des réinvestissements dans d’autres
textes ».
Elle est une « mémoire collective propre agissant comme un modèle valorisé
du groupe que vise le discours qui l’emploi. Il n’y a pas de « scène-validée » type que l’on peut utiliser dans tous les
discours. Il en existe une variété en fonction du groupe que l’énonciateur vise
dans son énoncé. Le groupe dont il est question, c’est l’organisation
internationale de la francophonie (OIF) qui devra, en principe, avoir son
propre répertoire de ‘’scène validée’’. Dans le cas du discours de F. Hollande
du XIVe sommet de la francophonie, il s’agit du rejet de l’idée, mieux de
l’image du ‘’conservatoire’’ pour l’OIF. La scénographie exploitée dans ledit
discours, met en relation les membres d’une communauté dynamique et ouverte,
engagée dans la promotion de la démocratie et des droits de l’homme. L’extrait
ci-après du discours de F. Hollande l’atteste :’’La francophonie … ne se
vit pas comme un conservatoire, comme un musée ou nous aurions à protéger notre
bien, notre richesse, notre langue… c’est un espace de rayonnement, c’est la
promotion de valeurs,…’’
Le
rejet de l’image du conservatoire pour celle d’un espace de rayonnement est une
scène validée pour autant que cette image rappelle celle de l’inertie des
peuples que les régimes dictatoriaux et le pouvoir colonial avaient érigés
comme forteresse pour se pérenniser, en étouffant dans l’œuf tous les
mouvements populaires ou revendications des droits de l’homme. La scène validée
l’est effectivement pour autant qu’elle traduise l’aspiration de tous les
membres de l’OIF à la paix, à la sécurité, à la liberté et au développement
durable et solidaire.
Tout
compte fait, c’est en trois étapes que l’on peut relever la scène d’énonciation
de la question des droits de l’homme dans le discours de F. Hollande, à
l’occasion de l’ouverture du XIVe sommet de la francophonie, à Kinshasa. C’est
cette grande rencontre de tous les francophones du monde qui a servi du cadre scénique
en dehors desquels on ne peut cerner le sens de ce discours. Dans le cadre, les
partenaires ont joui de statut de membres d’une communauté, dont la finalité
est la promotion de la langue française et de valeurs communes y afférentes,
telles que la démocratie, le respect des droits de l’homme et de solidarité
pour le développement de tous. La scénographie usitée dans ce discours est la
‘’communauté’’ dont les valeurs ont été acensées par le sujet
énonciation : F. Hollande.
Dans ce chapitre il a été question d’analyser
le discours du président français prononcé le 13 octobre2012 au palais du
peuple à Kinshasa, capitale de la RDC.
En l’analysant nous nous sommes appuyés sur la scène d’énonciation. Hollande dans son discours a plus mis
l’accent sur le développement et les conditions de vie des congolais. Ce
discours a été convainquant, car
il a réveillé plus d’un congolais de son sommeil latent.
Au terme de ce travail qui nous a amené sur
l’idée générale du contenu de François
Hollande et nous l’avions vu à travers
nos différents chapitres, nous osons soutenir qu’il y en a encore certaines
autorités et organismes qui se dévouent jour et nuit pour présenter à la
société le fait réel. Retenons que notre travail s’est focalisé sur
l’analyse de contenu du discours du patron de l’Elysée.
De ce fait, le contenu dudit discours a permis
aux congolais de comprendre et voir en face ce qui se passe au sein de leur
pays et les obliges de se prendre en charge pour une vraie démocratie et
un développement durable qui marche en
tenant compte des trois piliers : « l’aspect écologique qui consiste
à la protection de l’environnement ; l’aspect sociale lui se base sur les
relations sociales et enfin ,l’aspect économique on ne peut parler du
développement sans parler du développement économique. »
Sur ce, l’organisation internationale de la
francophonie peut contribuer à la promotion de la culture démocratique, de la
promotion de Droit de l’Homme, des valeurs et de la diversité de langue française. Cette
organisation a le souci du développement de ses pays membres et soulève ses
points faibles pour enfin inciter et la population et les dirigeants politique
de pays membres pour se ressaisir, de se regarder en face et assumer leur
responsabilité.
Par ailleurs dans le développement, le présent
travail s’est articulé autours de trois chapitres, hormis l’introduction et la
conclusion générale. Le premier
s’est concentré à la définition
de quelques concepts-clés à
savoir : discours qui est toute
communication, entretien entre enquêteur et enquêté ce en même temps un message prononcé en vue
d’un changement et cela pouvait être orale ou écrit. Ensuite, le concept Francophonie comme nous l’avons dit est un espace de
culture et de communication, un espace de liberté et de démocratie. En
fin, nous avons abordé la théorie de l’énonciation qui est
conçu comme étant un processus linguistique d’un énoncé par un individu donné, dans une situation de
communication précis. Le chapitre deuxième s’est basé sur la présentation de l’OIF et la description du contexte dudit discours.
Nous avons tout au longue de ce chapitre, non seulement faire la présentation de l’OIF mais
également sa mission et ainsi que la
présentation de la commission nationale d’organisation du XIVe sommet de la
francophonie. Enfin, le dernier s’est appesanti
à l’analyse du dudit discours. Ce chapitre nous a permis de mieux
ressortir l’idée de François HOLLANDE sur la scène d’énonciation et sur tout ce qui a été dit. Le contenu de ce
discours est une thérapeutique pour la
population congolaise, cela fait preuve d’une inconscience que vit le pays
hôte.
Nous aimerions
lancer un appel à tous les dirigeants de ce pays de prendre en compte
tous les discours prononcer par les autorités d’autres pays et des
organisations en suite de s’adhérer aux organisations pour le développement de
ce pays.
Une chose est claire que la confiance ne doit
pas s’imposer en autorité. Elle ne
se réclame pas par un chantage affectif,
elle se mérite et s’acquiert par la compréhension et la bonté. Chaque autorité doit respecter le statut de l’autre
tout en l’acceptant comme partenaire et
les dirigeants de notre pays doivent tenir compte de ce qui est dans la
constitution ne rien faire au hasard
pour ne plus être en nouveau
humilier par le dirigeant d’autre pays.